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Shotokan : une reconnaissance qui vaut de l’or

La belle moisson de médailles remportées par Maurice aux Funakoshi Shotokan World Championships en Angleterre, n’est pas passée inaperçue. Le ministère de l’Autonomisation des jeunes, du Sport et des Loisirs (MAJSL) a tenu à rendre hommage aux karatékas mauriciens qui ont brillé lors de cette grand-messe du karaté cette semaine à travers une remise de trophées.

Après l’effort la récompense. La Shotokan Martial Arts Federation (SMAF) ne fait pas partie des fédérations sportives qui sont reconnues par le ministère des Sports à Maurice. Cependant, les efforts de cette instance pour faire honneur au pays n’ont pas laissé insensible le ministre Stephan Toussaint et son équipe.

 

La belle moisson de médailles récoltées à la 21e édition des Funakoshi Shotokan World Championships, lors de l’événement qui s’est déroulé du 12 au 15 décembre à Crawley, en Angleterre, méritait bien d’être honorée.

 

Lors de cette échéance internationale, l’équipe de la SMAF a récolté la bagatelle de 36 médailles, à savoir 3 d'or, 11 d’argent et 22 de bronze. Une prestation qui place Maurice en 8e position sur les 40 équipes engagées. 20 pays, soit un peu plus d’un millier de compétiteurs, ont pris part à ce tournoi.

 

Cela fait quelques années déjà que cette fédération, dirigée par Rishi Bundhoo, cumule les performances sur la scène internationale. Mais en décembre dernier, les membres de cet organisme se sont surpassés en remportant trois titres de champion du monde. Aditiya Aumeer a été titré à deux reprises chez les U17 après sa victoire en kata et en kumité alors que Kohal Seeburn est devenu champion du monde de kata en U13.

 

«Nous avons vu de jeunes athlètes faire flotter haut le quadricolore mauricien et nous tenons à vous faire part de notre reconnaissance pour ce que vous avez accompli aux Championnats du monde. Par la même occasion, nous allons voir comment nous pouvons collaborer à l’avenir afin d’aider un plus grand nombre de jeunes à se mettre au sport et les tenir à l’écart des fléaux», a affirmé Stephan Toussaint en s’adressant aux athlètes.

 

Le ministre des Sports a salué les sacrifices consentis par ces jeunes qu’il considère comme des exemples pour la société mauricienne. «Ce n’est pas évident pour ces sportifs, dont certains sont très jeunes, de cumuler les entraînements, les études et la famille en même temps. Cela implique beaucoup de sacrifices et ces athlètes sont des exemples pour notre jeunesse. Cette performance montre que s’il y a une bonne structure, un bon encadrement et la discipline ; nous ne pouvons que réussir. Je tiens aussi à rendre hommage aux coachs ainsi qu’à leurs familles pour leur implication», poursuit le ministre des Sports.

 

Des jeunes gonflés à bloc

 

Cette cérémonie a eu son petit effet parmi les membres de l’équipe mauricienne. Ce n’est pas tous les jours que ces adeptes de Shotokan rencontrent et reçoivent un trophée du ministre des Sports. S’ils ont profité de l’occasion pour se faire prendre en photo avec Stephan Toussaint, ces jeunes se sentent tout de même valorisés et souhaitent ramener encore plus de médailles pour le pays.

 

«Je suis très fier et en même temps je veux ramener encore plus de médailles pour mon pays. La préparation pour ces Championnats du monde étaient très intense et la compétition très disputée mais avec le soutien de mon Sensei, de ma famille et de mes amis je suis content d’avoir remporté deux titres de champions du monde pour Maurice», a commenté Aditiya Aumeer, double champion du monde.

 

«Je ne m’attendais pas à cette récompense et je suis très contente et très surprise de recevoir une récompense du ministre des Sports. Je me sens plus déterminée à travailler encore plus dur pour gagner plus de médailles», déclare Faith Saramandif, la plus jeune membre de l’équipe. Cette dernière, du haut de ses 9 ans, a participé pour la première fois à ces Championnats du monde et est rentrée au pays avec la médaille de bronze autour du cou.

 

Pour sa part, Kohal Seeburn se réjouit de cette récompense. «Je suis très heureux car ce n’est pas tous les jours que nous sommes reçus au ministère pour recevoir un trophée. C’est un encouragement supplémentaire pour la suite et nous allons poursuivre en améliorant notre niveau afin de pouvoir briller encore plus dans de grandes échéances», souligne le médaillé d’or en kata.

 

Ces jeunes athlètes ont maintenant les yeux rivés sur la prochaine édition des Funakoshi Shotokan World Championships qui se déroulera cette année, en novembre, au Kazakhstan. Ils vont se préparer en conséquence et espèrent avoir le soutien nécessaire pour leur permettre de prendre part à cet événement.

 


 

Rishi Bundhoo : un grand moment pour la fédération

 

Rishi Bundhoo, le président de la SMAF, se réjouit de voir ses athlètes récompensés. «Ce trophée représente la reconnaissance du ministère et aussi de l’état mauricien en récompense aux efforts et sacrifices de ces jeunes. Je ne demande rien pour moi mais que ces jeunes soient reconnus à leur juste valeur pour ce qu’ils ont accompli et je suis heureux pour eux. C’est un grand moment pour la discipline et les athlètes également. Ils se sentent encouragés et vont persévérer dans leur carrière», affirme celui qui officie aussi comme entraîneur national. Avec 250 licenciés pour 13 clubs répartis en 7 régions, la SMAF s’est bien implantée dans le pays. Alors que cette instance n’est pas reconnue par la Sports Act, la loi du sport mauricien, Rishi Bundhoo espère tout de même que ses membres puissent faire partie de la grande famille du karaté mauricien. «Il y a une structure fédérale qui existe déjà. Mon vœu est que ces jeunes puissent en faire partie et qu’ils continuent à s’épanouir encore plus. Même si on n’a pas besoin de moi, pas de souci mais je veux que ces jeunes poursuivent leur chemin et qu’ils soient en mesure de faire flotter encore plus haut le drapeau mauricien», conclut celui qui se dédie corps et âme à la discipline.

 


 

Le calendrier 2020 bientôt prêt

 

Après une saison 2019, consacrée en majeure partie à la préparation des Championnats du monde, les adeptes de ce style d’art martial profitent de ces quelques semaines de repos bien mérité avant d’entamer leur campagne 2020. Le calendrier des activités sera bientôt finalisé et comme chaque année la saison débutera avec le beach training, prévu à la fin du mois de janvier. Cette année, deux grands rendez-vous attendent les membres de la SMAF, notamment la Kasuya Cup prévue au mois d’août à Maurice. Un événement qui verra la participation de quelques équipes étrangères et aussi les Championnats du monde Funakoshi qui auront lieu cette année au Kazakhstan.