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Un compatriote spécialiste de l’événementiel | Roshan Soomarchun : « J’ouvrirai une branche de ma compagnie à Maurice »

Le Franco-Mauricien Roshan Soomarchun dirige Circo de Bakuza. Basée en France et au Canada, sa compagnie a organisé, durant l’année 2016, une soixantaine d’événements dont les cérémonies d’ouverture et de clôture de l’Euro. En 2019, ses spectacles de la Ligue des champions et ceux de la Coupe d’Afrique des nations, en Egypte, ont tenu le haut de l’affiche. Il ambitionne d’ouvrir une filiale à Maurice et y apporter son expertise.

Roshan Soomarchun, avez-vous suivi les Jeux des îles ici ?

 

Oui, mais je ne comprends pas, comment, avec tout cet argent dépensé pour renover le stade George V, la pelouse ressemblait à un marécage. En Europe de telles rénovations auraient été entreprises par des ingénieurs. Ici, durant les travaux, ils ont fait rouler des camions sur la pelouse, alors qu’en Europe fouler une pelouse d’un stade réputé se fait dans des conditions strictes, comme marcher avec des chaussettes.

 

Votre expertise dans l’événementiel est réputée.

 

Oui. Je veux voir encore plus grand : la Coupe du monde, les Jeux olympiques 2024 à Paris, et, bien, sûr l’île Maurice sont dans mon collimateur.

 

Pourriez-vous nous rappeler brièvement votre parcours.

 

J’ai eu la chance d’étudier dans les plus grandes écoles du monde. Paris, Londres et New-York. J’ai une maîtrise en relations Internationales et une autre en Marketing et un MBA.

 

D’où vous vient une telle inspiration pour créer des spectacles si hypnotiques ?

 

Je suis chanceux d’être entouré de personnes créatives et très talentueuses. Les shows que nous créons ne sont pas l’œuvre et la signature d’une seule personne, mais c'est un travail d’équipe. Mon rôle à moi est de les accompagner dans leur création et surtout de rendre possibles ces spectacles uniques. 

 

Quelle est la cérémonie qui vous a le plus marqué ?

 

La cérémonie d’ouverture de la Coupe d’Afrique des Nations 2019, en Egypte, sans conteste.  Le ministre égyptien des Sports, Dr Ashraf Sobhy, est venu me féliciter et m'a dit que j'ai rendu fiers les Egyptiens.

 

Donc vous comptez investir à Maurice et y apporter votre expertise ?

 

Oui. J’ai tenté à trois reprises de collaborer avec l’actuel gouvernement (le nouvel aéroport, les 50 ans de l’indépendance, le métro…). En vain. Je sais, néanmoins, que les Mauriciens sont des gens talentueux et qui sont très ouverts vers l’extérieur. Je compte m'associer avec des talents mauriciens et leur apporter mon expérience. De tels spectacles se font au millimètre près avec des professionnels et nécessitent une logistique pointues.

 

Quel est le budget pour organiser une de ces cérémonies ?

 

Nettement moins que la rénovation du fameux stade George V (NdlR : Rs 94 millions) et que celui de la cérémonie d’ouverture des Jeux des îles. Le budget global de la cérémonie de la Ligue des champions tourne autour de 700 000 euros.

 

Vos parents sont originaires de Montagne-Longue. On sent que vous portez l’île Maurice dans votre cœur ?

 

Oui beaucoup. Ce sont mes racines. Les courses hippiques, le Caudan, la mer, les paysages. Tout cela fait que j’aime cette île où mes parents sont nés. Dommage que je vais rater la Maiden Cup, dimanche (NdlR : il reprend l’avion mardi). Donc d’ici 2020, je voudrais monter quelque chose de local ici avec et pour les Mauriciens. Je veux mettre Maurice sur la carte de l’international avec surtout une ouverture vers l'Afrique que j'adore.