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Déconfinement «presque» total : du côté des plages, foires et salles de gym

Emilie, Diana, Fanellie et Jahmelia sont venues à la mer un jour après la levée des restrictions autour de la visite des plages.

Un déconfinement «presque» total. C’est ainsi que le Premier ministre Pravind Jugnauth a annoncé, le vendredi 12 juin, que les plages, foires, gyms, casinos, discothèques et jardins publics seront désormais à nouveau ouverts au public après avoir été inaccessibles pendant près de trois mois. C’est le lundi 15 juin que les Mauriciens ont pu retrouver ces lieux. Reportage.

Anou al lafwar

 

«C'est vrai qu'il faut bien que la vie reprenne et que les activités redémarrent mais je ne suis pas encore prête pour retourner dans une foire. Je pense qu'il faut vraiment éviter la foule en ce moment. Est-ce que le pays est vraiment coronavirus free ? On ne sait jamais», confie Amrita, rencontrée en début de semaine devant la foire de Quatre-Bornes. Si les commerçants – qui ont poussé un ouf de soulagement quand les restrictions sur les foires ont été levées – ont retrouvé leurs étals, l’affluence en début de semaine était encore timide. Après quelques mois sans aucune activité, les foires sont, depuis cette semaine, de nouveau opérationnelles partout à travers l’île et les Mauriciens retrouvent ainsi ces scènes typiques de commerçants vendant leurs produits divers.

 

À la foire Decaen, à Port-Louis, les «marchands» de produits en tous genres ont aussi retrouvé leurs emplacements restés fermés ces derniers mois. Là, des jeans, là-bas, des vêtements pour enfants, un peu plus loin des T-shirts et autres hauts pour hommes et femmes, entre autres produits. Masqués, les commerçants espèrent vite retrouver leur rythme comme avant le confinement. «J'ai constaté que les gens hésitaient encore avant d'entrer. Ils ont peut-être peur de se retrouver avec d'autres personnes mais j’espère que dans quelque temps, les choses vont redémarrer», confie Swaley Soobraty derrière son étal de vêtements. Radakrishna Mootoocaroopen, qui vend des ceintures, entre autres, trouve aussi lent le redémarrage de ses ventes. «Pour l'instant, les gens ne viennent pas en grand nombre. Même si nous prenons toutes les précautions, certains vont hésiter avant de recommencer à fréquenter à nouveau les lieux comme les foires. Peut-être aussi que les gens vont faire attention à leurs dépenses avec la crise économique.»

 

Les visiteurs des foires, ces lieux prisés pour trouver des bonnes affaires, à des prix pas chers, sont aussi en mode wait and see. Rencontrées à la foire Decaen, Esther Lamoutarde et sa grand-mère trouvent qu’il n’y a pas trop de choix en ce moment. «Je constate qu'il n'y a pas beaucoup d'articles qui sont disponibles actuellement», lâche la jeune femme, en espérant que les activités redémarrent vite... comme avant.

 


 

Il y a le ciel, le soleil et la mer

 

Le clapotis des vagues se mêle à des rires d’enfants. Et alors qu’une petite brise fait danser les branches des filaos, le soleil, pour sa part, joue à cache-cache entre les nuages. Le vent d’hiver, en cette fin d’après-midi du mardi 16 juin, ne semble pas freiner les quelques courageux qui sont venus faire trempette dans la baie de Grand-Baie. Les visages affichent des grands sourires et les yeux ne quittent pas la belle bleue qui s’étend à perte de vue. Il y a ceux qui, allongés sur le sable, ont choisi de laisser les rayons de soleil caresser leur peau, ceux qui sont venus nager ou sentir les vagues venir s’écraser sur leur corps, ceux qui ont choisi de venir tout simplement marcher dans le sable ou encore ceux qui se sont déplacés pour venir admirer une vue qui leur manquait. Certains sont masqués et d’autres essaient de maintenir la distanciation sociale.

