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Anjelo Rochecouste, 23 ans, percuté mortellement par une voiture - Rachelle, sa concubine : «Il voulait à tout prix avoir un fils…»

Le couple avait d’innombrables projets qui ne pourront malheureusement  pas être concrétisés.

Le jeune homme avait des rêves plein la tête ; rénover sa maison, se marier, voyager et donner un petit frère à sa fille d’un an. Malheureusement, ses projets ne pourront pas se concrétiser car Anjelo Rochecouste a trouvé la mort dans un accident de la route le mardi 11 octobre. Bouleversée, sa compagne Rachelle témoigne…

Il était bien plus qu’un compagnon. Anjelo Rochecouste était aussi un meilleur ami, un père. «Il endossait plusieurs rôles dans ma vie, encore plus depuis le décès de ma mère, il y a deux ans», lâche péniblement Rachelle. Celui qui comblait son existence d’amour et de bonheur lui a été arraché brusquement, sans qu’elle n’y soit préparée.

 

Dans la matinée du mardi 11 octobre, son partenaire, son pilier, son confident, Anjelo Rochecouste, a trouvé la mort dans de tragiques circonstances. Le jeune homme de 23 ans se rendait au travail à moto lorsqu’il a été percuté mortellement par une voiture. Laissant derrière lui une compagne anéantie.

 

En couple depuis quatre ans et demi, Anjelo et Rachelle vivaient chez la grand-mère de cette dernière avec leur enfant, à Pointe-des-Lascars. D’une voix brisée par le chagrin, la jeune femme hurle sa douleur. «On m’a arraché celui qui allait devenir mon mari !» En effet, le couple, parent d’une fillette d’un an, avait prévu de se marier en décembre. «Après notre mariage, nous voulions nous rendre à La Réunion avec notre fille pour des vacances. Anjelo avait toujours voulu voyager, c’était un de ses plus grands rêves», confie Rachelle.

 

Le jour fatidique, se souvient-elle, «nou ti pe koze, riye, badine gramatin». Après avoir laissé leur fille à la garderie, Anjelo avait récupéré sa compagne et l’avait déposée à moto sur son lieu de travail, à St-Antoine. «Il a ensuite été me chercher à manger, avant de prendre la route pour aller travailler. Li ti pe dir mwa li pa kone si li pou al travay ou si li pou retourn lakaz. Li ti koumans poz marb dan salon la vey. Li ti anvi okip nou lasam sa zour-la me apre li finn desid pou ale.»

 

Anjelo Rochecouste était en route pour Calebasses lorsque le drame s’est produit. Comme d’habitude, Rachelle a essayé de le joindre au téléphone quelques minutes plus tard pour discuter un peu avec lui avant qu’il ne se mette à travailler. «Depi 9h10, mo finn esay sonn li plizir fwa me li pa ti pe reponn. Pa ti so labitid sa», laisse-t-elle entendre. Vers 9h55, sa cousine l’a contactée pour l’informer de l’accident. «Monn gagn sok, mo pa ti le krwar enn zafer koumsa inn arive.»

 

«Épreuve»

 

Quelques minutes plus tard, dit-elle, son frère l’a conduite sur les lieux. Et là, c’est sous ses yeux que le corps sans vie d’Anjelo Rochecouste a été placé dans un véhicule du Samu pour être conduit à la morgue ; une image qui restera à jamais gravée dans sa mémoire. L’accident s’est produit à la jonction du bypass de Goodlands et de l’Astoria Link Road, peu avant 9 heures. Le jeune homme circulait à moto lorsqu’il a été fauché par une voiture qui a aussi percuté un pylône électrique dans sa course. Lorsque les forces de l’ordre sont arrivés sur place, la conductrice de la voiture impliquée – une habitante de L’Espérance-Trébuchet, âgée de 36 ans – avait déjà quitté les lieux pour se rendre au poste de police de Goodlands. «Elle s’en est allée sans porter assistance à mon compagnon», déplore Rachelle qui ne retient plus ses larmes.

 

La conductrice a, elle, été soumise à un alcotest qui s’est révélé négatif et a ensuite été admise en clinique. Elle comparaîtra devant le tribunal sous une accusation provisoire d’homicide involontaire une fois que son état de santé le permettra.

 

Lorsque les premiers secours sont arrivés sur place, ils n’ont pu que constater le décès d’Anjelo Rochecouste. Une autopsie, pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin, chef du département médico-légal de la police, a attribué sa mort à des cranio cerebral injuries. «So latet ti kraze ek li ti ena boukou mark lor so lebra», lâche tristement Rachelle, en décrivant la dernière image qu’elle garde de son premier grand amour. Peinée et en colère, elle poursuit : «Mo espere pou ena enn lazistis pou li, ki bann responsab gagn santans ki zot merite.»

 

Son compagnon, dit-elle, «était quelqu’un de souriant. Li ti kontan koze-riye. Li ti bien popiler». Il ne tenait pas non plus en place. «À chaque fois qu’il avait un moment de libre, il allait faire des virées à moto. C’était sa plus grande passion.»  En attendant de pouvoir prendre l’avion pour des vacances, il faisait tout pour que sa petite famille ne s’ennuie pas. «Nous avions prévu une sortie le 27 octobre. Anjelo ti anvi nou al lor katamaran. C'était un amoureux de la vie.» Il était aussi un amoureux du sport et faisait ses exercices chaque matin. Hormis ses projets de rénover sa maison, de se marier et de voyager, Anjelo Rochecouste espérait pouvoir agrandir sa famille l’année prochaine. «Il voulait à tout prix avoir un fils…»

 

Malheureusement, c’est un autre rêve qui s’est envolé avec la disparition tragique du jeune homme. «Azordi, res zis mwa avek mo tifi. Même si elle est encore très jeune, elle ressent son absence et ne cesse de faire des cauchemars. Cette épreuve est vraiment dure à surmonter ; nous avons trop de bons souvenirs ensemble», pleure Rachelle.

 

Le lieu du drame n’étant pas couvert par les caméras de Safe City, les enquêteurs espèrent pouvoir interroger les conducteurs ayant emprunté cette route au moment de la collision. Plusieurs véhicules ont déjà été identifiés grâce à une caméra située aux abords du rond-point de Beau-Plateau. L’enquête suit son cours.