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Jacques Jolicoeur : La fabuleuse aventure d’un chef pâtissier devenu directeur d’hôtel au Ghana

Les créations du chef sont un plaisir pour les yeux.

La détermination, la persévérance, le courage aussi, de se lancer des défis. Ce sont là les clés du succès de Jacques Jolicoeur, 46 ans. Assis sur un fauteuil dans le salon de la maison de son enfance à La Caverne, Vacoas, il raconte, d’une voix posée, son aventure de chef pâtissier à directeur d’hôtel au Ghana. Une aventure qui a commencé il y a 12 ans.

 

Son fouet, sa toque et son tablier dans ses valises, Jacques Jolicoeur, qui ne parle alors pas un mot d’anglais, quitte Maurice en 2006 pour s’installer au Ghana. «C’est un ami qui m’a demandé de postuler pour un poste de chef pâtissier exécutif au sein du White Sands Beach Resort and Spa. Quand j’ai eu la réponse, je n’ai pas hésité car pour moi, il ne faut jamais reculer devant les opportunités que nous offre la vie. C’était aussi l’occasion pour moi de visiter pour la première fois un pays d’Afrique», confie-t-il.

 

Il débarque ainsi dans cet établissement cinq-étoiles où il se retrouve à travailler dans une boulangerie neuve, avec des apprentis à former. «C’était le choc des cultures quand je suis arrivé au Ghana. C’était aussi un chamboulement sur le plan professionnel. Je devais m’adapter à une cuisine avec une base anglaise et surtout le manque de produits comme les fruits frais, le chocolat de qualité, entre autres.»

 

Mais à force de ténacité, il s’accroche, relève le défi. «J’avais une équipe qui n’avait aucune expérience en pâtisserie. Cela paraissait dur mais j’ai saisi l’occasion pour les former à ma manière et surtout leur faire découvrir la touche française en cuisine. C’est ainsi que j’ai pu montrer de quoi je suis capable. Cette expérience m’a aussi fait découvrir qu’il n’existe pas de barrière linguistique en cuisine. C’est la passion qui unit», soutient notre interlocuteur.

 

Faisant preuve d’acharnement, il gravit les échelons du White Sands Beach Resort and Spa jusqu’à en devenir le directeur général, tout en gérant le département Food & Beverages. «J’ai commencé ma formation à l’âge de 17 ans dans une petite école de pâtisserie à Curepipe. Mon papa, qui était déjà dans le métier, n’a jamais cessé de m’épauler. Depuis tout petit, j’ai donc été plongé dans la marmite de la cuisine et de la pâtisserie. Mais j’avais aussi la volonté de réussir et aujourd’hui, quand je regarde le chemin parcouru, je suis fier», confie Jacques Jolicoeur. «J’ai aussi complété mon degré cette année. Et au Ghana, j’ai eu la chance d’obtenir le Mature Bachelor qui est ouvert aux personnes n’ayant pas plus de 50 ans. Je compte maintenant entamer mon master l’année prochaine.»

 

Mais notre interlocuteur a plus d’une corde à son arc. «J’anime une émission pour la radio du campus les vendredis après-midi, qui s’intitule French Connexion, et elle est aussi diffusée en Floride. Les gens peuvent y découvrir le séga, des chansons ghanéennes, françaises et autres.»

 

Eh oui, au Ghana, il en a parcouru du chemin, vécu des expériences. «J’ai rencontré l’amour au Ghana et je n’aurais pas pu rêver mieux comme carrière. Tout ce que j’ai reçu, c’est grâce à de la détermination. C’est pour cela que je dis toujours qu’il ne faut jamais baisser les bras. Et le Ghana, avec son mode de vie ressemblant à l’île Maurice d’il y a 30 ans, me berce au quotidien et m’offre beaucoup de belles opportunités.»

 

Paroles d’un chef pâtissier qui est aujourd’hui directeur d’hôtel dans son pays d’adoption.