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Le Personal Locator Beacon : Un petit boîtier sauveteur

Pour que les secours soient au courant plus rapidement d’une difficulté en mer, il existe un système sympathique. À découvrir…

Unemer démontée. Des vagues qui s’écrasent contre la coque d’une pirogue. L’impression de faire face à un monstre d’eau dans une petite embarcation, si fragile face aux éléments. Partir en vadrouille sur son hors-bord, s’imaginer aventurier du grand bleudan lagon. Paniquer à cause d’un souci du moteur. Dériver, s’approcher des récifs et espérer que de l’aide arrive au plus vite. Des situations difficiles hors terre qui font partie d’une vie dans une île. Ces dernières semaines plusieurs événements ont mis en lumière la précarité des embarcations sur l’océan (le drame de GRSE, le naufrage du MV Benita, entre autres). La réactivité des secours et/ou la possibilité de les contacter sont des points soulevés dans la plupart de ces affaires de mer…

 

Pourtant, il existerait une solution qui permettrait d’améliorer cet aspect, soutient Naden Padayachy. Le Managing Directorde Marine Radar Sales & Services Ltd travaille depuis 48 ans dans l’univers de l’équipement et de l’outillage pour les bateaux et, pour lui, un produit qu’il propose pourrait permettre une intervention plus rapide auprès de personnes en difficulté en mer. Le Personal Locator Beacon(PLB) est un petit boîtier facile à transporter (d’ailleurs, il tient dans une poche) et peut être donc utilisé sur des embarcations légères (mais aussi sur des paquebots, si vous en avez un à disposition). Comment ce système fonctionne-t-il ? Son intérêt, en tout cas, réside dans le fait que la connexion vers le centre de secours se fait via satellite.

 

Naden Padayachy faitle point sur l’intérêt de cet appareil : «Une difficulté en mer ? Il suffit de presser sur un bouton. Là, le mécanisme se déclenche. Ce qui est intéressant, c’est que pour faire appel aux gardes-côtes, l’appel de détresse passe par un satellite, le bureau de gestion à Toulouse, qui analyse les données, et en trois minutes maximum, les autorités locales sont alertées.»Si les moteurs sont morts, que la radio est HS ou alors que la personne est tombée à l’eau, sans possibilité de donner sa position, le PLB est un lifesaver : «Combien de pêcheurs se sont retrouvés à l’eau sans que personne ne sache qu’ils étaient en difficulté.»Deux fréquences sont utilisées : le 121.5 MHZ pour faire appel aux bateaux et aux hélicoptères («mais aussi aux navires de guerre, aux sous-marins…», précise Nanda) qui se trouvent à proximité et le 406 MHZ qui permet la connexion avec le satellite et, donc, la liaison avec le Maritime Rescue Coordination Center, la National Coast Guard(NCG) et le Maritime Air Squadron.

 

Partage d’informations

 

Les autorités responsables de la sécurité en mer et/ou des missions de sauvetage sont donc rapidement alertées et peuvent prendre les mesures qui s’imposent (de plus, ceux qui interpellent ont un recordde leur communication à Toulouse : ce qui est une bonne chose). Le seul point noir du système de PLB se situe, néanmoins, à ce niveau : la NCG, par exemple, n’est pas au courant du problème rencontré en mer. S’agit-il d’un naufrage ? D’une panne technique ? D’un bateau qui s’est renversé ? En pressant sur le bouton, vous ne faites pas parvenir ces informations-là. Mais cette petite limitation technique peut aussi tourner en avantage : les gardes-côtes sont tenus de se déplacer pour un check.

 

D’autre part, comme une autre fréquence alerte les embarcations aux alentours, cela permet un partage d’informations plus efficace. Le PLB permet également une couverture plus importante de l’espace en haute mer, explique Naden Padayachy : «Le VHF porte jusqu’à 20 miles nautiques des côtes. Le portable à 5 miles nautiques. Le PBL n’a pas de limite parce qu’il fonctionne grâce au satellite.»Pour ce Managing Director, cet objet devrait faire partie de ceux prévus à bord en cas de problème en mer : «Le gilet de sauvetage, c’est bien. Mais cedevice est essentiel aussi.»

 

Mais combien coûte chaque appel de détresse ? Absolument rien, explique le professionnel : «Il suffit d’acheter l’appareil, c’est tout. La connexion au satellite ne coûte rien.»Pour lui, de nombreux accidents en mer et pertes de vie auraient pu être évités grâce à ce petit boîtier qui est utilisé dans de nombreux pays. Dans le meilleur des cas, il souhaiterait que les pêcheurs puissent bénéficier de ce produit avec l’aide du gouvernement. Car parfois, la vie face à une mer démontée ne tient pas à grand-chose…