À couteaux tirés depuis de nombreuses années, les Moheedin et les Vivien sont arrivés à un point de non-retour dans leurs relations de voisins. La situation entre les deux clans a complètement dégénéré aux petites heures du matin le mercredi 4 janvier quand une violente bagarre a éclaté entre eux, à Morcellement Sim Fat, Grand-Gaube, où ils habitent.
Le bilan est lourd : Linda Moheedin a tout perdu car sa maison a été incendiée au cocktail molotov. Elle a été prise au piège chez elle avec six membres de sa famille et il fallu l’intervention de plusieurs unités de la police pour les sortir de là. Ornella Vivien, elle, a dû quitter sa maison pour se réfugier chez sa mère. Son mari James, agressé au sabre, a été admis à l’hôpital mais a signé sa fiche de sortie contre avis médical. Il a, par la suite, été arrêté et placé en cellule policière.
Ornella Vivien a trouvé refuge chez sa mère.
Selon Ornella Vivien, tout a commencé à cause d’une voiture qui gênait le passage. «J’avais des invités chez moi. Tout comme les Moheedin. À un moment, l’un de mes invités devait partir mais n’arrivait pas à bouger sa voiture car un véhicule appartenant aux Moheedin obstruait le passage. On leur a demandé de faire le nécessaire et une bagarre a éclaté à cause de cela. Les fils de Linda ont agressé mon mari et ce sont eux qui ont incendié la maison de leur mère et qui rejettent ensuite la faute sur nous.»
Linda Moheedin, qui a également dû trouver refuge ailleurs, avance, elle, une autre version de l’histoire. «Je vis seule avec ma petite-fille. Et, à chaque fois, les Vivien nous cherchent querelle, et cela sans raison. Ils nous terrorisent. Le 4 janvier, sous prétexte qu’un réservoir d’eau fuyait, ils nous ont empêchés de dormir durant toute la nuit et ont encerclé notre maison. La police a dû intervenir pour nous libérer», avance-t-elle en larmes.
À ce jour, aucun membre de sa famille n’a été appréhendé par la police. Selon elle, ses deux fils iront se constituer prisonniers le lundi 9 janvier. Plusieurs autres personnes ayant participé à cette bagarre sont recherchées par la police qui continue son enquête.