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Kendo : Ornella Grégoire, l’art des samouraïs au féminin

Ornella Grégoire trouve que le kendo contribue grandement au développement personnel.

Ornella Grégoire est l’unique femme à pratiquer le kendo. En une année d’apprentissage, elle a beaucoup progressé tant sur le plan physique que personnel. Selon elle, la pratique de cette escrime japonaise l’a beaucoup aidée dans son épanouissement.

L’escrime des samouraïs au féminin. Elle est la seule femme adepte du kendo à la fédération éponyme, la Mauritius Kendo Federation (MKF). Elle c’est Marie Sarah Ornella Grégoire, une jeune kendokate qui pratique cet art martial japonais depuis un an.

 

Le kendo, est la version moderne du kenjutsu, l’escrime au sabre autrefois pratiquée par les samouraïs au Japon. Cet art martial est, aussi, un sport de compétition pratiqué en Asie, en Europe et en Amérique.

 

Introduit à Maurice en mars 2018, le kendo commence à se faire une place dans le paysage sportif mauricien. Une structure fédérale, la Mauritius Kendo Federation, a vu le jour la même année, et aujourd’hui ils sont une cinquantaine d’adeptes à pratiquer cette discipline.

 

Le kendo fait référence aux mondialement célèbres samouraïs et leur éducation austère.  C'est l’art des combats au sabre, mais le riche patrimoine historique qu’il y a derrière captive l’attention.

 

«Au début je ne savais pas ce que c’était le kendo. Je l’ai découvert lors des démonstrations à des compétitions de karaté. J’ai été aussitôt attirée par la beauté de ce sport. J’ai fait beaucoup de recherches sur  l’histoire des samouraïs et de leurs origines qui m’ont beaucoup impressionnée», révèle Ornella Grégoire, séduite.

 

Elle a débuté au club de la Tour Koenig sous la supervision du sensei Rishi Bundhoo. Avec la pandémie et le confinement, les entraînements ont été déplacés à la Hindu House à Cassis les mercredis et vendredis après-midis.

 

«Le kendo n’est pas juste un sport de combat, poursuit la jeune femme de 19 ans, c’est un art où action et précision vont de pair. Quand j’ai commencé le kendo, je me préparais pour les mock exams de la Higher School Certificate (HSC), et je recherchais une activité qui pouvait m’aider à mieux canaliser ma concentration et c’est comme ça que je me suis mise à ce sport.»

 

Cette habitante de Pointe-aux-Sables trouve que le kendo est plus qu’un art martial. Selon elle, on y enseigne des valeurs telles que le respect, l’humilité, la discipline, l’entraide et la persévérance. «On pourrait définir le kendo en trois mots : concentration, discipline et précision. Ce n’est pas un sport compliqué ni facile non plus. Il faut se montrer très attentive, car, à chaque étape, on apprend quelque chose de nouveau, et, pour pouvoir bien exécuter les mouvements, il faut être très concentrée», soutient la jeune femme. 

 

Ancienne nageuse du Club des Sauveteurs, Ornella Grégoire aspirait à une carrière de sportive de haut niveau, mais une blessure à l’épaule l’empêche de poursuivre dans cette voie. Elle a découvert le kendo par l’entremise de son beau-père, Percy Saramandif, ancien judoka, qui lui a parlé de cette nouvelle discipline et de sa sœur cadette, Faith, adepte du karaté.

 

«Au début je n’étais pas très intéressée, mais quand j’ai vu les kendokas à l’œuvre, j’ai voulu essayer et ça a eu un effet boule de neige. Les arts martiaux sont très présents dans ma famille. Ma grande sœur est une ancienne judokate, ma petite sœur pratique le karaté, mon beau-père est un ancien judoka. Il n’y a que ma mère et mon petit frère qui ne pratiquent pas les arts martiaux, mais ils sont très contents que je perpétue cette tradition», remarque Ornella Grégoire.

 

Depuis qu’elle s’est mise à sa nouvelle discipline, elle constate un changement dans sa personnalité. «Il y a beaucoup de valeurs qui sont transmises, mais j’ai aussi découvert que je suis plus audacieuse dans la vie, et beaucoup mieux organisée. Le kendo m’a aussi beaucoup aidée pour la préparation de mes examens du HSC que j’ai réussis sans cours particuliers», atteste l’étudiante du GMD Atchia State College.

 

Bien qu’elle soit la seule femme pratiquante, Ornella Grégoire constate que cette discipline convient à la gent féminine. «Ce n’est pas un sport compliqué ni dangereux non plus. Nous avons nos protections et on ne vous donne pas le bokuto (le sabre) du premier coup. On est bien encadré. Il a des règles à respecter et un apprentissage à faire en premier lieu pour savoir où porter les coups. Ce que j’aime  est qu’il y a toujours quelqu’un pour vous pousser à vous surpasser. Je dois dire un grand merci à tous ceux qui m’ont aidée depuis mes débuts, le sensei Rishi Bundho et aussi Lindsay Paul», commente celle qui souhaite faire carrière dans le domaine de la communication. 

 

Après une année d’apprentissage, Ornella Grégoire compte progresser encore plus, et faire partie des meilleures kendokates du pays et avoir la chance de représenter Maurice dans un tournoi international.