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Bellaca : l’esclave mauricien qui convainc 

Un beau parcours pour ce film local qui nous raconte le périple d’un esclave rebelle en terre mauricienne, avec de récentes récompenses. Zoom sur cette production.

1 heure et cinq minutes qui ont fait mouche récemment. On parle ici du moyen-métrage Bellaca, réalisation de Rasesh Ramprosand (le récompensé Leritaz nou zanset en 2019, Nou ravan et La femme mauricienne en 2017 en tant que réalisateur et Chagos Nou Leritaz en 2020 en tant que producteur), qui nous plonge en 1790, où nous allons suivre les tribulations de Bellaca, esclave rebelle qui quitte ses maîtres pour se réfugier au Morne. Peu après, l’Assemblée coloniale propose la liberté à tout esclave qui donnerait des renseignements sur lui…

 

En tout cas, les récompenses sont là : Best Feature Film aux Artfilmawards en Macédoine début février, Best Historical Film en janvier au Oniros Film Festival à New York et Best Ensemble Film au 1st Monthly Festival qui se tient en Serbie et où le film a été récompensé l’année dernière. Pas mal pour une production au tournage et à la préparation pas du tout évidents, comme nous dit le réalisateur : «Le projet a pris environ six mois rien que pour les recherches et le script, vu le sujet. L’autre challenge était le casting qui a duré deux bons mois avant qu’on ne trouve les acteurs qui étaient au top. Le tournage s’est ensuite déroulé de janvier à avril 2022, au Morne, à Salazie, La Nicolière et Quatre-Sœurs, entre autres.»

 

Un tournage pas de tout repos. «Nous avons passé des heures à essayer de reconstituer l’île Maurice de 1790. On a dû importer des vêtements et d’autres ont été faits par ma mère et mon épouse pendant le confinement. Et, étant donné qu’une grande partie du film parle de marronnage, on a dû tourner dans des cavernes, près des montagnes, rivières, forêts, souvent de nuit, avec une logistique réduite et les caméras, lumières et autres à être transportés manuellement. Un gros challenge ! Par la suite, nous avons tourné dans des lieux comme le jardin de Pamplemousses, pour mettre en scène les colonies», poursuit notre interlocuteur. 

 

Après une avant-première du film en octobre 2022 et les récentes récompenses, le réalisateur et son équipe veulent l’emmener vers d’autres festivals, avant de s’atteler à un prochain projet du nom de Through the Eyes of Anjeley. On leur souhaite tout autant de persévérance et de récompenses !