• Parité en politique : des voix pour inspirer le changement
  • Milys.créations : quand Emily transforme vos idées en souvenirs inoubliables
  • Il s’était introduit chez une dame âgée en pleine nuit : un voleur maîtrisé par des habitants à Camp-Levieux
  • Saisie de Rs 10 millions de cannabis à Pointe-aux-Sables - Incriminé par son oncle, le policier Brian Beauger nie toute implication
  • Étoile d’Espérance : 26 ans d’engagement, de combat et d’espoir
  • Arrêté après l’agression d’un taximan : Iscoty Cledy Malbrook avoue cinq autres cas de vol
  • Golf : un tournoi caritatif au MGC
  • Le groupe PLL : il était une fois un tube nommé… «Maya L’Abeille»
  • Nilesh Mangrabala, 16 ans, septième victime de l’incendie du kanwar à Arsenal - Un rescapé : «Se enn insidan ki pou toultan grave dan nou leker»
  • Hippisme – Ouverture de la grande piste : les Sewdyal font bonne impression

Trois ans de prison pour un conducteur ivre qui a tué quatre personnes : Jessica, fille et sœur de Medgée Sarah et Dylan Botte, entre tristesse et révolte

La voiture où se trouvaient les victimes avait été complètement écrabouillée.

Le jeudi 20 août, Bhajansing Beeharry a écopé d’une peine d’emprisonnement de trois ans, une sentence qu’il conteste, la jugeant sévère et excessive. Celle-ci survient sept ans après un accident lors duquel le camion qu’il conduisait, alors qu’il était sous l’influence de l’alcool, est entré en collision avec une voiture. Bilan : quatre morts. Parmi, Medgée Sarah et Dylan Botte, la mère et le frère de Jessica. Cette dernière se confie.

Elle est en colère. Crie à l’injustice. Depuis le jeudi 20 août, un sentiment de révolte habite Jessica Sarah. Ce jour-là, la cour intermédiaire a condamné Bhajansing Beeharry à trois ans de prison. Sept ans plus tôt, il était impliqué dans un accident de la route lors duquel le camion qu’il conduisait, alors qu’il était sous l’influence de l’alcool, est entré en collision avec un autre véhicule. Conduisant à la mort de quatre personnes. Parmi, deux proches de Jessica. «Cette peine est illogique et banale», s’insurge-t-elle. Elle est d’autant plus révoltée que le conducteur a contesté cette sentence qu’il juge sévère et excessive.

 

Ce drame, qui a fait couler beaucoup d’encre, remonte au 11 juin 2013, à Bel-Étang. Ce jour-là, Bhajansing Beeharry, un habitant de Sebastopol, alors âgé de 58 ans, va récupérer des ouvriers lorsque le camion qu’il conduit percute de derrière un «taxi marron» dans lequel se trouvent neuf passagers. La voiture a surgi d’un champ de cannes, devant son véhicule, déclare le quinquagénaire aux enquêteurs. Bilan : quatre morts. Il s’agit de Medgée Sarah, 46 ans, son fils Dylan Botte, 11 ans, son compagnon Michael Philippe, 38 ans, et Cyril Madone, 57 ans. Arrêté, Bhajansing Beeharry est soumis à un alcootest qui s’avère positif. Il a 34 microgrammes d’alcool dans le sang, soit plus que le taux autorisé à l’époque, qui est de 23 microgrammes.

 

Deux charges sont retenues contre lui : homicide involontaire par imprudence et coups et blessures involontaires par imprudence. Si, dans un premier temps, il plaide non coupable, il se rétracte par la suite et accepte les charges logées contre lui.

 

Sous l'influence de l'alcool

 

Le jeudi 20 août, la magistrate Meenakshi Gayan-Jaulimsing l’a condamné à trois ans de prison et a suspendu son permis de conduire pour tous les types de véhicule pour une période de trois ans en cour intermédiaire. Elle a pris en considération le fait que l’accusé était sous l’influence de l’alcool au moment des faits et qu’il détient neuf antécédents pour des délits liés à la circulation routière, notamment deux pour conduite en état d’ivresse. Le tribunal a également tenu en compte le fait que Bhajansing Beeharry a exprimé des remords pour son acte.

 

Bien que des années se soient écoulées depuis, la douleur des proches des victimes est toujours aussi profonde. Et la sentence prononcée le jeudi 20 août a éveillé en eux un sentiment d’indignation, de colère. «Les années ont passé mais nous ne pouvons pas oublier ce qui est arrivé. Je pense tous les jours à ceux que j’ai perdus. Mon frère aurait célébré ses 18 ans cette année. Je ne suis pas là pour contredire les lois mais cette peine d’emprisonnement n’est pas logique car quatre personnes ont trouvé la mort dans cet accident», s’insurge Jessica. «Le conducteur a, de plus, osé faire appel alors qu’il était sous l’influence de l’alcool ! Mo pa dakor ditou avek sa, mo bien ankoler.»

 

Elle compte ainsi solliciter un avis légal afin de faire appel de ce jugement.