Plusieurs lignes de métro fermées, l’ensemble de la circulation limité, des trains de banlieue supprimés, des routes inondées, les capacités d’évacuation submergées, des égouts débordés, des voitures noyées, une partie de la mégalopole paralysée pendant 24 heures, des perturbations dans les aéroports et une montée des eaux spectaculaires, atteignant le premier étage des maisons et des immeubles dans certains quartiers... La ville de New York a été en partie paralysée par des inondations hors du commun après des pluies torrentielles ce vendredi 29 septembre. Conséquence : toute une région impactée par des pluies torrentielles hors du commun, à tel point que les autorités ont décrété l’état d’urgence suivant les 15 centimètres d’eau qui se sont abattus sur Manhattan et qui ont surpris plus d’un.
Car depuis de longues années, New York n’était plus habituée à un tel déluge et en ces temps de dérèglement climatique, la ville a été, comme d’autres parties du monde actuellement, victime de ces conditions catastrophiques qui laissent des scènes de désolation et de chaos après son passage. Tout s’est joué en l’espace de quelques minutes dans les rues de la Grosse Pomme, puisque très vite, suivant les grosses averses, les bouches d’égout se sont transformées en tourbillons et ceux qui se rendaient au bureau ou emmenaient leurs enfants à l’école se sont retrouvés bloqués par l’inondation.
Avec les bouleversements au niveau du climat, New York a d’ailleurs connu le mois de septembre le plus pluvieux depuis plus d’un siècle. Et devant ces changements et de par les fréquences et les intensités des phénomènes climatiques, la ville se retrouve à ne plus être correctement équipée pour faire face à des pluies diluviennes. Ce n’est certes pas la première fois qu’elle connaît de tels phénomènes ; le passage de l’ouragan Ida en 2021 avait causé la mort de 13 personnes. Néanmoins, les événements de ces derniers jours ont suscité beaucoup de frayeurs. «C’est une situation dangereuse et mettant en danger la vie. Ne tentez pas de voyager à moins que vous ne fuyiez une zone inondée ou soyez sous un ordre d’évacuation.» C’est le message que les New-Yorkais ont reçu sur leur téléphone portable en prévision du danger que représentaient les grosses pluies. Et si aucune victime n’a été répertoriée, cet épisode a quand même mobilisé les forces de l’ordre et nécessité trois opérations de secours dans des sous-sols et 15 pour des véhicules prisonniers des eaux.
Cette catastrophe naturelle a aussi permis de mettre en lumière les lacunes et failles de la mégalopole, et de nombreux New-Yorkais pointent du doigt les systèmes de drainage de la ville. Pour beaucoup, ce qui est arrivé suscite énormément de peur et d’interrogations. «La ville de New York a connu de fortes précipitations et des inondations, et la ville avait émis une alerte aux crues soudaines et déclaré l’état d’urgence. Les précipitations ont touché plusieurs zones qui ont reçu jusqu’à 10 cm de pluie, l’arrondissement de Brooklyn étant le plus touché. Les infrastructures de la ville ont été gravement touchées, notamment les trains, les rues et les sous-sols qui ont été inondés, entraînant des perturbations et des dommages considérables. Les services d’urgence ont été déployés dans toute la ville pour secourir les habitants bloqués», nous raconte la Mauricienne Marie Vanessa Ramen, installée à New York, en revenant sur ce triste moment.
Pour elle, le dérèglement climatique dont souffre le monde est responsable de cette situation catastrophique et mérite toutes les attentions : «Les inondations à New York nous rappellent brutalement qu’il est urgent de s’attaquer au changement climatique et à son impact sur les phénomènes météorologiques extrêmes. Elles mettent également en évidence la vulnérabilité de villes même très développées comme New York, et ce d’autant plus que l’intensité des fortes pluies s’accroît ces jours-ci.» Pour notre compatriote, il est urgent de prendre les décisions qui s’imposent. «Je pense que des mesures proactives telles qu’une meilleure planification urbaine, des systèmes de drainage améliorés et des investissements dans des infrastructures résistantes sont essentiels pour atténuer les risques d’inondation à l’avenir. Cet événement souligne également l’importance de la responsabilité individuelle et collective dans la réduction de notre empreinte carbone pour lutter contre le changement climatique.»
En tout cas, la Mauricienne n’est pas près d’oublier ce qu’elle a vécu récemment. «En tant qu’habitante de la ville de New York, j’ai vécu cette expérience, et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’était assez effrayant. Je suis restée chez moi, ce jour-là pour faire toutes mes réunions en ligne via Zoom. De nombreux bâtiments autour de moi ont été inondés. Heureusement, je m’en suis sortie et je n’ai pas eu à souffrir des conséquences de l’inondation», nous confie Marie Vanessa Ramen.
Ces derniers temps, de nombreux pays à travers le monde ont été victimes de phénomènes climatiques hors du commun. Des inondations en Grèce, il y a quelques semaines, ont d’ailleurs fait plus de 10 morts, entre autres pays qui ont dû faire face à des situations difficiles suite à des changements brutaux dans le temps. Au cours des jours écoulés, les habitants de New York, de leur côté, ont commencé à reprendre le dessus sur l’événement sombre qui les a secoués, mais en même temps, ils savent que le spectre du dérèglement climatique plane et qu’il peut provoquer à tout moment d’autres catastrophes qui vont, hélas, bouleverser à nouveau leur quotidien et leur vie...