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Lumière bleue : gare à votre peau !

Selon Véronique Newton, directrice recherche et innovation au CIDP, une surexposition à la lumière bleue a des répercussions sans précédent sur la peau.

Elle n’a décidément pas bonne réputation. Après la qualité de sommeil et la santé des yeux, voilà qu’on découvre que la lumière bleue a des effets nuisibles sur la peau ! Mais quel est son impact réel sur notre épiderme ? Véronique Newton, directrice recherche et innovation au CIDP, nous en dit plus.

Elle émane de partout. De la télé, de notre ordinateur, de notre tablette, de notre téléphone portable… Bref, de tous ces appareils devant lesquels nous sommes nombreux à passer un max d’heures par jour. Elle, c’est la fameuse lumière bleue qui peut avoir des effets désastreux sur notre sommeil, nos yeux mais aussi… notre peau ! C’est sur ce dernier aspect, plus méconnu, que nous allons nous attarder. Et autant le dire d’emblée : la lumière bleue est sournoise, contrairement aux ultraviolets dont les effets se ressentent très rapidement sur notre peau. Nous n’aurions pas l’idée de rester au soleil aussi longtemps que nous restons devant un écran, n’est-ce pas ? Et c’est bien là le problème avec la lumière bleue : la surexposition !

 

Selon plusieurs études, il suffirait d’une exposition de 30 minutes par jour devant un écran pour que la lumière bleue ait des effets néfastes sur notre peau. Quand on sait qu’on passe en moyenne six heures par jour devant cette lumière artificielle, il y a de quoi s’inquiéter. C’est la raison pour laquelle les scientifiques ont commencé à se pencher sur la question. Surtout qu’avec le confinement, la lumière bleue tend à briller de plus belle. «Notre exposition à la lumière bleue n’a jamais été aussi forte qu’en période de confinement. Le temps que nous passons devant l’écran de nos ordinateurs, smartphones ou tablettes tactiles a considérablement été allongé et cela n’est pas sans effet sur notre peau», explique Véronique Newton, directrice recherche et innovation au Centre international de développement pharmaceutique (CIDP).

 

Vieillissement prématuré

 

Plusieurs études, dont celles menées par le CIDP, situé à Phoenix, ont démontré l’impact nocif de cette lumière, pouvant notamment conduire à des problèmes de pigmentation et de vieillissement prématuré de la peau en cas d’exposition prolongée sans protection adéquate. Véronique Newton avance aussi que, depuis 2017, le CIDP a conduit plusieurs études et développé de nouveaux tests pour évaluer l’efficacité de différents produits cosmétiques conçus pour protéger la peau de la lumière bleue. Plusieurs protocoles, dont la sécurité et l’efficacité ont été contrôlées, ont été créés à cet effet, utilisant différents modèles cellulaires de la peau.

 

«Les résultats de ces tests ont démontré que la lumière bleue induisait un stress oxydatif ainsi que la production d’enzymes impliquées dans la dégradation du collagène, une protéine présente dans le derme et responsable de la fermeté et de la souplesse de la peau. Cela est donc susceptible d’accélérer le vieillissement cutané, visible à travers l’apparition de rides. Ces tests nous ont permis de confirmer les effets néfastes de ces rayons sur la peau et d’évaluer le potentiel protecteur et réparateur de plusieurs produits cosmétiques», souligne notre interlocutrice.

 

Pour ces recherches, le centre a utilisé deux types de lumière bleue, qui diffèrent selon leurs longueurs d’onde. Le premier correspond à celle que l’on retrouve dans les rayons du soleil et l’autre, à celle qui est émise par les écrans de nos appareils électroniques. «Il est important de faire ressortir que la lumière bleue a une meilleure capacité à pénétrer la peau que les rayons ultraviolets. Elle peut, en effet, passer à travers l’épiderme et le derme. Selon une étude réalisée par Unilever, un des grands groupes mondiaux de cosmétiques, la lumière bleue peut aller jusqu’à affecter notre production de mélatonine, favoriser la sécrétion de l’hormone du stress et perturber le système nerveux, au point de troubler le cycle du sommeil.»

 

Toutes ces effets ne sont pas visibles immédiatement. C’est à long terme que la nocivité due à la surexposition à la lumière bleue se dévoilera sur la peau. Le teint deviendra plus terne, moins homogène. Des taches brunes apparaîtront sur les endroits exposés à la lumière bleue. Et quand la peau ne peut plus répondre efficacement aux attaques externes dont elle fait l’objet, elle vieillit plus vite.

 

Il nous faut donc mettre en place une routine efficace qui agisse sur le long terme afin de faire écran à la lumière bleue. En plus des soins cosmétiques pour parer aux méfaits de cette lumière sur notre peau, il suffit d’adopter certains gestes simples : baisser au maximum la luminosité des écrans d’ordinateurs, de tablettes, de portables, de téléviseurs et de lampes LED. Mais aussi ne pas s’exposer à la lumière bleue au moins deux heures avant l’heure du coucher. Pour bien dormir le soir. Car la peau a aussi besoin de se reposer pour rester en bonne santé…

 


 

À propos du CIDP

 

Créé en 2004, le CIDP (Centre international de développement pharmaceutique) est une société de recherche sous contrat (CRO) internationale, pionnière dans le domaine de la recherche et du développement cosmétique et pharmaceutique à Maurice. Le groupe a pour vocation d’évaluer les ingrédients, les matières premières et les produits cosmétiques et pharmaceutiques. Aujourd’hui, le CIDP compte à Maurice une base de volontaires/panélistes
de plus de 15 000 personnes.