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Accidents fatals : quatre nouvelles victimes, quatre nouvelles familles déchirées

Encore des noms qui s’ajoutent à la liste des victimes de drames routiers. Plongeant ceux qui restent dans une profonde tristesse. Témoignages…

Fin tragique pour le frère de l’ancien ministre Hervé Aimée

 

Joseph Cornel Aimée, 71 ans et habitant Bambous, a péri sous les roues d’une voiture conduite par un comptable de 26 ans, habitant Castel. Le drame s’est produit dans la soirée du mardi 16 mai. Selon la police, la victime, qui est le petit frère de l’ancien ministre des Collectivités locales, Hervé Aimée, a été renversée sur l’autoroute à Trianon, en direction du Sud, en face de Margarine Industries. Il portait de multiples blessures.

 

Quant au conducteur, il a subi un alcotest qui s’est révélé négatif. La police l’a autorisé à rentrer chez lui. Il a dû se présenter en cour le lendemain où il a fourni une caution et signé une reconnaissance de dette. Il fait l’objet d’une charge provisoire d’homicide involontaire. À la police, le jeune homme a expliqué que Joseph Cornel Aimée serait apparu soudainement devant sa voiture.

 

C’est par le biais de la police que les proches de la victime ont appris la triste nouvelle. «Ma sœur Stelly a eu la lourde tâche de procéder à l’identification de la dépouille de notre père», confie Robi Jackson, le fils de Joseph Cornel Aimée. Ce dernier a trois autres enfants.

 

Le soir fatidique, un des gendres du septuagénaire avait signalé sa disparition à la police. «Papa ti fek koumans gagn Alzheimer. Li abitie sorti ek fini rant lakaz 18h30. Nou finn rod li kan pa finn trouv li rantre», explique Robi Jackson. Joseph Cornel Aimée, un ancien entrepreneur en bâtiment, était à la retraite depuis 10 ans. «Mo abit Beau-Bassin. Monn vinn Bambous ek koumans rod mo papa partou kan monn gagn nouvel ki linn disparet. Nounn gagn call lapolis ver 2h30. Zot ti dir nou vinn Candos pou idantifye enn lekor. Lamor mo papa res enn mari sok pou nou tou ziska ler», s’attriste Robi.

 

Les funérailles de Joseph Cornel Aimée ont eu lieu le jeudi 18 mai.

 


 

Sortie de route meurtrière pour Yashveer Basenoo

 

Sa mère Rageenee : «Monn perdi mo trezor»

 

Le chagrin et la douleur se lisent sur son visage. Rageenee Basenoo a le cœur en lambeaux depuis le décès tragique de son unique enfant Yashveer, aussi connu comme Yanish, âgé de 22 ans. Ce dernier est mort sur le coup lorsque la voiture dans laquelle il se trouvait en compagnie de deux autres personnes a fait plusieurs tonneaux après une sortie de route. Le drame s’est produit aux petites heures du 14 mai, au rond-point de Gros-Bois, dans le Sud.

 

Selon la police, la voiture que conduisait l’ami de Yashveer aurait d’abord heurté un pylône électrique et un muret en pierres, avant de terminer sa course dans un champ de cannes. À son arrivée sur place, le personnel du SAMU n’a pu que constater le décès du jeune habitant de Midlands. Le rapport d’autopsie indique qu’il a rendu l’âme suite à un «shock due to multiple injuries». Ses funérailles ont eu lieu le 15 mai. Ils étaient nombreux à lui avoir rendu un dernier hommage.

 

Sa mère Rageenee et son père Rajen, eux, sont inconsolables depuis la fin tragique de leur fils. «Monn perdi mo trezor», pleure Rageenee, avant que son époux n’ajoute : «Mo garson inn kit lakaz bien me inn retourne mor. Nou fami pa merit sa.»

 

Yashveer était étudiant en BSc Management & Finance à l’Open University of Mauritius. Cet ancien élève du collège St Joseph venait de prendre de l’emploi comme Accounts Clerk chez Hello Islands Mauritius pour une durée de six mois. La veille du drame, il était sorti avec des amis. «Mo garson pa sorti mem. Li fek gagn 22 an an avril. Nou ti ena konfians dan sa group kamarad-la. So bann best friends depi lekol sa. Li ti al dan loto ek enn so bon kamarad ek kopinn kamarad-la. Zot ti al enn konser Cascavelle. Zordi, mo pena mo pou exprim mo soufrans», confie Rageenee.

 

Populaire, généreux et toujours prêt à venir en aide aux autres, confie son entourage, Yashveer était aussi très proche de sa maman. «Nou ti mari pros. Kan dimounn trouv nou lor sime ansam, pa pou dir ki nou mama ek garson. Enn zourne nou avoy nou prosin mesaz. Li ti kontan apel mwa Gro. Mo ti apel li Gro mwa osi parski avan, li ti impe gro vremem. Linn koumans fer gym pou megri. Li ti al train 4 a 5 zour par semenn. Li ti manz zis diet pou gard lalign», souligne Rageenee.

