Il semble rongé par les regrets. Roshan Doobraz a d’ailleurs plaidé coupable pour le meurtre de son épouse Shirley à l’appel de son procès aux Assises, le mardi 22 janvier. Il est ensuite retourné en prison, alors qu’il était en liberté conditionnelle jusque-là. Il est défendu par Me Sandilen Calliapen, un avocat commis d’office. L’homme de 37 ans est accusé d’avoir mis le feu aux vêtements de sa femme qui est finalement morte asphyxiée pour avoir inhalé une importante quantité de fumée. C’était le 1er mai 2012. Trois mois plus tard, Roshan était libéré sous caution.
Quand nous l’avions rencontré quelque temps après, il nous avait donné sa version des faits et parlé de son état d’esprit. «Mon chagrin est immense. Qui aurait cru qu’une pareille chose allait nous arriver ?» confiait-il alors à 5-Plus dimanche. Le jour du drame, racontait-il, son épouse serait rentrée d’un meeting seule et sous l’influence de l’alcool après avoir «abandonné» sa fille de 2 ans, qui était avec elle à cet événement, à quelqu’un d’autre qui l’a ramenée à la maison. Roshan, gérant d’un snack au rez-de-chaussée de sa maison, se serait alors rendu à la police de Triolet pour dénoncer le comportement de sa femme.
Ce soir-là, selon l’accusé, Shirley n’arrêtait pas de boire et de l’insulter. Et les choses auraient dégénéré en violente dispute et fini par l’incendie qui a coûté la vie à la jeune femme. Si dans un premier temps, Roshan avait déclaré aux enquêteurs que sa femme s’était immolée, il a fini par changer sa version des faits. C’était un accident, a-t-il affirmé.
Son épouse et lui auraient eu une altercation quand celle-ci a voulu aller faire un câlin à sa fille qui dormait et qu’il s’y serait opposé. Shirley se serait alors emparée d’un bidon d’essence qui était à portée de main pour lui faire peur. Roshan explique qu’il avait acheté le liquide inflammable plus tôt dans la journée pour le frère de son épouse. Il se serait alors dirigé vers elle pour lui prendre le bidon des mains et dans le feu de l’action, le pied de Shirley aurait heurté une barre de fer disposée dans un coin, elle serait tombée et le contenu se serait déversé sur elle. Dans la foulée, elle aurait également fait tomber une bougie allumée dans un coin. Et le feu aurait pris à ses vêtements. Du moins, selon Roshan.
Il aurait alors récupéré sa fille, puis aurait appelé la police. C’est après cela qu’il aurait éteint le feu qui avait pris aux vêtements de sa femme. Roshan assure que ce n’était pas dans son intention de tuer son épouse car il l’aimait. À la cour maintenant de juger de la véracité de ses dires et de la peine qu’il encourra vu qu’il a plaidé coupable.