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Vincent Wong Chung Toi et le septième art «postcolonial»

Le jeune homme est un passionné de cinéma, de design et… d’Histoire.

Ce jeune Mauricien qui vit au Canada propose depuis peu de découvrir un de ses documentaires, centré sur les courses hippiques et bien plus. C’était toute une histoire et un parcours pour en arriver là. Rencontre.

«Je ne dors pas beaucoup (rires).» La raison : il participe à des festivals à travers le monde. À seulement 35 ans, le Mauricien Vincent Wong Chung Toi, qui vit à Montréal, au Canada, a derrière lui un riche parcours de cinéaste. En vacances chez nous, le réalisateur, qui connaît aussi l’univers du design, en a profité pour présenter un de ses documentaires, I’ve Seen the Unicorn, axé sur Maurice et les courses hippiques. Celui-ci est sorti en 2014 et a fait le tour de plusieurs festivals. À Maurice, il a été projeté le 18 août au Film Club, dans les locaux de Ledikasyon Pu Travayer, et le sera à nouveau le 25 août à la municipalité de Port-Louis. 

 

Vincent Wong Chung Toi, qui a quitté son île natale à l’âge de 19 ans pour ses études derrière la caméra, nous ouvre les portes de son univers et de ses fascinations. «Depuis toujours, le ‘‘post-colonialisme’’ me fascine. Après tout, je viens d’une île qui a été une colonie. Ça m’intéresse beaucoup de savoir ce qui se passe dans les anciennes colonies», explique le cinéaste, tout aussi passionné par l’Histoire. D’ailleurs, celle de beaucoup de pays le fascine. 

 

Outre I’ve Seen the Unicorn qui, pour lui, «parle du ‘‘post-colonialisme’’ en montrant le destin de plusieurs personnes dans le milieu des courses hippiques», notre interlocuteur, qui n’oublie pas later mama, a récemment passé un an à Haïti. Durant cette période, il a enseigné le cinéma à l’unique école du genre dans ce pays et a bossé sur une fiction, intitulée The Crying Conch (Le coquillage qui pleure en français), qui raconte une histoire d’esclaves, de révolution et de l’impact de la révolution sur la vie moderne du pays après le colonialisme. 

 

Et ça bouillonne du côté du Canada en termes de production de films indépendants. «Je pense que, comme moi, beaucoup de gens croient au pouvoir du cinéma. On peut dire tellement de choses parfois en peu de temps. Je suis comme beaucoup dans ce circuit de films indépendants qui font le tour des festivals, et qui reçoivent même des prix et des mentions.» Justement, juste après les projections d’I’ve Seen the Unicorn à Maurice, il part faire le tour des festivals avec The Crying Conch, tout en ayant en tête un autre projet qui serait un troisième film sur le «post-colonialisme».  

 

Histoire de boucler la boucle.