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Jubilé d’or : Bob Nunderchand, la mémoire vivante du collège La Confiance

Bob Nunderchand est le doyen de l'établissement secondaire.

Il est là depuis le début de l’aventure. Bob Nunderchand était parmi les premiers élèves à rejoindre le collège La Confiance en 1970, lorsque le frère Remi Carosin a ouvert cet établissement secondaire confessionnel à la rue Père Laval, Rose-Hill, cette année-là, avant de s’établir définitivement, quelques mois plus tard, dans un bâtiment flambant neuf à la rue Commerson, Beau-Bassin. 50 ans plus tard, l’homme y est toujours mais en tant que responsable de l’animal husbandry. Un demi-siècle qu’il a vécu avec beaucoup d’émotions.

«J’ai vu plusieurs générations défiler devant moi.» Ces paroles, dites en toute humilité, sont de Bob Nunderchand, 62 ans. Et tous ceux qui sont passés par le collège La Confiance le connaissent aussi forcément. Car l’homme est comme une sorte de monument au sein de cet établissement secondaire confessionnel qu’il a intégré en 1970. Il était dans le premier batch d’élèves de ce collège qui fête ses 50 ans d’existence cette année. À l’époque, Bob habitait les quarters de la Barkly Experimental Station à Beau-Bassin, où son père travaillait comme fonctionnaire. Quand ce dernier a vent que le frère Remi Carosin avait quitté le collège du St Mary’s, à Rose-Hill, suite à une demande spéciale de l’évêché pour fonder un nouveau collège catholique, à Beau-Bassin, il a voulu y faire inscrire son fils.

 

À l’époque, raconte Bob, il y avait seulement trois classes. «On a commencé à la rue Père Laval, à Rose-Hill, avant de bouger à la rue Commerson, à Beau-Bassin. On était 40 enfants par classe. Aujourd’hui, le collège compte plus de 600 élèves. J’ai vécu des moments vraiment formidables à l’époque avec mon camarade de classe Benoit Ng Fuk Chong. On est d’ailleurs toujours amis», confie le sexagénaire. Et les deux amis d’école se sont revus avec grand plaisir lors d’une messe d’action de grâce célébrée par le cardinal Maurice Piat, le 13 août, dans le cadre du jubilé d’or du collège. Sur place ce jour-là, ils ont eu l’occasion d’échanger des bons souvenirs, de l’époque où ils étaient élèves mais aussi de la suite. 

 

Car après avoir terminé ses études, en 1976, il a été recruté par le frère Carosin pour s’occuper de la ferme du collège. «Le frère Rémi était un visionnaire. À l’époque, on était le seul collège qui proposait des cours d’agriculture. Mon ami Benoit avait aussi été recruté. On était les premiers moniteurs d’agriculture. Le collège propose toujours cette classe aux étudiants», souligne Bob. Depuis qu’il est là, il a également vu défiler plusieurs recteurs, soit neuf au total. Le dernier en date est Arnaud Marius qui assure actuellement l’intérim à ce poste. Et au fil des années, Bob a gravi les échelons. Il est désormais responsable de l’animal husbandry car le collège La Confiance a également une ferme.

 

Sens d'appartenance

 

Mais c’est surtout dans le domaine du sport qu’il a le plus contribué, dit-il. «Mon sens d’appartenance a toujours été mon point fort et ma source d’inspiration pour motiver les jeunes. Je suis également un homme de défi. Ma plus grande réussite est d’avoir produit des grands sportifs depuis qu’on m’a proposé d’aider le professeur d’éducation physique.» Le palmarès du collège La Confiance est d’ailleurs très impressionnant. L’établissement a plus de 130 trophées dans son escarcelle. Le plus récent est celui du championnat inter-collèges d’athlétisme, en 2018. Le collège a également remporté ledit trophée en 2016 et 2017.

 

L’exploit est de taille car les athlètes ont remporté ce championnat en raflant toutes les médailles dans les quatre catégories en lice trois années de suite. «Nous avons également remporté le championnat régional inter-collèges d’athlétisme 15 années de suite. Nous sommes actuellement les champions en titre car il n’y a pas eu de compétitions en 2019, à cause des Jeux des îles, et cette année non plus, à cause du coronavirus», précise Bob avec un large sourire. Ce résultat, dit-il, est le fruit d’un travail de longue haleine. Pour cause : les débuts du collège dans le domaine sportif n’ont pas été faciles. «Les compétitions étaient rudes. En face, il y avait les collèges St-Joseph et St-Esprit, qui étaient les grands favoris.»

 

Le travail assidu a toutefois fini par payer. Le collège n’arrête pas de produire des sportifs de haut niveau depuis des décennies. «La liste est tellement longue. Dans les années 80, il y a eu John Decotter sur 100 et 200 mètres ou encore Ghislain Bronchard sur 400 mètres. Il y a aussi eu Patrice D’Avrincourt, multiple champion de Maurice de football avec la Fire Brigade, Tony Fine, ancien spécialiste du sprint, David Victoire, médaillé d’or du 4x100 aux JIOI de 2003 et désormais enseignant chez nous, ainsi que Danny Vilbrin, ancien joueur de la Fire Brigade, qui est responsable du département des sports au collège.»

 

Le premier match de football du collège La Confiance reste ancré dans la mémoire de Bob. «C’était contre le Lycée La Bourdonnais. En face, il y avait un certain Salim Moussa qui a, par la suite, brillé au sein du Sunrise. On avait été battus 7 buts à 0. J’ai pris les rênes de l’équipe après et on a gagné par 6 à 0 contre le MGI. Ça a été le déclic. Un autre match m’a marqué dans les années 2000. Une finale contre le collège Imperial au stade George V. En face, il y avait Désiré Peeriatambee. Le match a pris fin sur un score de 0 à 0. Nous l’avons gagné sur penalty grâce à notre formidable gardien Kanen Chelumbrum qui a fait deux arrêts décisifs en interceptant deux tirs. Danny Vilbrin et Bruneau Laurette étaient eux aussi sur le terrain en tant que joueurs ce jour-là», se remémore Bob.

 

Des athlètes de La Confiance ont aussi brillé dans d’autres disciplines, à l’instar de Patrice Leclair en natation. Des bons souvenirs que Bob n’hésite pas à raconter aux élèves actuels pour les encourager à mieux faire. Lui qui aime passionnément cette école. «Le collège La Confiance représente toute ma vie. Officiellement, j’habite à Castel. Mais depuis quelque temps, je loue une maison à la rue Dr Reid, Beau-Bassin, pour être plus près du collège. C’est aussi pour des raisons de santé car j’ai subi une intervention chirurgicale au cœur en mars», souligne Bob. Il souhaite ardemment que son état de santé lui permette de rester au collège pour deux ans encore, même si son épouse lui reproche de «kontan sa kolez-la plis ki li».

 

Ah, l’amour !

 


 

Une polémique gâche les festivités

 

Les festivités marquant le 50e anniversaire du collège La Confiance ont été marquées par une polémique. Des étudiants de cet établissement ont boudé le début des classes, le mardi 18 août, après le renvoi d’un concert qui devait se tenir après la messe d’action de grâce, le 13 août. La direction du collège a justifié cette décision via un communiqué adressé aux parents. Arnaud Marius, recteur par intérim, y explique que «le Music Day, qui est une activité pédagogique et extra-curriculaire, a été renvoyé à une date ultérieure parce que toutes les normes de sécurité n’étaient pas réunies pour faire de cet événement un succès».