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Mike Mounawah : être parmi les meilleurs en Angleterre

Le jeune Mauricien veut faire aussi bien que son père Joseph Mounawah.

L’ex-judoka, qui fait maintenant carrière comme entraîneur à Londres, dresse un bilan positif de la saison écoulée.

Toujours rester au top. En vacances à Maurice durant les fêtes de fin d’année, le Mauricien Mike Mounawah est revenu sur sa campagne 2018 en Angleterre.

 

C’est au sein de l’établissement secondaire de l’Ernest Bevin College, à Londres, que l’ex-pensionnaire du Centre national de judo partage les connaissances acquises durant sa longue carrière de sportif à Maurice. Une expérience qui porte ses fruits auprès des jeunes élèves de cet établissement. «J’aime bien travailler avec les jeunes. Pour faire mes preuves en tant que coach, c’est la bonne approche. Cela me permet de leur transmettre tous les savoirs accumulés durant ma carrière de judoka et aussi durant mon apprentissage comme entraîneur. En travaillant avec des jeunes, je leur donne les bases qui leur permettront de devenir de bons judokas et en même temps des citoyens exemplaires», commente Mike Mounawah.

 

Après quatre années au service de l’Ernest Bevin College, le Mauricien affiche un bilan plus que satisfaisant. Au fil des saisons, le nombre de médailles remportées par ses protégés à chacune de leurs sorties dans des tournois régionaux, nationaux et internationaux en Grande Bretagne est en hausse. Rien que pour 2018, le multiple champion de Maurice a récolté la bagatelle de 200 breloques.

 

Une performance sans précédent pour le Portlouisien qui a construit une équipe en partant de rien. «Quand je suis arrivé, les Anglais ne me connaissaient pas. Ils avaient quelques doutes sur le judo mauricien. Pour les convaincre je devais faire mes preuves. J’ai travaillé dur, et les résultats ont commencé à suivre. Maintenant, les performances sont régulières et l’année dernière nous avons ramené des médailles à chacune de nos sorties sur la vingtaine de tournois auxquels nous avons participé», déclare sensei Mike avec satisfaction.

 

Parmi ses plus belles réalisations, figure la première place de son équipe aux British School Championships en mars. Une prestation sans précédent pour le Mauricien, qui a emmené son collège en tête du classement de Grande-Bretagne sur les 240 établissements ayant pris part à cet événement. À cette manifestation, les athlètes du Portlouisien ont décroché deux médailles d’or, deux d’argent et une de bronze.

 

Les médailles ne sont pas les seules réalisations du fils de Joseph Mounawah, ancien entraîneur national de judo à Maurice. Deux de ses protégés ont gagné leur place dans la sélection anglaise cadette. Ils sont Adem Aoucha en -50kg et Ayoub Daffalah en -55kg. Des sélections qui récompensent le travail et le dévouement de ce forcené du judo.

 

«On sait ce que je peux faire et je compte bien être parmi les meilleurs en Angleterre. Nous avons été numéro 1 aux championnats nationaux et j’y compte bien conserver ce rang. Je me donne à fond pour ce sport et s’il faut se lever à 5 heures du matin pour se coucher à 23 heures du soir je le ferai. J’ai encadré ces jeunes depuis mon arrivée et en quatre années, ils ont beaucoup progressé. Ils sont disciplinés et je suis heureux de travailler avec eux», signale Mike Mounawah.

 

Autre point fort de sa saison, sa rencontre avec les membres de la famille royale britannique. C’était en avril lors de l’ouverture du Greenhouse Sport Centre de Londres. Un moment inoubliable pour l’ex-champion qui a pu discuter avec le Prince William, un des héritiers à la couronne d’Angleterre, et son frère, le Prince Harry.

 

«C’est un honneur de les rencontrer. Je ne m’attendais pas du tout à ça. J’ai pu discuter et aussi prendre des photos avec eux. C’est quelque chose d’inimaginable de pouvoir côtoyer de près des gens de la royauté britannique. Le fait qu’ils se soient intéressés à notre discipline a eu des retombées positives sur le collège mais aussi sur le judo britannique», atteste fièrement Mike Mounawah.

 

Après quatre années à Londres, le technicien mauricien ambitionne de devenir un bien meilleur entraîneur. Comme son père, il entend bien se faire un nom dans le milieu. Alors qu’il aborde sa dernière année à l’Université de Sheffield Hallam où il suit des cours depuis deux ans pour un BJA Level 4/5 Coach et un Masters en Science Sport, Mike Mounawah, révèle que le niveau en judo continue à monter.

 

«Comme chez les sportifs, chez les entraîneurs, ça continue à progresser. Tous les coaches que je connais sont souvent en formation. Il y a une réelle volonté d’atteindre l’excellence que ce soit au niveau des élites mais également chez les jeunes. De ce fait, le niveau du judo britannique continue à évoluer et en tant que coach on doit pouvoir suivre le rythme. Pour ma part j’aimerais bien faire partie des meilleurs», conclut notre interlocuteur.

 

Les vacances terminées, le fils de Joseph Mounawah est déjà de retour en Angleterre pour préparer sa prochaine sortie avec ses jeunes combattants.