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La situation des rastas mauriciens préoccupe l’opinion internationale

Annabelle Valère et Sandra Ambroise sont deux mères de famille qui veulent vivre librement leur religion.

Les moqueries, discriminations et préjudices vécus par les rastas mauriciens ne laissent pas insensible l’opinion internationale.

Un récent article en ligne en fait d’ailleurs état. «À l’heure où le cannabis est légalisé, l’île Maurice faisant partie de l’Union africaine, est l’un des pays au monde où la communauté rastafari est la plus persécutée», souligne le Journal Méditations Rastafari et Panafricaines, basé en Guadeloupe. Ce site Internet est connu pour véhiculer les valeurs et pensées rastafariennes.

 

L’article met en avant le combat de Zanfan Zion qui milite depuis des années pour les droits et le respect des membres de la communauté des rastas mauriciens. Cette association représente la nouvelle génération, avec une forte présence de femmes déterminées à en finir avec le manque de respect et les divers préjugés envers leur famille respective. Dans le passé, les membres de Zanfan Zion ont organisé une série d’actions pour dénoncer cette situation déplorable à travers des marches ou encore des pétitions pour la légalisation du cannabis qui est actuellement la tendance mondiale.

 

Les membres ont également sollicité un rendez-vous avec le Premier ministre à plusieurs reprises, en vain. En revanche, les rastas mauriciens sont toujours, dénoncent-ils, arrêtés, tabassés et placés en détention pour possession de cannabis. Ce n’est pas Annabelle Valère qui nous dira le contraire. «La situation des familles rastas a empiré au fil des années. L’État reconnaît déjà le rastafari comme une religion car on nous autorise à nous marier en tant que rasta. On nous autorise également à déclarer nos enfants comme rastas à la naissance mais on ne nous autorise pas à pratiquer librement notre religion», regrette cette habitante de Curepipe.

 

Sandra Ambroise, la compagne du chanteur Jahfazon, membre de Zanfan Zion, ne lâche pas l’affaire non plus. Son époux et elle envisagent de déposer une plainte en Cour suprême contre l’État pour demander le droit de pratiquer librement leur religion. «Nou pwin deba se freedom of conscience. Religion is a constitutional right. Ena bann pei dan Caraïbes kot bann-la finn met bann lalwa spesial pou rasta ki apel Sacramental Law par respe pou nou kominote ek pou tou ditor ki ti fer bann rastaman ek zot bann fami. Mo ankor touzour determine ek mo ena plis la fors pou sa komba-la. Nou sir dan la viktwar», martèle cette habitante de Rose-Belle, plus déterminée que jamais à se battre pour sa communauté.