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Karine Delaitre-Korimbocus : sur les traces de mon père

«Notre entreprise évolue continuellement. Nous offrons plusieurs services sous un même toit», explique la jeune femme, en parlant des différents services qu’offre sa compagnie.

«Ceux qui m’ont fait comprendre que c’était un univers atypique, ce sont mes amis d’école ou certains de mes profs quand je leur parlais du travail de mon papa. Certains se moquaient, d’autres étaient étonnés et me posaient beaucoup de questions. Mais, pour ma part, cela ne me faisait pas peur. Tombaliste était un métier comme un autre dans ma tête de petite fille.» Fille de tombaliste, Karine Delaitre-Korimbocus a choisi de marcher dans les pas de son père. Elle nous ouvre son petit monde...

Qui suis-je ? «Je suis Karine, codirectrice de la compagnie Hervé Delaître. Nous sommes tombalistes et graveurs. C’est une entreprise fondée par mon papa il y a plusieurs années et après sa mort, mon mari et moi avons repris les rênes avec plus d’une dizaine d’employés. Il y a quelque temps, nous avons fait notre rebranding et nous avons choisi l’aile d’un aigle comme nouveau logo car mon papa aimait particulièrement un verset de la Bible qui parle de prendre son envol comme l’aigle. Donc, ça a été une décision symbolique.»

 

Dans les pas de mon père : «C’est un honneur et une fierté pour moi de pouvoir exercer ce métier que mon papa aimait tant. Je me suis fait la promesse de continuer son œuvre et d’accomplir ce qu’il n’a pu réaliser à cause de son décès, tout en apportant une touche de nouveauté car nous sommes bien conscients qu’il nous faut évoluer avec notre temps. Le fait de pouvoir bâtir sur le fondement qu’il nous a laissé, je le ressens comme un privilège, un cadeau inestimable qu’il m’a laissé et je m’efforce chaque jour d’être à la hauteur de cette responsabilité.»

 

Son héritage : «Mon père m’a tout appris, notamment des valeurs comme l’honnêteté et l’excellence dans le finish du travail. Pour lui, cela a toujours été primordial de satisfaire le client et lui offrir un service irréprochable. D’ailleurs, quand je l’accompagnais sur le terrain, je le voyais à l’œuvre. Et s’il fallait casser une partie du travail et tout refaire car, pour lui, ce n’était pas assez bien, il le faisait sans hésiter. Il m’a toujours dit qu’il fallait que je me mette à la place du client et de rechercher ce que le client lui-même attendait comme résultat final. Effectivement, c’est tellement gratifiant et touchant quand, lors de la livraison, le client repart satisfait et ému du résultat.»

 

Au cœur d’un univers très particulier : «Petite déjà, j’accompagnais souvent mon papa au cimetière lorsqu’il allait à ses rendez-vous avec ses clients. Même à la maison, il y avait ses carnets avec les dessins de tombes ou des photos de modèles de sépultures qu’il proposait à ses clients et, pour moi, c’était naturel. Ceux qui m’ont fait comprendre que c’était un univers atypique, ce sont mes amis d’école ou certains de mes profs quand je leur parlais du travail de mon papa. Certains se moquaient, d’autres étaient étonnés et me posaient beaucoup de questions. Mais, pour ma part, cela ne me faisait pas peur. Tombaliste était un métier comme un autre dans ma tête de petite fille.»

 

Mon petit monde : «Dans l'univers où j’évolue, même si la technologie est d’une grande aide, au final, rien ne peut remplacer la main de l’homme. Travailler la pierre de ses mains est un véritable travail d’artiste. Cela est absolument précieux et il nous faut préserver à tout prix cet héritage pour la jeune génération. Je pense sincèrement que cet univers mérite d’être connu et apprécié de tous. Pourquoi pas un jour ouvrir une école de tombaliste à Maurice ? Ce serait un défi intéressant pour nous.»

 

La compagnie Hervé Delaitre, une vision : «Notre entreprise évolue continuellement. Nous offrons plusieurs services sous un même toit, comme les gravures, les photos ainsi que des fleurs en céramique, en plus de la construction et la rénovation des tombes. Nous proposons aussi une innovation : nos clients qui sont à l’extérieur et même ceux qui sont à Maurice n’ont pas à se déplacer pour passer une commande ou pour la livraison s’ils ne le peuvent pas. Tout se passe en ligne. À travers nos réseaux sociaux et notre chaîne YouTube, nous faisons découvrir au plus grand nombre notre univers. Notre but, c’est de faciliter les choses pour nos clients, tout en gardant le côté attentif et humain. Nous sommes codirecteurs, avec mon époux Michael Korimbocus, depuis le 1er février 2016, soit un an avant la mort de mon papa qui est parti le 31 janvier 2017.»

 

Autour d’un magazine : «Le 6 mars, nous avons procédé au lancement d’un magazine au restaurant Twins Garden, à Flic-en-Flac. Ce magazine gratuit est une première dans le domaine. Ce magazine parle, entre autres, de notre histoire, de même que des endroits et cimetières historiques de l’île Maurice et nous avons sorti, en même temps, une vidéo publicitaire. Nous avons aussi eu l’idée de faire une chaîne YouTube pour faire découvrir notre univers. Nous sommes aussi sur Instagram (Hervedelaitre) et sur Facebook (Herve Delaitre Co Ltd, Tombaliste & graveur).»