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Dev Seewoogoolam, 58 ans, mortellement poignardé par un proche - Son épouse Devina : «Mo pa kone kouma enn zafer koumsa kapav inn arive»

Une partie de beuverie s’est terminée dans une mare de sang à Cité Hibiscus, Flacq. Dans l’après-midi du vendredi 15 septembre, Ramduth Seewoogoolam, aussi connu sous le nom de Dev, âgé de 58 ans, a été poignardé par un proche – Satidanand Seewoogoolam, 61 ans –, et a rendu l’âme peu de temps après. Choquée et submergée d’interrogations, son épouse Devina témoigne.

Nul ne sait, pour l’heure, ce qui a pu conduire à une telle tragédie. «Zot ti toultan abitie bwar-manze ansam», avancent les membres de la famille Seewoogoolam. Pourtant, alors qu’ils consommaient des boissons alcoolisées chez un membre de leur entourage à Cité Hibiscus, Flacq, ce vendredi 15 septembre, Satidanand s’est emparé d’un couteau et a poignardé Ramduth, plus connu sous le nom de Dev. Alertée, la police de Flacq s’est rendue sur les lieux et a trouvé la victime de 58 ans sur le sol, avec une profonde entaille au ventre. Il avait perdu connaissance. Conduit à l’hôpital Dr Bruno Cheong, à Flacq, par le SAMU, il a rendu l’âme peu de temps après.

 

Marié et père de deux fils de 30 et 26 ans, Dev Seewoogoolam (photo) a longtemps vécu à Grand-Baie. Suite à des différends avec son épouse Devina, il y a quelques années, il est allé s’installer à Cité Hibiscus, Flacq, chez sa mère. «Lorsque ma belle-mère est décédée, il a continué à occuper la maison de celle-ci avec son frère. Même si nous n’étions pas en bons termes, il était régulièrement en contact avec nos fils et venait souvent leur rendre visite. Cela lui arrivait aussi de passer quelques jours chez nous», avance Devina. Lorsqu’elle a appris le décès de son époux, ce vendredi 15 septembre, elle est tombée des nues. Encore plus en apprenant qu’il avait été poignardé par un membre de sa famille. Pour cause, «sa de-la souvan ti ansam. Mo pa kone kouma enn zafer koumsa kapav inn arive». Autant qu’elle se souvienne, dit-elle, «il n’a jamais fait mention de disputes avec cet homme. Kitfwa sa misie-la ti ena enn vanzans kont li».

 

Plusieurs membres de la famille de Dev Seewoogoolam ont été entendus par les limiers de la brigade criminelle de Flacq dans le cadre de cette affaire. Toutefois, ils affirment ne pas connaître le véritable motif derrière cette agression mortelle. Les faits, disent-ils, se sont produits aux alentours de 16 heures. Dev Seewoogoolam et l’un de ses proches buvaient quelques verres lorsque le frère de ce dernier, Satidanand, âgé de 61 ans, a débarqué. Une dispute a éclaté entre les deux hommes au bout de quelques minutes et le sexagénaire s’est emparé d’un couteau pour poignarder la victime. Arrêté par l’équipe du Detective Inspector (DI) Moosun, il est passé aux aveux pour son crime et a passé la nuit en cellule. Il n’a, toutefois, pu être interrogé parce qu’il était en état d’ébriété. Le lendemain, soit le samedi 16 septembre, il a comparu devant la Bail & Remand Court (BRC) sous une accusation provisoire de meurtre avant d’être reconduit en cellule car la police a objecté à sa remise en liberté.

 

Devina Seewoogoolam raconte que son époux a longtemps travaillé comme jardinier à l’hôtel Royal Palm. Après avoir quitté son emploi, il a commencé à cumuler des petits boulots, dont celui de maçon. Bien que choquée et affligée par sa disparition tragique, elle confie que le quinquagénaire se disputait souvent avec les membres de son entourage lorsqu’il buvait un verre de trop. «J’ai moi-même déjà porté plainte contre lui parce qu’il m’avait agressée. C’est la raison pour laquelle il s’était installé à Flacq.» Cependant, elle reconnaît que la victime a toujours gardé de bonnes relations avec leurs fils, qu’il appelait régulièrement. Elle le décrit comme «enn bon vivan, ki ti kontan pas boukou letan ek so bann kamarad ek zwe kart».

 

Le décès soudain et inattendu de Dev a également ébranlé sa nièce Stephania, de qui il était très proche. «Enn sel ti ena kouma li. Sa tous mwa ki li nepli parmi nou. Il nous donnait souvent des petits surnoms», lâche-t-elle, bouleversée. Idem pour Leticia, une autre proche de la victime, qui se souvient du quinquagénaire comme de quelqu’un «ki ti bien kontan abiye». À l’heure où nous mettions sous presse, l’autopsie était toujours en cours. Les funérailles de Dev Seewoogoolam étaient prévues pour 16 heures en ce samedi 16 septembre.