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Les sportifs au service du pays

Durant ce couvre-feu, la majorité des sportifs locaux a adhéré au mot d’ordre : rester confinés ! Cependant, une poignée d’entre eux est sur le terrain, matin et soir, pour des raisons purement professionnelles.

Le pays avant tout ! Ils sont plusieurs athlètes impliqués dans les services essentiels comme la force policière, le secteur bancaire et autres activités indispensables.

 

Pendant que leurs collègues d’entraînement sont à la maison, eux mettent leur vie à risque sur le front pour assurer la sécurité et permettre au pays de fonctionner en ces temps de crise.

 

Champion du monde de jiu-jitsu en 2017, Tawfiq Jaunbocus, affecté à la Special Supporting Unit (SSU), fait partie des nombreux policiers mobilisés pour assurer le maintien de l’ordre. Le sportif de 39 ans sait que la situation est sans précédent, mais tient tout de même à remplir son devoir envers la population. «C’est dur pour un athlète, surtout quand on ne peut pas s’entraîner, mais les conditions ne sont pas les mêmes et dans ces occasions, le travail passe avant tout. Le moment est venu de rendre à la société et au pays ce qu’ils ont fait pour nous. En tant que policier, il est de mon devoir d’être là quand le pays a besoin de moi», commente Tawfiq Jaunbocus.

 

Le jiujiteiro reconnaît que les circonstances actuelles ne sont pas évidentes avec la propagation du coronavirus. Son travail le place souvent au contact des gens. Il avance tout de même que bon nombre de Mauriciens font preuve de discipline en ces temps difficiles même s’il existe des cas où des personnes font encore fi des consignes des autorités.

 

«Nous sommes en première ligne et malgré la crainte d’être contaminés nous faisons notre travail. Ce n’est pas toujours facile de gérer les gens, mais je pense que si plus de personnes se montrent coopératives, la situation va rapidement s’améliorer», concède le sportif.

 

Limiter les contacts

 

Marié et père de famille, il avance que cette période est une dure épreuve pour lui et ses proches. Depuis que le pays est passé en quarantaine, Tawfiq Jaunbocus se met automatiquement en isolement quand il rentre chez lui. «Je me suis isolé dans ma salle d’entraînement afin de limiter les contacts avec ma famille. Je fais la lessive et je dors sur place. Le but est de limiter les contacts. C’est une épreuve bien difficile et moralement on doit être fort dans sa tête pour pouvoir tenir le coup», commente l’athlète.

 

D’autres sportifs sont également membres de la force policière. Cédric Coret, triple médaillé d’or des Jeux des îles de 2019, est lui aussi sur le front. L’haltérophile et époux de Roilya Ranaivosoa met, avant tout, un point d’honneur à remplir ses devoirs de patriote envers la nation mauricienne.

 

«C’est toujours un honneur de pouvoir être au service de mon pays dans les bons comme dans les pires moments. Bien sûr, comme tout le monde, j'aimerai aussi pouvoir être auprès de mes proches qui comptent énormément pour moi en ces jours où notre vie est à risque. Mais je fais confiance à Dieu car il m'a toujours permis de traverser ce que moi je pensais impossible», embraie Cédric Coret.

 

Ce dernier constate que les gens ont une réelle volonté de vouloir combattre le coronavirus qui a complètement bouleversé la vie des gens sur la planète. «Il y a une volonté de la part de bon nombre de personnes à vouloir enrayer cette pandémie, et de retrouver à nouveau cette joie de vivre. Je tiens à préciser que les mesures de confinement et de couvre-feu sont pour la sécurité de notre population. Bonne et meilleure santé à l'île Maurice et au monde entier», a ajouté le leveur de fonte.

 

Autre secteur, autre situation mais toujours le même engagement. Alvin Jooron, exerce dans le milieu bancaire. L’haltérophilie, triple médaillé de bronze aux derniers Jeux des îles à Maurice est, également, appelé à se rendre sur son lieu de travail. «Il y a un système de rotation qui a été mis en place afin de limiter les contacts entre le personnel et aussi pour ne pas voir trop de monde présent en même temps. Ça se passe bien, mais il faut toujours prendre ses précautions et respecter les consignes de sécurité», déclare Alvin Jooron.

 

Le leveur de fonte prend son rôle très au sérieux et sait que la population compte beaucoup sur des professionnels comme lui. «C’est une situation qui nous affecte tous. Tous les jours je suis surpris de voir des rues désertes quand je prends la route. Je croise rarement les gens. La plupart du temps, il n’y a personne alors que nous savons que nos routes sont très fréquentées. C’est vraiment étrange, mais tout change lorsque nous arrivons en ville. Ce que j’aimerais dire aux Mauriciens, c’est de rester solidaires et de faire preuve de patience. En juillet 2019, nous avons remporté les Jeux des îles en étant une nation solidaire, cette année encore nous devons l’être encore une fois afin de remporter une autre victoire, cette fois-ci contre le COVID-19», demande l’haltérophile.

 

En dehors de ses heures de travail, l’athlète essaye de garder la forme. Il reste en contact avec Ravi Bhollah, l’entraîneur national d’haltérophilie qui suit de près ses séances d’entraînement à travers un plan de travail, de vidéos et des analyses.

 

Rehade Jhuboo et Qadeer Hoybun