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Droits des bébés : le nouveau combat de l’Ombudsperson pour les enfants

«… Enn zanfan ena so bann drwa depi dan vant so mama», souligne Rita Venkatasawmy.

L’Universal Children’s Day est célébré le 20 novembre de chaque année. À cette occasion, le bureau de l’Ombudsperson pour les enfants, qui a fait du respect des droits de nos petits son nouveau cheval de bataille, a marqué l’événement par un séminaire interactif ayant pour thème The rights of the babies, en lien avec la United Nations Children Rights Convention. D’autres workshops similaires seront bientôt organisés à travers le pays. Rita Venkatasawmy nous en dit plus…

Donner aux tout-petits un bon départ dans la vie. C’est l’objectif que s’est fixé Rita Venkatasawmy. L’Ombudsperson pour les enfants va bientôt démarrer une nouvelle campagne de sensibilisation sur les droits des bébés, à travers le pays. Un premier séminaire interactif a eu lieu le 19 novembre au restaurant La Cannelle, au Domaine Les Pailles, à l’occasion de l’Universal Children’s Day. The rights of the babies était d’ailleurs le thème choisi pour marquer cette journée observée le 20 novembre de chaque année.

 

Le vice-président de la République et plusieurs partenaires, notamment des représentants de Terre de Paix, de SOS Children’s Village, de la crèche Bethléem, du National Children’s Council et de la crèche Cœur Immaculé de Marie, étaient présents. La doctoresse Trisha Boodhoo, psychologue clinicienne, a également participé à ce workshop, de même que Yecha Rhungapen-Veeramootoo, enquêtrice au bureau de l’Ombudsperson pour les enfants.

 

«Eski ou kone ki enn zanfan ena so bann drwa depi dan vant so mama ? Okip enn zanfan se pa zis donn li manze ek bwar. Ena plizir zafer ki bizin fer si ou anvi ou zanfan gagn enn bon baz. Un bébé n’est pas qu’un tube digestif, disait si bien la psychanalyste Françoise Dolto», explique Rita Venkatasawmy. L’Ombudsperson pour les enfants est d’avis qu’il est important de développer le plein potentiel des enfants : «J’ai d’abord voulu parler à tous ceux qui travaillent directement avec les bébés. Les sensibiliser sur l’importance de nourrir les bébés et les très jeunes enfants, surtout ceux pris en charge par la Child Development Unit. Les enfants doivent être stimulés par des chansons, des histoires courtes ou tout simplement aller faire une promenade dans la poussette à l’extérieur de la maison. Les jeunes enfants ont besoin de se connecter à leur environnement.»

 

Elle précise que les enfants qui sont abandonnés et qui grandissent dans des shelters ont également des droits. La charte de la Convention des droits de l’enfant stipule que placer un enfant dans un shelter doit être un dernier recours. «Meyer plas pou enn zanfan res so fami biolozik. Deziem se dan enn fami adopsyon. Je salue l’initiative du gouvernement qui va bientôt venir de l’avant avec l’Adoption Bill. Trwazyem swa ki ena se bann fami dakey. Je salue, une fois de plus, le bon travail effectué par le ministère de l’Égalité du genre et du bien-être de la famille qui a déjà lancé un appel pour avoir plus de familles d’accueil», fait ressortir Rita Venkatasawmy qui explique quels sont les droits des bébés.

 

Ces derniers ont notamment droit à la santé par le biais des vaccins. Ils ont également droit aux loisirs à travers des chants et des jeux. Sans compter que les parents jouent un rôle très important. «Ena fer zanfan apre sove ale. Il y a beaucoup de mères célibataires. Je lance un appel aux pères pour plus d’implication», insiste l’Ombudsperson pour les enfants.

 

Les enfants souffrant d’un handicap demandent, eux, plus d’attention. Ils ont besoin de soins particuliers. Rita Venkatasawmy salue d’ailleurs l’initiative de la ministre Fazila Jeewa-Daureeawoo d’allouer une pension cross above à tous les enfants souffrant d’un handicap, alors qu’il fallait auparavant attendre l’âge de 15 ans pour obtenir une aide financière.

 

Tous ces points ont été abordés durant le workshop interactif. «En signant et ratifiant la Convention des droits de l’enfant des Nations unies, l’État démontre son commitment pour protéger les enfants», a déclaré Eddy Boissézon. Sylvette Paris Davy, directrice de la crèche Bethléem, a, elle, retenu «l’importance de considérer un bébé comme une personne à part entière».

 

La doctoresse Trisha Boodhoo, pour sa part, a profité de l’événement pour présenter la théorie de l’attachement de John Bowlby. Celle-ci est basée sur le lien émotionnel et psychologique durable entre un bébé et son Caregiver pendant les premières années de développement : «Un bébé a besoin de se connecter à d’autres humains pour la sécurité, le confort et la protection.» La psychologue clinicienne a également expliqué la différence entre les nourrissons intensément attachés et ceux qui le sont faiblement. Elle a, en outre, élaboré une étude de cas sur l’impact de l’attachement sur les relations avec les adultes.

 

Intervenant également lors de ce workshop, Yecha Rhungapen-Veeramootoo a abordé une autre thématique importante concernant les expériences précoces indésirables qui peuvent être nuisibles si elles se produisent dans les trois premières années de vie. «Ce sont les périodes formatives du développement du cerveau. Les droits des bébés sont intrinsèquement liés à leurs besoins et ceux-ci doivent être respectés afin que les enfants puissent se développer sainement», fait ressortir l’enquêtrice au bureau de l’Ombudsperson pour les enfants. «Permettre aux jeunes enfants de faire des choix et de participer librement par l’exploration et le jeu peut aider à développer leur personnalité individuelle…»