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Sébastien Ducray : burger story !

 Le restaurant est ouvert de lundi à samedi ainsi que  les jours fériés, de 11h30 à 14h30.  À suivre sur Facebook et Instagram.

Ils sont bons, ils sont beaux, on parle beaucoup d’eux en ce moment et ils sont très miam. Coup de projecteur sur les burgers de Seb’s Kitchen…

C’est quoi un bon burger ? Parole à Sébastien Ducray, faiseur de… burgers.

 

«Un bon burger doit être fait avec passion et beaucoup d’amour. Il faut aussi, je pense, le respect des produits, comprendre la balance des aliments, que ce soit la quantité de graisse dans la viande ou le type de pain utilisé. Il n’y a pas un burger qui soit le burger ultime. Il y a plusieurs façons de faire des burgers. De mon côté, je fais le burger que j’aime et qui reflète ce que je recherche le plus dans un burger, c’est-à-dire qui est bon, pas cher et qu’on a envie de manger au moins une fois par semaine. J’ai travaillé sur la recette pendant un petit moment avec l’aide de mon petit frère Alexandre. On a goûté à des burgers quand on était en voyage aux États-Unis mais aussi quand on était à Londres ou encore en Australie. On s’est dit : allons prendre le meilleur de chaque burger. On a ainsi eu le burger de Seb’s Kitchen avec un type de pain brioché, une viande d’une certaine épaisseur avec un temps de cuisson qu’on a étudié. C’est vraiment un choix personnel : il y a des gens qui préfèrent un burger super épais avec une viande épaisse mais à Seb’s Kitchen, nous avons élaboré un burger qui nous correspond le mieux et qui est goûteux, avec 120 g de viande. Je pense que notre portion est assez généreuse. Il n’y a pas de raison pour qu’un burger coûte plus de Rs 150 à Maurice.»

 

Un slogan : «We take burgers seriously», une cuisine see-through «pour le côté convivial»,  des murs peints en noir, des drom et des planches de bois pour faire office de tables, des morceaux de bois entreposés sur une façade, un bake comme lavabo, des affiches de cinéma, Scorsese ou Tarantino, entre autres, pour l’évasion, sans oublier l’ambiance qui émane des lieux avec de la musique rock… Bienvenue au cœur de Seb’s Kitchen.

 

«Un bon pain, des bonnes frites, une ambiance sympa avec du bon son, j’ai regroupé ici tout ce que j’aime en termes de couleurs choisies ou au niveau du mobilier entreposé pour que les lieux et tout le concept soient à mon image.»

 

Il y a de la passion mais il y a aussi de l’amour. Car quand Sébastien Ducray parle de cuisine, il pèse chacun de ses mots et s’exprime avec beaucoup de tendresse.

 

«J’ai 37 ans et j’ai toujours eu une passion pour la cuisine. J’étais élève au Bocage, puis j’ai étudié en Australie. Concernant la cuisine, je suis très curieux de nature et j’ai tout appris par moi-même. Je suis autodidacte, je n’ai jamais suivi de cours, je n’ai jamais appris d’un chef. J’ai à un certain moment travaillé dans le restaurant familial où je suis passé par toutes les étapes. J’étais aussi chef de fine dining avant. J’ai travaillé en Afrique du Sud, il y a quelques années. J’ai aussi vécu au Congo. J’ai habité sur une mine d’or. C’était une bonne expérience. Je m’occupais du Food & Beverages pour la mine. Concernant la cuisine, j’avoue que j’ai un peu perdu la flamme à un moment. Quand on n’arrive pas à faire ce qu’on veut, il y a de la frustration qui se développe. J’avais donc choisi de faire un break pendant au moins cinq ans. J’étais passé à autre chose. J’étais dans la création, puis ça commençait à devenir un peu trop corporate : avec des board meetings encore et encore. J’ai donc fait une pause de six mois : j’ai pris part au championnat de Maurice de boxe anglaise, j’aime beaucoup cette discipline, c’est pour cela qu’il y a Mike Tyson sur mon mur. J’ai voulu faire ce que j’aimais. Puis, je me suis posé quelques questions. Je me suis dit, voilà ce que je veux, voilà ce que je ne veux pas. Je me suis dit que je ne voulais pas mettre de chemises ou des pantalons pour aller travailler : je veux bosser en short. Là, ça a éliminé plein de métiers. Je voyais un job cool, convivial où je n’avais pas à me prendre la tête et l’évidence m’est apparue : il fallait que je fasse quelque chose dans la restauration. Je me souviens que mon frère était alors à Maurice et qu’on a voulu aller manger un burger. On a essayé quelques endroits et là, l’idée est venue… On a compris que les burgers proposés étaient faits de façon machinale. Ma fiancée Sarah, avec qui je suis depuis 11 ans, a suivi tout mon parcours et m’épaule dans cette belle aventure… C’est elle qui m’a aidé à trouver le nom lorsqu’elle m’a dit : ‘‘Ici, tout est toi…’’ C’est là qu’on a trouvé Seb’s Kitchen. Voilà six mois que nous sommes dans le paysage de Grand-Baie. Il n’y a pas de gros ou de petit client ici. Tout le monde paie Rs 150 et tout le monde a un burger de qualité. Je voulais que tout soit simple et qu’un esprit de partage règne. On n’avait pas beaucoup de moyens. J’ai pris des vieux drom que j’ai repeints, j’ai peint le mur moi-même. On a tout fait nous-mêmes. J’aime bien être mon propre chef, c’est sympa. Je suis content de la façon dont se déroule l’histoire.  Je ne vais pas rentrer dans les détails mais Seb’s Kitchen est appelé à grandir…»