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[Portrait] Evan Sohun, racontez-nous…

Illustrateur, bédéiste, graphiste, artiste, bref, talentueux.

Le jeune artiste nous propose sa première expo en solo du 16 juin au 7 juillet à la galerie IMAAYA, à Phoenix. Une exposition intitulée Frekante (son parcours est pour lui une histoire de rencontres) qui nous montrera toute l’étendue de son talent, avec illustrations digitales, peintures, photographies, personnages et parfois tout cela à la fois ! Il nous parle de son univers en sept points.

Mon coup de pinceau actuel 

 

«Cela fait presque un an que j’ai commencé à penser à une expo solo mais j’y travaille depuis quelques mois. Frekante, ce sont mes histoires de rencontres, avec des gens, des personnages imaginaires que j’ai toujours aimé dessiner. Mais il est aussi question de lieux que je fréquente. Par exemple, j’ai voulu immortaliser des lieux dans des photos, avant d’y mettre mon style avec de la peinture, des collages.»  

 

Mon premier coup de pinceau

 

«On aime tous gribouiller quand on est gosse. Une fois, à l’école primaire, un camarade de classe avait dessiné un lion. J’ai voulu à tout prix reproduire son dessin. C’est comme ça que j’ai pris goût au dessin, à tel point que c’est devenu une passion. Le reste a suivi : concours de dessin à l’Alliance française pendant mon adolescence, BD collectives Tikomix, puis basculement vers le graphisme, l’illustration, etc.»  

 

Mes rencontres 

 

«Il y en a eu tellement. À commencer par celle avec mon épouse Caroline (rires). Ensuite, il y a mon ami Thierry Permal, bédéiste, qui a été et est toujours une belle source d’inspiration pour moi. J’ai aussi eu la chance en 2005 de rencontrer le designer anglais Alan Fletcher et d’assister à une de ses conférences. Il y a aussi la belle collaboration avec Brigitte Masson pour les livres pour enfants Lilet ek Gaspar. Et finalement Gaël Froget, qui m’a ouvert les yeux sur la peinture et qui m’a soutenu pour approfondir cette découverte.» 

 

Mes réussites

 

«Je suis fier de voir maintenant que l’on m’approche pour mon style artistique et non pour un projet générique. Cela montre que mon style est reconnu, apprécié et demandé.» 

 

Mes déceptions 

 

«Je suis très exigeant avec moi-même. En fin de compte, mes plus grosses déceptions me concernent, lorsque je ne réussis pas ce que je veux entreprendre.»  

 

Mes difficultés en tant qu’artiste

 

«C’est toujours le fait de vivre de son art qui est difficile. Il me faut souvent jongler avec ma vie professionnelle (NDLR : il exerce le métier de graphiste) et mes projets artistiques. C’est très épuisant. Là, par exemple, je m’occupe de mes tableaux pour l’expo après le boulot.» 

 

Mes projets 

 

«Je vais prendre du recul après l’exposition, histoire de voir si ça a marché ou pas, ou ce qui a marché ou pas. Bien sûr, d’autres médiums d’expression artistique m’intéressent aussi, comme la sculpture. Dans un autre registre, je vais continuer ma collaboration avec Brigitte Masson sur Lilet ek Gaspar. Et puis, il y aura toujours l’exploration de nouvelles possibilités artistiques.»