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Tennis de table – Covid-19 en France : Prathna Jalim, une compatriote au cœur du confinement

La pongiste espère que la situation va s’améliorer afin qu’elle puisse reprendre la compétition.

Pour la deuxième fois cette année, la France est en confinement. La pongiste mauricienne Prathna Jalim, qui se trouve à Nîmes où elle s’entraîne dans un club tout en poursuivant ses études, évoque son quotidien et ses craintes. 

Ce Covid-19, quelle galère! Cela fait deux ans que la pongiste Prathna Jalim est en France, à Nîmes, pour se perfectionner. La jeune joueuse fait partie de ces éléments de l’équipe nationale de Maurice qui sont allés à l’étranger pour parfaire leur maîtrise du ping-pong tout en  poursuivant leurs études. Un passage obligatoire si on veut progresser au sein d’une discipline dont le niveau est très élevé, que ce soit sur le plan mondial que continental.

 

En mai dernier, alors que la France passait en mode déconfinement, cette habitante de Pamplemousses avait hâte de retrouver la salle d’entraînement et de pouvoir à nouveau taper dans la balle. Sauf que, cinq mois plus tard, en octobre, le pays est de nouveau en confinement et ses plans à nouveaux contrariés.

 

«Nous vivons un moment douloureux actuellement. Nous somme de nouveau passés en confinement et le gouvernement a annoncé des nouvelles restrictions visant à contrer l’épidémie du coronavirus. Dans un premier temps, les entreprises et les commerces non-essentiels sont fermés jusqu’au 1er décembre en attendant de voir comment les choses vont évoluer», confie Prathna Jalim.

 

Face à la crise, la jeune pongiste ne cache pas ses craintes de voir des personnes qu’elle côtoie tous les jours contracter la maladie. Elle se montre très prudente, en observant toutes les mesures de sécurité. Prathna Jalim avoue, également, que sa famille à Maurice est inquiète et suit la situation de près.

 

Peur

 

«Je suis beaucoup plus inquiète pour les personnes que je côtoie comme ma famille d'accueil. Mes proches à Maurice ont eux aussi très peur. D’ailleurs, nous restons autant que possible en contact, et j’essaie tant bien que mal de les rassurer. En même temps c’est dur pour moi, car je ne les ai pas vus depuis plus d’un an. J'aimerais bien rentrer pour Noël, mais ça va être compliqué parce qu'il faudra passer en quarantaine. Avec les études et les entraînements, ce sera compliqué de rester deux semaines en isolement. Je préfère attendre que la situation s’améliore avant de pouvoir rentrer», raisonne Prathna Jalim.

 

Pendant que la situation demeure préoccupante, la jeune femme continue à aller en cours et à la salle d’entraînement. «Les salles de sports sont fermées, sauf pour les sportifs professionnels et de haut niveau. J’ai une attestation de l’Association mauricienne de tennis de table (AMTT) qui me permet de continuer à m’entraîner. En même temps, comme les écoles sont toujours ouvertes, je continue à partir en cours pour terminer ma dernière année scolaire. Bien évidemment en observant toutes les mesures de précaution», affirme la championne de Maurice de tennis de table.

 

Avec ces nouvelles restrictions, la saison semble compromise pour la Mauricienne, d’autant qu’il lui sera très difficile de se déplacer à l’étranger pour les compétitions internationales. Elle ne souhaite rien prévoir pour cette fin d’année, et préfère se focaliser sur 2021.

 

«J'ai beaucoup perdu durant le confinement et à la reprise, j'étais très contente de retrouver la salle, d'attraper ma raquette et me donner à fond à l'entraînement», embraie Prathna Jalim.

 

Elle s’estime, tout de même, heureuse d’avoir le droit de pratiquer son sport fétiche en attendant que la situation s’améliore. En septembre dernier, Prathna Jalim a pris part aux Championnats de France par équipe en National 2. Un moment qui lui a fait plaisir. «J'avais hâte de retrouver ces moments ! Ça m'a tellement manqué qu’à chaque rencontre, je prenais du plaisir», s’exclame Prathna Jalim.

 

Maintenant il lui faudra prendre son mal en patience pendant encore un moment avant de retrouver à nouveau ses sensations. En attendant elle peut profiter de son temps passé à la salle d’entraînement pour se perfectionner.