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Cap Research : Une lueur d’espoir pour ceux atteints du VIH

Le Dr Régine Rouzier explique que «cette molécule pourrait améliorer l’état de santé des patients atteints du VIH».

Des essais cliniques bientôt pratiqués à Maurice. C’est ce que propose Cap Research à travers le Dr Régine Rouzier. Néanmoins, ce projet suscite des interrogations. La représentante de Cap Research nous éclaire.

Des Mauriciens au cœur d’essais cliniques visant à améliorer le sort des malades du diabète, du VIH et autres pathologies graves. Ce sera bientôt le cas à travers Cap Research, une société faisant des recherches cliniques depuis 2013 pour trouver des remèdes à ces maladies. Elle participe aussi à l’amélioration de certaines techniques de dosage pour les rendre plus fiables, plus rapides et moins chères, donc accessibles à tous.

 

L’objectif principal de Cap Research, toutefois, c’est de travailler sur «une molécule nouvelle et originale pour traiter le VIH. Selon le Dr Rouzier, responsable du projet, «si les résultats des tests sont positifs, le monde entier sera bénéficiaire». Mais avant tout, dit-elle, le but de Cap Research, «est de permettre aux Mauriciens d’avoir accès à des essais cliniques et à des médicaments nouveaux, innovants et efficaces». 

 

Pourquoi avoir choisi Maurice pour mener ces essais et ne pas les avoir faits en France ? Pour le Dr Rouzier, la raison est simple : «Il est très difficile de trouver des malades du sida non traités en Europe, comme c’est le cas à Maurice.» Il existe aussi chez nous, poursuit-elle, une règlementation pour permettre ces essais de niveau international. «Ceux-ci sont dirigés au niveau international par toute une réglementation stricte pour qu’on ne fasse pas n’importe quoi. À Maurice, tout cela est régi par la Clinical Trial Act. C’est très sérieux.» Toutes les activités prévues par la société sont revues par un comité d’éthique et celui de Maurice «a été favorable» aux essais de Cap Research.

 

Les tests, ayant déjà été faits sur des volontaires sains en France, sont maintenant effectués sur des patients sains et d’autres atteints de VIH à Maurice. «Après avoir administré aux patients la molécule, nous allons suivre leur charge virale, compter leurs globules blanches pour voir si le médicament est efficace. On vérifie plein de choses : bilan biologique complet, électrocardiogramme, entre autres.» Le Dr Régine Rouzier ajoute également que «les patients sont très bien suivis par le personnel médical du centre».

 

Pour cette grande première, 80 patients sont visés. Et la représentante de Cap Research assure que les risques associés aux tests sont extrêmement minimes. En effet, avant d’être données aux patients, les molécules sont testées et soumises à un «gros travail de toxicologie». En comparaison aux traitements actuels, cette molécule «miracle» devrait épargner aux malades un traitement lourd et quotidien comme c’est le cas actuellement. Effectivement, «lors des tests effectués, nous avons noté que le traitement réduit considérablement la charge virale chez les souris testées et que cette même charge virale reste stable pendant plus d’un mois, ce qui est très positif», explique le Dr Rouzier.

 

Cap Research attend d’en finir avec ce projet pour voir si d’autres peuvent être mis en œuvre. «Par la suite, on fera d’autres études afin de permettre à plus de malades d’en profiter. On compte s’occuper aussi d’autres maladies telles que l’hépatite B et C, le diabète et le cancer afin d’aider à améliorer la santé des Mauriciens.» Une lueur d’espoir pour les malades qui souffrent de ces maux ? L’avenir nous le dira…

 

 


 

Des volontaires sains participent aux essais

 

Ils sont une trentaine à s’être jetés à l’eau, depuis novembre, afin de contribuer à la science. Dans un premier temps, ces volontaires sains sont nécessaires aux essais cliniques afin de vérifier comment l’organisme absorbe et élimine le médicament. Et aussi pour «doser» la concentration du médicament dans l’organisme afin que celui-ci ne provoque pas d’effets négatifs chez le patient. Parmi les volontaires, il y a Paul*, 22 ans, qui n’en est pas à sa première expérience du genre. «J’ai déjà participé à d’autres essais dans le passé, car je veux contribuer à ce domaine particulier de la science. Selon moi, ces tests sont positifs pour les patients.» Raj*, 23 ans, a aussi voulu tenter le coup : «C’est une expérience unique pour moi. Je voulais savoir ce que c’était et comme on est rémunéré pour cela, c’est un avantage pour moi.» Georges, 42 ans, s’est également lancé dans cette aventure, car celle-ci constitue «un pas en avant pour la science et ramène des sous». Dans un deuxième temps, les essais se feront sur des malades du VIH.