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Les enfants racontent leur confinement

Les petits Aryan, Aylan, Chloé, Celdrick, Nolan et Noah racontent comment ils occupent leurs journées en ce temps de lockdown.

Entre les cours en ligne (pour ceux qui ont toujours école) et les activités ludiques ou autres pour ceux qui sont en vacances, les petits se retrouvent bloqués à la maison ces derniers jours, confinement oblige. Quoi qu’il en soit, encadrés par leurs parents, tout est fait pour rendre ce moment moins pénible et le plus agréable possible… 

Ils sont tout à fait conscients que leur quotidien a été chamboulé. Et ils savent très bien que le responsable, c’est le coronavirus. Et que c’est à cause de lui qu’ils sont confinés à la maison, sans pouvoir sortir, faire une petite virée en voiture, aller se balader dans des centres commerciaux ou encore à la plage. Depuis l’année dernière, les enfants, à Maurice et ailleurs, ont découvert la vie sous l’emprise de la Covid-19, avec ses contraintes et ses réaménagements. Ces petits, à force d’y être confrontés, se sont familiarisés avec ce virus qui sévit aux quatre coins du monde et qui affecte les grands comme les petits. Et bien que ce soit compliqué pour eux, ils ont aussi dû assimiler quelques réflexes, comme l’usage fréquent du gel hydroalcoolique ou le port du masque, et comprendre que, pour se protéger, il faut rester à la maison.

 

Ce message, Aryan et Aylan Boodhoo, des jumeaux de 5 ans, l’ont bien compris. Voilà quelques semaines que les garçonnets, élèves dans un établissement qui suit le système éducatif français, se retrouvent à faire école à la maison, loin de leurs amis et de leurs profs. Mais, très vite, encadrés par leurs parents, ils ont trouvé leur rythme et ont su d’adapter à la situation. Loin d’être timides, les petits sont conscients que ce virus rime avec précautions. «Pour moi, le corona est un virus qui tue les gens. Il faut se protéger avec un masque», lâche Aryan lorsqu’on lui demande ce qu’il sait de la Covid-19. Son frère Aylan a, lui aussi, bien appris ses leçons : «Les microbes sont comme des mutants dans les dessins animés. On ne les voit pas avec les yeux mais à l’aide d’une loupe !»

 

Chez les Boodhoo, tout est une question d’organisation et depuis le début du confinement, les journées sont bien remplies : entre les activités scolaires, les occupations professionnelles des adultes, sans oublier le temps consacré aux activités communes pour rendre le confinement moins pénible. Ainsi, un planning bien établi accompagne chaque jour. «Le matin, on a école via Zoom. Il y a des ateliers d’art plastique ou encore la classe de musique. Après les classes de Zoom, on déjeune et ensuite, on se détend avec des jeux récréatifs comme les cartes Pokémon ou les dominos», racontent les garçonnets. Les après-midi, place aux activités physiques dans la cour. «On joue au ballon, on s’amuse avec la trottinette ou on nettoie la niche du chien», confient Aryan et Aylan. Ils terminent leur journée, après le dîner à 19 heures, par une partie de jeu sur la PlayStation jusqu’à 20h30, pour ensuite enchaîner avec des jeux de société avec les parents, avant d’aller au lit vers 21h30.

 

Chanter, danser, dessiner...

 

Malgré un calendrier bien défini, aucune journée ne se ressemble, surtout quand on a 6 ans. Ce n’est pas Chloé Courteau qui dira le contraire. «Ça parle toute la journée et ça pose un million de questions», précise sa mère Sarah-Jane. Pour la petite, le «restez chez soi» est un discours qu’elle a bien compris. «Afin de ne pas être malade, il ne faut pas sortir de la maison. Il faut mettre un masque et se laver les mains très souvent et ensuite les sanitizer. Car le coronavirus est un virus qui rend les gens très malades et qui est très contagieux. Beaucoup de gens sont morts», explique la petite qui n’a pas la langue dans sa poche. «J’adore danser, chanter, dessiner, peindre, regarder ma série préférée, Zoe et Raven, et faire de la trottinette.»

 

C’est sur l’emploi du temps de sa mère que Chloé cale ses activités. Le matin : petit déjeuner, puis home schooling. «Après, en fin de matinée, je joue dans ma chambre jusqu’à l’heure du déjeuner.» Dans l’après-midi, la fillette partage son temps libre entre la télé et une petite sieste de temps en temps. Au réveil, elle a droit à un goûter avec sa mère et ensuite, elle s’adonne à des activités dans la cour ou alors elle dessine ou fait un jeu de société. Comme Sarah-Jane et son époux essaient au maximum de profiter du confinement pour se créer des souvenirs, ils privilégient aussi beaucoup d'activités communes en soirée comme un karaoké, un jeu de rôle ou un film en famille.

 

Chez les Lebrasse également, la maison familiale est devenue le territoire du petit Celdrick, 5 ans. «Le coronavirus est une maladie très dangereuse qui s’attrape dans la rue si on ne fait pas attention. Il faut porter le masque, sinon on peut souffrir car on a des douleurs, de la fièvre et de la toux. Il faut faire attention à ne pas sortir sur le chemin et il faut porter un masque et se laver les mains fréquemment», confie le garçonnet qui, pour la deuxième année consécutive, a dû célébrer son anniversaire en confinement. «À cause du coronavirus, je n’ai pas pu célébrer mon anniversaire avec mes amis...»

 

Quoi qu’il en soit, malgré le confinement et grâce à un programme mélangeant activités scolaires et moments de loisirs, le petit n’a pas le temps de s’ennuyer : «Dès l’annonce du confinement, on a démarré l’école en ligne. J’ai eu des devoirs à faire avec mes enseignants, Miss Sangita et Monsieur Mario. J’ai pu aussi voir mes amis en ligne et la classe était très amusante, même si je préfère l’école car là maintenant, je ne peux pas jouer. Nous sommes en vacances depuis le 1er avril.» Même si les circonstances sont difficiles et qu’il ne peut pas sortir, Celdrick essaie de profiter à fond de ses vacances. Et très souvent, la maison familiale se transforme en terrain de jeu : «Je regarde la télé, je joue avec mes voitures, je pratique aussi de la musique. Je joue à la batterie, à la flûte et à la guitare. Je chante aussi et j’aime jouer avec ma grande soeur Ceylanne. J’aime la taquiner et je profite pour jouer à des jeux de société avec mes parents.»

 

Le temps paraît moins long quand on est à plusieurs. Et c’est avec son petit frère Nolan, qui a 6 ans, que Noah, 9 ans, occupe ses journées en regardant la télé ou encore en jouant à des jeux sur le téléphone de leur mère, Nancy Edibrasse. «Dans l’après-midi, on joue avec notre chien dans la cour», disent les garçons qui aiment aussi profiter de moments gourmands avec leur maman en faisant «des petits gâteaux». Bref, des moments privilégiés qui ajoutent des couleurs et de la saveur à leur confinement...