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Sharonne Gah Roussety : l’intense actrice de «Simin Zetwal»

Une jeune femme pétillante, mais qui nous a offert aussi un rôle d'une grande intensité.

À coup sûr, cette jeune femme est l’une des nombreuses raisons d’aller voir le film local de David Constantin, en projection dans les salles de MCine depuis ce 24 mai. L’occasion d’en savoir plus sur l’actrice et son rôle dans ce long-métrage multi-récompensé ailleurs, qui nous parle d’un homme et d’une immigrante indienne (interprétée par notre interlocutrice, qui a dû apprendre l’hindi pour ce rôle) à la recherche du père du premier, disparu en début de soirée. Une incursion sociale, poétique, intimiste que l’on conseille vivement, si jamais l’actrice n'arrive pas à vous convaincre d’aller voir le film... 

Mon parcours : «J’ai débuté dans le théâtre, il y a des années de cela. Alors que je passais mon diplôme, mon Lecturer Ashish Bissoondial, qui est maintenant directeur artistique du Caudan Arts Centre, avait monté une petite troupe pour présenter une pièce du nom de The Refund. Après avoir commencé à travailler, j’ai complètement arrêté le théâtre. Plus tard, encouragée par mon fiancé d’alors, je suis revenue au théâtre, notamment avec la troupe La Comédie Mauricienne de Raj Gokool. On a, entre autres, participé au National Drama Festival en kreol, pour la pièce Assize get tamassa, où j’ai eu une mention spéciale du jury.»

 

Mon premier contact avec le milieu du cinéma : «J’ai surtout fait de la figuration dans plusieurs productions d’ici et d’ailleurs. C’est là où j’ai un peu compris comment fonctionnait le milieu, notamment les horaires. Mais mon premier vrai contact avec le cinéma a surtout été avec Simin Zetwal.»

 

L’aventure Simin Zetwal : «C’est grâce à l’acteur Edeen Bhugeloo (NdlR : qui tient le rôle principal dans Simin Zetwal) que je suis arrivée dans l’aventure. Il m’avait encouragée à participer à un atelier d’acteurs organisé par l’association Porteurs d’Images, à l’époque où David Constantin en était le président. C’est là que j’ai connu David, et c’est bien des années après qu’il s’est rappelé de moi et m’a fait venir pour le casting.» 

 

Le travail sur le personnage : «Ça a été une grosse préparation mentale tout d’abord. C’était avant tout l’immersion dans la tête de cette femme, écrire son passé, comprendre ses motivations, son présent, et imaginer son futur. Après, c’était aussi beaucoup d’observation. J’ai regardé les femmes qui marchaient dans les rues après leur travail à l’usine. Ensuite sont venues les répétitions et, au fur et à mesure, j’ai appris l’hindi, avec une coach qui est une immigrée indienne vivant ici depuis plusieurs années. On parlait de tout et moi, je l’enregistrais pour mieux comprendre la façon dont elle parlait. Et elle parlait beaucoup kreol, anglais, hindi à la fois. Et j’ai intégré ça dans mon personnage. Et puis, il y avait aussi des intonations et des accents par moment. C'était un gros défi puisqu’il fallait mémoriser le texte, la langue, et dégager ce qui devait être mon personnage.»

 

L’après Simin Zetwal :  «J’ai goûté à ça, et oui, je veux continuer parce que j’aime beaucoup. Ce n’est pas pour les quelques minutes de "gloire"  lors de la projection du film ; j’ai été fascinée par tout le travail qu’il y a derrière, ce que je ne pouvais pas comprendre avant. On croit qu'il faut juste "apprendre les mots et venir les dire devant la caméra". Ce qui me fascine beaucoup dans le travail d’acteur, c’est toute cette préparation qu’il y a derrière. C’est tout ce stress, ce manque de sommeil, cette fatigue, pour arriver au bout d’un film. Je trouve ça magnifique ! (…) Pour le moment, je n’ai pas vraiment de projets, cinématographiques ou autres, mais c’est clair que si on m’approche pour un nouveau rôle, je serai très intéressée.»