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Litige MFA-MAJSL - Philippe Hao Thyn Voon : «Pourquoi le COM est intervenu…»

Le COM (bâtiment en blanc) a volé au secours de son voisin de Trianon.

Maurice ne sera pas suspendue par la FIFA après que le gouvernement est revenu sur sa décision de ne pas dissoudre le comité exécutif de la MFA. Celui-ci doit son salut à l'intervention du COM et le président de cette instance justifie cette démarche.

Le voisin est le premier secours d'un homme, dit un proverbe africain. En proie à une grave crise depuis plusieurs semaines, le football mauricien a évité in-extremis une suspension par la FIFA, grâce au soutien du Comité olympique mauricien (COM). Une instance sportive qui est logée sur les terrains de l’Etat à Trianon en face des locaux… de la Mauritius Football Association (MFA). Une prise de position qui a suscité beaucoup de commentaires et d'interrogations dans la communauté sportive et sur les réseaux sociaux, car, du coup, cela a forcé le gouvernement à faire marche arrière concernant la dissolution du comité directeur de la MFA.

 

Philippe Hao Thyn Voon, président du COM maintient toutefois que les deux instances sont juste de bon voisins. «On a juste une entente cordiale, pas plus, ni de camaraderie non plus. On ne se mêle pas de leurs affaires, eux non plus», lance le dirigeant.

 

A la suite de la réunion de lundi dernier entre le COM, la MFA et le ministère de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs (MAJSL), tout indiquait que le ministère allait faire marche arrière suite à sa décision de dissoudre le comité directeur du football local. Pour rappel, le MAJSL avait pris cette décision et remplacé la direction de la MFA par un comité temporaire qui avait pour mission de prendre en main les affaires du football local jusqu’à l’élection d’un nouveau bureau exécutif.

 

Une décision prise par le ministère en tenant compte de la non-conformité de la MFA avec certaines clauses du Sports Act 2016, la loi sportive du pays. Les mauvaises prestations des équipes mauriciennes sur la scène internationale, l'arrêt des championnats de foot et les nombreux scandales qui ont éclaboussé l’instance footballistique locale ces dernières années sont parmi les éléments qui ont poussé le ministère à agir ainsi.

 

La FIFA mise au courant de la situation a demandé au gouvernement de revoir sa décision avant le jeudi 16 mars, faute de quoi des sanctions seront appliquées, notamment la suspension de Maurice dans toutes les compétitions internationales et le gel des aides financières. Mais c'était sans compter avec le soutien du COM. Philippe Hao Thyn Voon, président de cette instance, avait, lors de la réunion de lundi, évoqué le risque que tous les sports olympiques à Maurice écopent d’une suspension internationale par le Comité international olympique au cas où l’Etat mauricien maintenait sa décision. Il n’est pas un secret que les instances internationales ne voient jamais d’un bon œil les ingérences gouvernementales dans les affaires fédérales.

 

Cette mise en garde du COM a fini par faire reculer le ministère qui, vendredi, a annoncé la dissolution de son comité temporaire et ouvert le dialogue avec la fédération de football pour d’éventuel changement dans le Sports Act. Le président du comité olympique, qui estime avoir agi en tant que médiateur dans cette affaire, pense qu’il était primordial de sortir de cette crise et de trouver un terrain d’entente entre les deux parties.

 

«Il faut prendre en considération que le Sports Act ne cadre pas avec les lois internationales. Si dans certaines disciplines les deux textes s’accordent dans d’autres, notamment en sports collectifs, certaines clauses posent problème. Le sport est un domaine dynamique et il y a toujours des changements même au niveau des règlements. Le Sports Act devrait être ainsi sinon autant l’abolir. Tous nos règlements internes sont en accord avec les textes internationaux. Des règles qui sont avalisées par le Registrar of Associations (ROA). Si ce n’est pas le cas, que cette institution prenne les mesures qui s’imposent. Ma plus grande crainte n’est pas la suspension de Maurice par la FIFA mais que le CIO se base uniquement sur le Sports Act et ses incohérences pour pénaliser toutes les fédérations», soutient PHTV.

 

Les divergences entre gouvernements et fédérations sont courantes dans le milieu sportif et les instances comme le CIO et d’autres organismes encore y sont habitués. Et selon PHTV, ce sont toujours les règles des instances internationales qui priment au final. D’où le besoin d’entretenir de bonnes relations et de trouver un terrain d’entente.

 

«Nous sommes d’avis qu’il y a des failles par rapport à la loi, mais nous ne pouvons-nous baser sur les résultats sportifs pour dissoudre un comité directeur. Non plus sur les scandales tant qu’il n’y a pas de concret. Nous avons entendu et lu beaucoup de choses, mais tant qu’il n’y a pas d’arrestation ou de condamnation nous ne pouvons agir. Je n’étais pas d’accord avec la mise sur pied de ce comité temporaire et après avoir discuté avec mon exécutif nous avons décidé que nous n’aurons pas de représentant dans ce comité. D’ailleurs, en consultant la composition du bureau, on constate que la majeure partie de ses membres vient des institutions gouvernementales, ce que les organismes internationaux verront en premier», révèle le président du COM.

 

Le MAJSL ayant revu sa position, on attend maintenant la décision de la FIFA pour connaître la suite des événements. Une réponse devrait tomber en début de semaine.

 


 

Zimbabwe et Sri Lanka passent à la trappe

 

Une évidence que Maurice n’allait pas être suspendue à l'issue de la date butoir. Puisque se tenait ce jour-là le congrès de la FIFA au Rwanda et la suspension des membres du pays était à l’ordre du jour. Le Zimbabwe et le Sri Lanka ont été mis à pied, à l'unanimité, suite à l’ingérence de leurs autorités politiques dans la gestion des affaires liées à leurs associations. Maurice était représentée à ce congrès par le président de la MFA, Samir Sobha, Mario Thomas et Vinod Busviah.

 

Texte : Qadeer Hoybun et Rehade Jhuboo