• Consommation : les petits business en mal… d’œufs
  • Women Entrepreneur Awards 2024 : le défi de Kirti Sheonarain
  • Jeux olympiques & paralympiques : la France dans les starting-blocks
  • Il a joué dans «Indiana Jones», «The Walking Dead», «Fiasco» et «La Recrue» : les vacances mauriciennes de l’acteur Ethann Isidore
  • Deadpool & Wolverine : les super-héros Marvel s’amusent
  • Il a été jugé coupable du meurtre de Vanessa Lagesse après 23 ans : débats chargés d’émotion autour de la sentence de Bernard Maigrot
  • Jeux olympiques 2024 : nos athlètes en mode conquérant
  • Elle crée une cagnotte en ligne et a recours à l’expertise étrangère pour soigner son enfant gravement malade - Isabel Alves : «Je vais défoncer toutes les portes pour sauver mon fils»
  • La Mauricienne Kamla Beechouk, 62 ans, tuée chez elle à La Réunion - Sa meilleure amie Françoise Virama : «Elle était tout pour moi»
  • Adrien Duval nommé Speaker : analyses autour d’une «stratégie digne d'un jeu d'échec»

Quand Bruno Raya raconte Morgan Heritage et son chanteur décédé

Notre artiste avait gardé d'excellentes relations amicales avec le chanteur qui n'est plus.

Il se souvient avec émotion des bons moments qu’il a vécus avec lui, physiquement ou juste à travers la musique. Notre Kool B national nous parle du chanteur Peetah Morgan, l’une des têtes pensantes de groupe de reggae Morgan Heritage, décédé dimanche dernier. Morgan Heritage, qui était la tête d’affiche de la troisième édition du Festival Reggae Donn Sa en 2008.

Une grande tristesse l’anime. Mais aussi beaucoup de gratitude. Il le remercie, pour sa musique, pour la personne qu’il était. Bruno Raya revient ainsi sur ses souvenirs avec Peetah Morgan ainsi que son groupe Morgan Heritage. Celui-ci, l’une des têtes pensantes (le groupe de reggae est une affaire de famille) et lead singer du groupe, nous a quittés plutôt subitement le 25 février  (la famille ne s’était pas officiellement prononcée sur la cause du décès à l’heure où nous mettions sous presse). Il laisse derrière lui une sacrée carrière très roots, forte de messages sociaux et de chansons telles que Don’t be haffi dread (to be rasta), Down by the river, Reggae Bring Back love ; le groupe a aussi reçu un Grammy (Best reggae album) pour le disque Strictly roots, qui est probablement son tube le plus connu. 

 

Et toutes ces émotions reggae liées à Morgan Heritage, Bruno Raya les a connues… de loin mais aussi de près. Puisque ce groupe avec lequel il a une grande affinité était la tête d’affiche du Festival Reggae Donn Sa en 2008. En novembre de l’année dernière, la bande était également à Maurice pour le Jam Inn Festival.

 

«Ce groupe est de ceux dont j’achetais les albums sur cassette audio, et ensuite sur CD. Morgan Heritage faisait toujours partie des incontournables, jusqu’à ce jour. Il y avait tout le temps un message profond dans sa musique, une vision d’une meilleure société, avec une meilleure justice. C’est un groupe qui parlait aussi du rastafarisme comme d’une culture, d’un lifestyle, et il le disait simplement mais profondément avec sa musique roots.»

 

Pas étonnant que Raya ait voulu faire venir Morgan Heritage pour le Festival Reggae Donn Sa, qui prenait de plus en plus d’ampleur à l’époque (et reste toujours un moment reggae incontournable de l’année). Chose faite en 2008 pour la troisième édition du festival qui a eu lieu au stade Anjalay Coopen. «Bien sûr, toute l’équipe était aux anges, car on savait qu’on accueillait des mégastars du reggae, d’autant qu’il avait encore, à l’époque, le line up avec plusieurs membres de la famille. Et puis, à l’arrivée, on a rencontré un groupe tout simple, accessible. Peetah Morgan lui-même était très humble, facilement approchable, simple, gentil, alors qu’il est reconnu comme une mégastar internationale. C’était un vrai plaisir de bosser avec une personne comme lui.»

 

Et ce n’est pas tout ! «Encore mieux, nous avons gardé contact avec Peetah et les autres. Je me rappelle que ma cousine passait même beaucoup de temps avec les membres de la  famille Morgan lorsqu’elle était en Europe. Et quand le groupe est venu ici l’année dernière, Peetah a trouvé un moment pour m’appeler, me rencontrer, papoter un peu. C’est vous dire l’humilité de cette personne qui, malgré son statut de mégastar du reggae, est restée dans sa simplicité. Pour Peetah, c’était la musique, le message et les gens aussi…»