 

«Cela fait près de trois mois que je n'avais pas vu la mer et que je n'étais pas venue me détendre à la plage. Cela m'a beaucoup manqué», confie Jennifer, une habitante de Port-Louis qui, comme beaucoup de personnes un peu partout à travers l’île, au cours de la semaine écoulée, n’a pas voulu attendre plus longtemps après que les restrictions pour se rendre à la plage ont été levées la veille, soit ce lundi 15 juin quand le pays est passé en déconfinement «presque» total, les frontières restant pour le moment encore fermées.

 

Posée à l’ombre, alors que tout autour, la vie a repris – avec les commerçants qui ont recommencé leurs activités sur la plage, contrairement aux semaines passées quand les plages étaient désertes, confinement oblige –, Jennifer, entourée d’Annabelle de Phoenix et de Stacy qui habite dans le Nord, savoure chaque minute de ce moment. Au menu de la rencontre : des discussions autour du confinement, du déconfinement, de la crise qui secoue actuellement beaucoup d’entreprises ou encore de la rentrée des classes prévue pour bientôt. Et tout cela, dans un beau cadre. «Le lieu permet de s'évader, de respirer du bon air et d'oublier les moments de stress qu’on a vécus ces derniers temps. Puis, c’est un plaisir accessible et qui fait du bien. C’est pour cela qu’on a choisi la plage pour nos retrouvailles après un si long moment sans se voir», ajoute Jennifer pour qui venir à la plage est une source de distraction qu’elle affectionne particulièrement. «Comme beaucoup de Mauriciens, venir passer une journée à la mer fait partie de mes sorties préférées. D’ailleurs, fêter Pâques en confinement cette année sans pouvoir venir en famille et passer du bon temps au bord de l’eau est très particulier et spécial. »

 

Entre les nuances de couleurs dans le ciel et sur l’eau, et l’emballement des enfants qui s’amusent, Jennifer, Annabelle et Stacy ne regrettent absolument pas d’être venues. «Les enfants également se faisaient une grande joie de venir patauger dans l'eau», souligne Annabelle, amusée devant les gambades que font les enfants.

 

En effet, pour Emilie, Diana, Fanellie et Jahmelia, ce moment est «magique». Entre jouer dans le sable et dans l’eau, pour elles, retrouver la plage est un vrai bonheur. «L'eau n'est pas froide», lâche Jahmelia, alors qu’Émilie se dit contente d’avoir retrouvé la sensation du sable sous les pieds.

 


 

Quand les muscles chauffent à nouveau dans les salles de sport

 

Ils n’attendaient que ça : retrouver le chemin de la salle de gym. Et à peine les restrictions levées que les accros de sport ont vite renoué avec leurs habitudes en retrouvant leurs séances d’exercices. Ce n’est pas ceux habitués à soulever de la fonte ou les amateurs de Zumba, entre autres, qui étaient impatients de retrouver le plaisir de s’entraîner, qui risquent de dire le contraire. Car pendant le confinement, ce besoin leur avait manqué, même si certains s’entraînaient à la maison et s’aidaient de vidéos en ligne, notamment.

 

À l’Energym Sports Centre, par exemple, les activités reprennent lentement mais sûrement. «Après avoir pris leur mal en patience pendant presque trois mois, les fondus de sport ont accueilli la reprise des activités du centre avec soulagement, tout en faisant preuve de circonspection. Ce n’était pas la grande foule le premier jour, sauf pour les cours collectifs. Tout a cependant été fait pour accueillir les clients dans les meilleures conditions sanitaires. Cela, même en l’absence de recommandations pratiques spécifiques des autorités concernant les salles de sport. Le mot qui est revenu le plus souvent lors de ces retrouvailles est ‘‘soulagement’’. Mais même si le cœur y était en ce premier jour, le corps avait, quant à lui, des raisons de ne pas pouvoir suivre le rythme, après ces nombreuses semaines d’inactivités», confie Gary d’Eau, directeur du centre, à Moka.

 

Il a aussi été heureux de retrouver ses membres qui partagent, comme lui, l’amour du sport...