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Éruption volcanique et tsunami aux îles Tonga - La Mauricienne Hema Buantoa : «C’était effrayant»

«C'était clair que quelque chose n'allait pas. Lorsque nous avons vérifié les réseaux sociaux, notamment Facebook, nous avons pu voir des personnes afficher la même peur au sujet des bruits que nous avions entendus», raconte la Mauricienne Hema Buantoa.

«Ce jour-là, nous avons entendu un bruit fort de loin qui sonnait comme un orage ou une sorte d'explosion. Les portes et les fenêtres de notre appartement vibraient...» Témoignage de la Mauricienne Hema Buantoa, installée à Suva, la capitale des îles Fidji. Elle raconte son expérience de cette journée pas comme les autres, durant laquelle une éruption volcanique et un tsunami ont eu lieu au large des îles Tonga...

Un grand «boom» et un énorme champignon de fumée et de cendres... Suivis immédiatement du déclenchement d’une gigantesque vague. Tout cela, visible de l’espace. La nouvelle est vite confirmée et diffusée partout sur la Toile et aux quatre coins de la planète en ce samedi 15 janvier : le volcan Hunga Tonga-Hunga Ha’apai, au large des îles Tonga, est entré en éruption. Les conséquences suivent tout de suite : les ondes de choc provoquent une alerte au tsunami dans plusieurs archipels du Pacifique et des vagues atteignant un mètre de haut sont signalées. Rapidement, les images saisissantes font le tour du monde. Et partout, les vidéos et autres clichés glacent le sang.

 

Quelques jours après, les îles Tonga apparaissent dévastées, avec des pans entiers de l’archipel couverts de cendres ou ravagés par le tsunami qui a suivi, selon des images satellitaires publiées le mardi 18 janvier. À l’heure où nous mettions sous presse, trois personnes avaient perdu la vie, selon l’Organisation des Nations Unies (l’ONU).

 

Après l’éruption volcanique, des vagues de 1,2 mètre ont déferlé sur la capitale des Tonga, où les habitants ont fui vers les hauteurs, laissant derrière eux des maisons inondées et détruites, tandis que des pierres et de la cendre tombaient du ciel. Sur place, les dégâts seraient considérables et au début de la semaine écoulée, la communication était difficile avec les îles touchées. Selon les informations officielles, à mercredi dernier, l’archipel était toujours privé de connexions téléphoniques et Internet, la catastrophe naturelle ayant sectionné un câble important qui ne devrait pas être réparé avant des semaines. Suivant le cataclysme, les nuages de cendres volcaniques empêchent également les avions d’atterrir.

 

Il y a quelques jours encore, les informations depuis ce pays d’à peine 100 000 habitants n’arrivaient qu’au compte-gouttes grâce à de rares téléphones satellites. «D’après le peu d’informations dont nous disposons, l’échelle de la dévastation pourrait être immense, spécialement pour les îles les plus isolées», a déclaré Katie Greenwood de la Fédération internationale de la Croix Rouge. Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires a exprimé des inquiétudes pour deux îles, Mango et Fonoi, après des vols de surveillance ayant permis de constater «des dommages immobiliers considérables» après l’entrée en activité du volcan.

 

«Comme un bruit de tonnerre...»

 

Suivant l’intense activité sismique, des tsunamis ont été observés dans le Pacifique, avec des vagues de 1,74 mètres mesurées à Chanaral, au Chili, et des plus petites observées le long de la côte Pacifique, de l’Alaska au Mexique. Des vagues de plus d’un mètre ont également frappé le Japon. Des cendres et des pluies acides se sont également abattues sur une grande partie du Pacifique.

 

Selon les informations qui circulent, l’importante éruption qui a duré huit minutes  était si forte qu’elle a été entendue «comme un bruit de tonnerre lointain» sur les îles Fidji, à plus de 800 km de là. C’est ce qu’ont déclaré des responsables des Fidji à Suva City, où des images partagées sur les réseaux sociaux montraient d’énormes vagues battant la côte. Les autorités ont aussi averti les habitants de la nécessité de couvrir les réserves d’eau pour les protéger des pluies de cendres acides dégagées par le volcan.

 

La Mauricienne Hema Buantoa, installée dans les îles Fidji, a vécu intensément ces événements. «Nous vivons aux Fidji depuis quatre ans, dans la capitale qui est Suva. Nous habitons dans un appartement de sept étages et avons une belle vue sur la mer. Ce jour-là, nous avons entendu un bruit fort de loin qui sonnait comme un orage ou une sorte d’explosion. Les portes et les fenêtres de notre appartement vibraient. Nous pouvions ressentir littéralement les vibrations. Au début, nous pensions que cela pourrait être un tremblement de terre car le son était bizarre. Le bruit s’est arrêté après environ 8 à 10 minutes», nous raconte notre compatriote qui a vite compris qu’il se passait quelque chose d’anormal.

 

«C’était clair que quelque chose n’allait pas. Lorsque nous avons vérifié les réseaux sociaux, notamment Facebook, nous avons vu des personnes afficher la même peur au sujet des bruits que nous avions entendus. Ils posaient des questions sur ce qu’ils jugeaient étrange. Après environ 30 minutes, nous avons commencé à voir des nouvelles sur les réseaux sociaux et une alerte au tsunami a été déclenchée aux Fidji», poursuit Hema Buantoa qui, depuis, reste scotchée aux chaînes d’infos. «À partir de ce moment-là, nous avons constamment suivi les nouvelles. Fidji était en alerte tsunami pendant une journée et l’alerte a été levée le lendemain. En résumé, cette expérience était très effrayante...»

 

Depuis, les yeux du monde sont tournés vers les îles Tonga. Plusieurs pays ont exprimé leur intention de venir en aide au peuple meurtri par la catastrophe. La France a témoigné de sa solidarité envers les Tongiens et assure les autorités et la population de son soutien et de son amitié dans cette épreuve. Alors que les opérations de solidarité se multiplient, notre compatriote Hema Buantoa suit la situation de très près depuis les Fidji. Et elle n’est pas près d’oublier cette triste expérience...