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Johnny Clegg : le Zulu blanc bientôt à Maurice

Il revient à Maurice. Le chanteur d’Asimbonanga sera des nôtres pour un grand concert en octobre. Une initiative de la compagnie Immedia, qui a profité du Nelson Mandela International Day, célébrée le jour de l’anniversaire de Madiba, le 18 juillet, pour annoncer la venue de l’artiste.

 

Le grand Johnny Clegg a connu une jeunesse des plus intéressantes : né au sein de la diaspora ashkénaze – Pologne et Lituanie – en Grande-Bretagne, dans une famille hors normes (enfant conçu hors-mariage avec un non-juif), il n'est pas accepté et finit en Afrique du Sud. Scolarisé dans une école où les noirs ne sont pas acceptés, il se lie pourtant d’amitié avec des gens de la culture zulu. Un déclic dans sa vie puisqu’il comprendra et détestera encore plus l’apartheid d’alors.

 

Sa mère se remarie et son nouveau beau-père l’initie à la musique… avant de partir avec une autre femme. Par la suite, ne se sentant plus attaché à la communauté juive, Johnny Clegg se rapproche davantage des noirs de Johannesburg.

 

La suite est musicale : Clegg joue dans des bars pour noirs et, très vite, la communauté noire devient intriguée par ce blanc qui semble si proche de leurs combats, mélangeant aussi la musique zulu au rock et au folk. En 1976, il rencontre Sipho Mchunu, avec qui il sort son premier single en 1976, Woza Friday. Le duo devient par la suite le groupe Juluka (sueur de bœuf en zulu) qui se fait un nom avec des textes très politiques.

 

En 1985, Sipho délaisse la musique pour des causes humanitaires et son ami monte alors Savuka avec les musiciens Sonny Letwaba et Jabu Mabuso. Savuka connaît du succès et les médias du monde entier s'intéressent au groupe, qui en profite pour parler de la situation en Afrique du Sud.

 

Et si l’Afrique du Sud le porte haut, ce sera au tour du monde de le faire en 1987, lorsque sort le disque Third World Child. Très vite, la planète adopte et chante en chœur les fameux Asimbonanga et Scatterlings of Africa.

 

Johnny Clegg n’a pas abandonné ses combats puisqu’il a pondu la chanson The Crossing (Osiyeza) pour le film Invictus de Clint Eastwood. Et en 2010, il a signé Ibhola Lethu, hymne de la Coupe du Monde de foot qui se tient dans son pays d'adoption. Sinon, en 2006, soutenu par le chanteur français Renaud, il sort One Life et aussi Faut pas baisser les bras, qu’il chante en français.

 

L’année dernière, Johnny Clegg avait annoncé, à 64 ans, sa retraite de la scène. Mais la passion est plus forte, puisqu’il vient bientôt sous les tropiques, histoire de nous faire chanter et danser sur ses thèmes de prédilection comme la tolérance et l’interculturel.

 

Les billets pour le concert seront mis en vente le mois prochain, donc vous avez du temps pour économiser vos sous. Sinon, en attendant, allez tous ensemble : Asiiiiiiiiimbonangaaaaaa !