 

Yashveer voulait faire carrière comme comptable, d’après ses parents. Il était toujours très chic, un gentleman et un passionné de musique. «Samem ti so pli gran plezir», précise Rajen. C’est par le biais de la police que son épouse et lui ont appris l’horrible nouvelle à leur réveil, le 14 mai.

 

Quant au conducteur et à sa meilleure amie, le personnel du Fire and Rescue Service a été sollicité pour les extirper de la voiture, avant leur admission à l’hôpital Nehru. Le jeune homme de 21 ans, habitant Belle-Terre, avait 45 mg d’alcool dans le sang, selon la police. Il a été admis à l’unité des soins intensifs. Son état est jugé sérieux. Âgée de 20 ans, sa petite amie, une habitante de Mahébourg, a été admise sous observation. L’enquête policière se poursuit.

 


 

Hahad Burkutally meurt après avoir été fauché par un van

 

Ally, son neveu : «Nou pa ti expect ki li pou kit nou koumsa»

 

C’est par le silence d’une absence que l’on mesure l’importance d’une présence. Les Burkutally en savent quelque chose. Cette famille habitant La Croisée Diole, à Vacoas, vient de perdre son pilier, Hahad Burkutally, 61 ans. Ce dernier a succombé à ses blessures le 15 mai, après un tragique accident de la route survenu dans la soirée du 27 avril. Ce jour-là, ce Job Contractor supervisait des travaux d’excavation non loin du Vieux Moulin, à Rose-Belle, vers 23h30, lorsqu’il a été fauché par un contract van qui roulait en direction de Mare-d’Albert. Grièvement blessé, le sexagénaire a d’abord été transporté à l’hôpital de Rose-Belle. Sur place, il a reçu les premiers soins, avant d’être admis en salle.

 

Le lendemain, toutefois, ses proches ont signé un Discharge Against Medical Advice Form pour le transférer dans une clinique privée des Plaines-Wilhems. «Il a été admis dans cette clinique pendant 12 jours. Il a été opéré à la colonne vertébrale ainsi qu’au tibia gauche. Il avait aussi des fractures au niveau des côtes. On lui a également prodigué des soins pour des saignements à la tête. Il est rentré à la maison le 8 mai. On pensait tous qu’il allait s’en sortir mais il a vite rechuté. Sa tension artérielle et son taux de diabète étaient en hausse. Son rythme cardiaque avait atteint la barre des 200 par minute», se souvient Ally, son neveu. «Nou pa ti expect ki li pou kit nou koumsa», regrette-t-il.

 

Sur les conseils de son médecin personnel, Hahad Burkutally a alors été admis en urgence à l’unité des soins intensifs d’une autre clinique privée des Plaines-Wilhems, le 8 mai. «Zot ti vinn pran li dan lanbilans», précise Ally. Ce que redoutaient les Burkutally a fini par arriver le 15 mai. Le rapport d’autopsie indique que le sexagénaire, qui était marié et père de quatre filles et un fils, a rendu l’âme suite à un problème lié à une de ses fractures.

 

Hahad Burkutally était aussi comme un père pour ses neveux et nièces. «Mo tonton ti bien kosto. Li ti touzour bien abiye. Li ti kontan met linz blan. Li ti enn mari bon vivan. Zame li pann gagn gro problem la sante koumsa. Li pa merit enn lamor koumsa. Nou fami net akfekte. Ziska ler, nou pa konpran kouma sofer-la inn kapav balye li kouma dir enn zanimo. Ki vites li ti pe roule pou li pann kapav aret so vann alor ki ti ena 2 lapolis ek tors lor sime pou dir li arete ?» s’interroge Ally.

 

Les policiers en poste ce soir-là avaient débuté leur service à 20 heures. Les travaux devaient prendre fin à 2 heures. Selon les limiers, le lieu où l’accident s’est produit n’était pas bien éclairé. Le conducteur a subi un alcotest qui s’est révélé négatif. Ce dernier a déclaré aux enquêteurs qu’il somnolait au moment du drame. Cet habitant de Mon Désir à Vacoas fait l’objet d’une accusation provisoire d’homicide involontaire.

 


 

Rodrigues pleure John Milazar

 

Ils sont nombreux à lui avoir rendu un vibrant hommage sur les réseaux sociaux. John Milazar, syndicaliste, travailleur social et militant politique, a rendu l’âme à l’unité des soins intensifs de l’hôpital de Rose-Belle, en début de soirée le 16 mai, alors que le personnel soignant devait le transférer à l’hôpital ENT. Il était arrivé à Maurice un peu plus tôt ce jour-là. Le rapport d’autopsie indique que cet habitant de Montagne-du-Sable, à Rodrigues, a succombé à ses blessures suite à un «acute respiratory syndrome». Il s’était retrouvé aux soins intensifs de l’hôpital Queen Elizabeth après avoir été victime d’un accident le 9 mai. Selon la police, cet homme de 61 ans marchait lorsqu’il a été renversé par un motocycliste de 20 ans, habitant sa localité. Il a poussé son dernier souffle après sept jours d’hospitalisation.