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Dérèglement climatique : quand les catastrophes naturelles se multiplient

«La situation commence à se rétablir, mais certains habitants ont encore besoin d’aide», nous raconte Alexandra, une habitante de Quintin dans les côtes d'Armor en Bretagne en évoquant le passage de la tempête Ciaran qui a provoqué beaucoup de dégâts.

Le ciel n’a pas laissé de répit à certains pays ces derniers temps. En France, par exemple,  les pluviomètres se sont affolés dans le nord avec des fleuves qui sont sortis de leur lit et la montée des eaux jusqu’à la hanche dans les habitations. De nombreuses familles vivent depuis un véritable cauchemar...

Plus de 10 jours d’intempéries. Des épisodes pluvieux qui s’enchaînent. Des pluies importantes et intenses. Des précipitations sur des sols déjà saturés. Des axes routiers bloqués, des écoulements et éboulements de boues. Des routes éventrées. Des crues dévastatrices. Des blessés, un décès, des milliers de sinistrés, de centaines de foyers  privés d’électricité, des cultures agricoles inondées, des écoles fermées,  des habitations évacuées... Plus de 200 communes classées en état de catastrophe naturelle. Des maisons submergées d’eau et, pour de nombreuses personnes,  le travail de toute une vie à l’eau... Tout cela, le temps d’inondations qualifiées d’historique.

 

Ces derniers jours, le ciel n’a pas laissé de répit à certaines régions vers les hauts de France dont le Pas-de-Calais,  entre autres régions. Comme cela a été le cas, avec de nombreuses catastrophes naturelles dans plusieurs parties du monde, entre tempêtes violentes et pluies diluviennes, ce département connu pour ses vastes zones de marais a eu durant les jours écoulés, les yeux rivés sur ses cours d’eau. Et après la semaine dernière qui a été douloureuse pour les habitants, des précipitations «très intenses», ce mardi 14 novembre dans l’après-midi, «ont entraîné une reprise très rapide de la montée des niveaux». Les habitants de 102 communes ont ainsi vécu après plusieurs jours de pluies successifs, l’inimaginable après une montée des eaux que les autorités françaises décrivent comme historique et qui ont provoqué de nombreux dégâts dans le département.

 

Depuis, la vie tourne au ralenti avec un paysage, – avant la décrue – complètement métamorphosé ces derniers jours. Car l’eau s’était infiltrée partout : dans les maisons, les jardins, les commerces, les bureaux. La Canche, le fleuve de la région avait quitté son lit et les champs tout comme les routes avaient disparu sous les eaux qui s’étendaient à perte de vue.

 

Selon des chiffres officiels, un cumul moyen de 215,4 millimètres de pluie a été enregistré par Météo France entre le 18 octobre et le 12 novembre, soit en 26 jours. Selon les professionnels météorologiques, le réchauffement climatique n’est pas inconnu à ces phénomènes impressionnants. Et entre les tempêtes Ciaran et Domingos, et les inondations qui ont suivi  dans le Pas-de-Calais, il n’a jamais autant plu en aussi peu de temps sur la France. Pour les experts, c’est du jamais vu car il faut remonter à 1993 pour retrouver des chiffres autant élevés soit un cumul de 196,9 millimètres entre le 21 septembre et le 16 octobre - toujours en 26 jours.

 

Dans plusieurs familles, cela a été le cauchemar. Dans des maisons : quelque 45 centimètres d’eau boueuse voire plus jusqu’à 60 centimètres dans certains cas,  sont montés inexorablement. Alexandra, une habitante de Quintin dans les côtes d'Armor, en Bretagne et qui a un lien spécial avec notre île – ces filles, des jumelles, ayant des racines mauriciennes de par leur père – n’est pas près d’oublier le passage de la tempête Ciaran  en Bretagne et du mauvais temps que le phénomène a provoqué.  «Dans la nuit du mercredi 1er au 2 novembre, nous nous préparions à affronter cette tempête, qui a laissé des dégâts considérables au réveil. La nuit était angoissante avec des bruits de grondements affolants. Le vent venait se jeter sur les volets, les fenêtres, les voitures. Des rafales à plus de 200km/h ont été ressenties sur les côtes du littoral breton et dans les terres, laissant des arbres arrachés, des toitures envolées, les routes étaient impraticables. Tous les services de transport en commun étaient annulés. Plus de 220 000 foyers ont été privés d’électricité, de réseau téléphonique mais également d’eau potable, pendant plusieurs jours. La situation commence à se rétablir, mais certains habitants ont encore besoin d’aide. On se souviendra pour longtemps de cette fête de La Toussaint», nous confie Alexandra en revenant sur ces dernières semaines.

 

Avec les fortes pluies qui ont continué, le Pas-de-Calais particulièrement a dû faire face à des jours difficiles. Le temps étant toujours instable dans la région touchée, le département restait, à l’heure où nous mettions sous presse, sur le qui-vive. De par la saturation du sol, chaque grain de pluie suscite la peur et provoque des inquiétudes avec également des nouveaux «épisodes pluvieux de courte durée» qui menaçaient.

 

Les autorités françaises suivent de près cette situation dramatique. Ainsi, le président Emmanuel Macron, a annoncé la création d’un fonds de soutien pour les collectivités territoriales de 50 millions d’euros pour faire face aux premières dépenses avant une éventuelle réévaluation du montant alloué et le dispositif de calamité agricole sera déployé pour «accompagner et compenser» les agriculteurs qui ont vu leurs récoltes être détruites par les intempéries.

 

En sus du nord, l’est de la France a aussi été bien arrosé. Les précipitations ont ainsi été abondantes depuis le dimanche 12 novembre. Et dans le Jura, à Mijoux, dans les Vosges,  ou encore dans le nord des Alpes, la pluie a encore donné des sueurs froides.

 

Car ces derniers jours, ils sont nombreuses les personnes de différentes régions de France à avoir eu durant plus d’une semaine,  les pieds dans l’eau et ils sont plusieurs à espérer que le ciel leur accorde un peu de répit alors que la tempête Frédérico, à l’heure où nous mettions sous presse, menaçait à nouveau la région...