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Sanjana Khoodeeram, 26 ans, tuée par son ex-compagnon - Neermala Devi, sa mère : «Mes petits-enfants pleurent tous les jours son absence»

 La mère de la victime se retrouve avec les deux enfants de celle-ci à sa charge.

Les jours passent et sont de plus en plus durs pour cette mère de famille. Une semaine à peine s’est écoulée depuis qu’elle a perdu sa fille Sanjana, 26 ans, tuée par son ex-compagnon, le policier Kishan Buldy. Alors qu’elle est submergée par la tristesse et la colère, voilà qu’elle fait face à des allégations de maltraitance formulées par le meurtrier de sa fille. Neermala Devi se confie…

Il s’était brûlé à la main en s’échappant de la voiture qu’il avait incendiée pour se débarrasser du corps sans vie de Sanjana Khoodeeram, son ex-concubine. Admis à l’hôpital Dr Bruno Cheong suivant son arrestation, le policier Tayrish Buldy, plus connu sous le nom de Kishan, âgé de 32 ans, a finalement obtenu sa décharge ce mardi 22 novembre et a comparu devant le tribunal de Flacq pour sa mise en accusation provisoire. Inculpé pour meurtre, il a ensuite été reconduit en cellule car la police a objecté à sa remise en liberté.

 

Après avoir avoué le meurtre de la jeune infirmière de 26 ans (dont le crime atroce a été évoqué par le PM lors d'une cérémonie en marge de la Journée internationale pour l'élimination de la violence) suivant des allégations d’infidélité, voilà que le policier Kishan Buldy, anciennement affecté à la Divisional Support Unit (DSU) de la division ouest, s’attaque désormais à la mère de celle-ci. Bien que derrière les barreaux, le trentenaire a consigné une déposition contre elle, ce jeudi 24 novembre, pour maltraitance. Il allègue que le jeudi 17 novembre, après avoir récupéré son fils chez son ex-concubine, il lui aurait donné un bain dans la soirée et aurait constaté qu’il avait des bleus aux genoux, aux coudes et au visage. Il aurait questionné le petit, âgé de 2 ans, et ce dernier lui aurait répondu que sa grand-mère maternelle l’aurait poussé parce qu’il avait laissé traîner ses jouets dans la maison. Il demande ainsi à ce que le petit garçon soit confié à sa famille.

 

Sollicitée, Neermala Devi Khoodeeram, la grand-mère maternelle du petit, nie les faits qui lui sont reprochés. «Monn touzour bien okip sa de zanfan-la. Je les ai toujours gâtés, je leur ai donné tout ce dont ils avaient besoin. Comment peut-il m’accuser d’une chose pareille ?» s’interroge-t-elle. D’ailleurs, le samedi 26 novembre, les officiers des autorités concernées se sont présentés chez elle afin de vérifier que tout se passait bien pour le petit. «Zot finn vinn get bann zanfan-la. Zot finn trouve avek zot lizie ki bann-la pa maltrete, pa mank nanye», soutient-elle. Neermala Devi Khoodeeram compte, à son tour, consigner une plainte à la police pour empêcher l’entourage de Kishan Buldy de s’approcher de son petit-fils. «Si se mo fami ki ti fer enn krim parey, mo sir ki zot pa ti pou anvi ki nou apros zot. Je ne veux pas mettre mon petit-fils en danger.»

 

Hormis ce petit garçon de 2 ans, né de son union avec le policier, la défunte Sanjana Khoodeeram laisse aussi derrière elle une fillette de 6 ans. Pour l’heure, les deux enfants sont sous la responsabilité de leur grand-mère maternelle. «C’est vraiment difficile. Mes petits-enfants pleurent tous les jours son absence. Ils réclament constamment leur mère. Tou le swar, se zot mama ki ti pe amenn zot promne. Je ne suis pas en mesure de leur dire qu’elle est décédée ; ils sont beaucoup trop jeunes. Pour l’heure, ils croient que leur mère est allée travailler sur un bateau de croisière. Je leur dirai la vérité lorsqu’ils seront plus grands», lâche-t-elle, peinée. «Je ne sais pas encore comment cela se passera plus tard. Même si c’est dur, même si je suis fatiguée, j’ai la chance de bénéficier de l’aide des autres membres de ma famille.»

 

Le meurtre de Sanjana Khoodeeram remonte au vendredi 18 novembre. Ce jour-là, son ex-compagnon l’aurait forcée à le suivre en voiture et une dispute aurait éclaté. Dans un direct partagé sur sa page Facebook avant de poignarder la jeune femme, on y voit Kishan Buldy demander des explications à la victime qui se trouve sur le siège avant passager, l’accusant d’infidélité, de l’avoir blessé au couteau, entre autres. La jeune femme, elle, paraissait affaiblie, essayant tant bien que mal de se défendre. Kishan Buldy a avoué l’avoir tuée dans la soirée, avant de mettre le feu à la voiture qui se trouvait dans un champ de cannes à Saint-Julien.

 

Alertée, la police s’est rendue sur place mais n’a pu récupérer que quelques ossements de la jeune femme, dont le corps a été presque entièrement calciné. L’autopsie n’a pu déterminer la cause du décès.

 

Aperçu non loin du lieu du crime, le policier Kishan Buldy, connu auprès de ses collègues de la force comme ayant un «caractère trempé», est passé aux aveux pour son crime après son interrogatoire.