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Anouchka Sooriamoorthy, «goni love»

La jeune femme fait des merveilles.

Une thématique insulaire pour des produits naturels qui rappellent les plus belles couleurs de notre pays.

Une caresse. Pour ressentir toute la texture du goni. Sa rugosité apprivoisée par le travail d’une main douce, transformée en accessoire pour y glisser les petites choses du quotidien. Une pochette, des histoires ; celles que vous partagerez avec ce petit sac pratique. Surtout qu’il s’illumine de couleurs des îles, de la chaleur de chez nous. Piment, ananas et soleil pour un objet qui ne ressemble à aucun autre et qui porte en lui la capacité de faire rayonner votre look. Sur la terrasse de la maison de ses parents, Anouchka Sooriamoorthy expose ses petites merveilles. Si l’aventure Goni, le nom de sa marque, a commencé avec des pochettes, elle a, avec les bonnes idées, transformé son univers fleuri et solaire en tote bag, en vêtements et en bandeaux, entre autres. Tout un monde à découvrir sur la page Facebook et/ou Instagram de la jeune femme (cherchez @gonibrand).

 

De son enfance et son adolescence à Maurice, elle a gardé l’amour de son île. De ses marqueurs qui rappellent la vie sur un bout de terre entouré d’eau. Après le collège et malgré son envol pour la France, ses études en littérature et en philosophie à Paris et à La Sorbonne où elle a obtenu son doctorat, elle n’a jamais pu se départir de ce lien insondable qui fait encore battre son cœur. Alors, elle a voulu raconter son pays, sa mélodie à elle, qui ne ressemble à aucune autre. Et pour ça, Anouchka a fait parler les aiguilles et sa créativité. «J’ai toujours aimé les activités manuelles et créatives», confie celle qui vit à Dubaï avec son époux, où elle enseigne la philosophie au Lycée Français. D’ailleurs, à Paris, elle a appris à tricoter, à se faire des vêtements simples : «C’est un exutoire. Le fait de créer me calme.»

 

Ainsi, il y a un an, elle a décidé de se lancer dans l’aventure Goni, alors qu’elle était en vacances dans l’île : «Je suis nostalgique de cet univers. C’était une évidence de raconter quelque chose. Avec Maurice, j’ai un lien sentimental. L’idée de l’insularité, de la migration, a toujours eu une place importante dans ma vie.» Le goni, comme ligne directrice, s’invite tout naturellement dans la réflexion et la création : «On a en tête l’odeur de ces sacs dans les boutiques.» Ce parfum d’enfance fait partie de la mémoire collective de l’île. Et pour la première collection, qu’elle réalise avec une simple machine à coudre, l’inspiration d’ici s’impose : «C’est la thématique des îles. L’idée du voyage, de la rencontre, de l’océan, des vacances et de l’océan.» Dans cette envie d’authenticité, Anouchka a décidé de ne faire que du fait main, de l’artisanal et du sans-plastique, comme un câlin à la nature et au monde : «Je crois au consommateur-citoyen. À celui qui veut changer les choses.» Et de chiner des tissus exceptionnels pour faire la différence.

 

À Dubaï, l’hyperactive Anouchka se fait découvrir dans les pop-up stores. Et à Maurice, elle souhaite s’associer à des boutiques qui partagent sa philosophie.  À l’avenir, elle s’imagine une petite production dans l’île pour «apporter sa contribution». En attendant, elle aime l’idée de se renouveler en permanence, «tout en conservant l’ADN de la marque», de faire grandir son bébé, «même si je dors un peu moins». Et elle caresse l’idée de porter le goni partout dans le monde.  Comme son île.