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Thierry Tuher : La voix du cœur

Le jeune chanteur, diplômé  en comptabilité, fait la fierté de ses proches.

Pour ce baryton-basse, chanter est une raison de vivre. Rencontre avec un jeune chanteur toujours en quête d’authenticité, sur des airs d’opéra.

D’aussi loin qu’il s’en souvienne, il a toujours aimé la musique. C’est d’ailleurs, dit-il, un peu comme une béquille sur laquelle il peut s’appuyer en toutes circonstances. «Toujours», lâche Thierry Tuher, 38 ans, lorsque nous le rencontrons, mercredi, au Hennessy Park Hotel, à Ebène. Certains se retournant sur son passage, semblent se demander où ils l’ont vu.

 

Si le week-end dernier, il était sur scène pour Extraits d’Opérettes, celui qui, hier encore, était à l’affiche de La Bohème de Puccini au MCiné, à Trianon (du moins, c’était prévu à l’heure où nous mettions sous presse), est, depuis quelque temps, une voix et un visage associés à l’univers de l’opéra, notamment avec le groupe Four Reasons dont les représentations ont été chaudement applaudies. C’est pour lui un accueil qui ne peut que l’encourager à continuer à se donner pour cette forme d’art qui a complètement transformé sa vie. «Vu le succès d’Extraits d’Opérettes, on peut dire que le désir et l’intérêt pour ce genre de musique ne sont pas morts», confie-t-il, avant d’avancer un bémol : «Les moyens financiers manquent pour monter ces concerts.»

 

Mais pour le Finance Manager, qui travaille depuis trois ans à Summertimes, c’est aujourd’hui impossible d’imaginer sa vie sans musique. Car il aime toujours dire que son amour pour le chant, c’est tout sauf un hasard. Il lui suffit d’ailleurs de fermer les yeux pour remonter le temps et se revoir enfant, baigné dans l’ambiance des comédies musicales qu’écoutait, à l’époque, sa mère Gisèle, ou encore les grands standards qu’écoutait son père Jocelyn. Très vite, ces derniers, tout comme sa grande sœur Priscille et son petit frère Nicolas, se sont rendus compte que la vie de Thierry allait être intimement liée à cet art qui est rapidement devenu sa raison de vivre.

 

Que ce soit sur les bancs de l’école Philippe Rivalland ou sur ceux du collège Royal de Port-Louis où il a étudié, le chanteur qui était en lui n’a jamais pu se cacher. «C’est comme si j’étais prédestiné à suivre cette voie», nous confie-t-il, en revenant sur son parcours. De sa première fois devant un public à l’âge de 12 ans, à son intégration à la chorale de Sainte Marie Madeleine à Pointe-aux-Sables, en passant par ses années d’enfance dans les coulisses du théâtre de Port-Louis – où son oncle, Antoine Atisse, était concierge –, Thierry a toujours fait en sorte que la musique soit à la source de son équilibre : «Tout est une question d’organisation !»

 

Explorant plusieurs horizons allant du jazz à la variété, le jeune passionné qu’il est ajoute une nouvelle corde à son arc en prenant la responsabilité de la chorale de sa paroisse à l’âge de 18 ans. En 2006, il intègre le conservatoire François Mitterrand et, à 30 ans, le théâtre lui tend les bras : «On m’a proposé de jouer le rôle d’un chat dans un mini-opéra.» Cette opportunité lui permet alors de perfectionner sa technique de chant.

 

Mais tout passionné sait bien que la maîtrise de son art de prédilection, ça ne s’improvise pas. Il faut beaucoup de travail et de bons maîtres. Pour lui, ce sera Katrin Caine, soprano et enseignante de chant classique : «J’ai eu le déclic en 2009 quand j’ai assisté à l’opéra Les Pêcheurs de perles. Je me suis dit que c’était une expérience à vivre. C’est ainsi que je suis parti frapper à leur porte et, une année plus tard, soit en 2010, j’ai rejoint la troupe pour Carmen.» Depuis, à force de travail, de conseil, de technique et de coaching – avec Katrin Caine –, Thierry enchaîne avec les représentations : La Traviata en 2012, Dido & Aeneas en 2013 et Four Reasons en 2014, aux côtés de Jean-Michel Ringadoo, Katrin Caine et Diane Hardy, avec qui il a revisité de grands standards de la musique. 

 

Du coffre, Thierry en a. Un atout qui permet à ce baryton-basse de faire fondre bien des cœurs à chaque fois qu’il est sur scène. Et son talent, il le peaufine jour après jour. Il ne cesse de s’affirmer dans son monde, en clé de sol ou de fa. Et le théâtre lui permet aussi de découvrir d’autres aspects de sa personnalité. Jouant, à chaque fois, plein de caractéristiques de son personnage, faisant résonner sa voix toujours avec justesse et technicité, Thierry propose toujours sa partition en y mettant beaucoup de lui-même : une euphorie jouissive à chanter et  une générosité à partager ses airs d’opéra…

 


 

 

Le ténor Jean-Michel Ringadoo invité en Malaisie

 

«C’est pour moi une grande fierté», confie Jean-Michel Ringadoo, ténor mauricien, en évoquant son départ demain, lundi 13 octobre, pour la Malaisie. Il a été invité par Datin Puka Khatijah Sulaiman, Chairman de l’East Asia Pacific Regional Council de Cheshire Home et président de la Selangor Cheshire Home en Malaisie, pour chanter le samedi 18 octobre au Federal Hotel, à Kuala Lumpur, dans le cadre d’un Biennial General Meeting et des 50 ans de la Selangor Cheshire Home : «Je me dis que c’est un peu comme le fruit de mon travail. C’est pour moi une grande satisfaction de savoir que ma réputation de chanteur dépasse les frontières. C’est un honneur.»