Kick-Boxing – Championnats du monde de Jesolo Lido : Bauluck et son fight club en Italie

Avec trois médailles d’or et une d’argent, les tireurs mauriciens ont réalisé un bon parcours à la Coupe du monde de Hongrie.

Quelques jours seulement après les trois médailles d’or et une d’argent remportées à la Coupe du monde de kick-boxing en Hongrie, les tireurs mauriciens sont déjà en Italie en vue des Championnats du monde du 15 au 25 octobre à Jesolo Lido.

La quête de médailles se poursuit. L’équipe mauricienne de kick-boxing est arrivée à Jesolo Lido en Italie, mardi dernier. Judex Jeannot, l’entraîneur national, avance que ses poulains se portent bien et sont dans de bonnes conditions avant d’entamer cette échéance mondiale. Le technicien mauricien explique que la participation à la Coupe du monde de Hongrie a été bénéfique à ses tireurs en l’occurrence Fabrice Bauluck, Warren Robertson, Cédrick Dinally et Annaëlle Coret.

«Participer à la Coupe du monde leur a fait du bien. Ils avaient besoin de cette sortie pour reprendre confiance. Nous avons quitté Budapest au plus vite car nous ne voulions pas prendre le risque d’être contaminés, vu qu’il n’y a pas de restrictions sanitaires comme à Maurice. Nous sommes arrivés à Jesolo le même jour, et ici nous sommes plus tranquilles. L’équipe s’est bien installée et a déjà commencé à s’entraîner dans un parc qui n’est pas très loin», commente Judex Jeannot.

Au menu, 8 heures d’entraînement intenses réparties en plusieurs sessions durant les 10 prochains jours. Vu la proximité de l’événement, le tacticien national n’a pas beaucoup de temps pour apporter les ajustements qui s’imposent.

«Le travail sera bien dosé dans un premier temps, puis nous allons diminuer d’intensité pour faciliter la récupération et en même temps procéder à l’affûtage avant de passer à la tactique et le mental. J’ai remarqué quelques déchets à Budapest, et nous allons nous occuper de cela durant les jours à venir», explique Judex Jeannot.

Ce dernier est revenu sur la participation mauricienne à la Coupe du monde la semaine dernière. Une compétition où les quadricolores ont brillé. Ils ont remporté trois médailles d’or par l’entremise de Fabrice Bauluck (-57kg low-kick), Cédrick Dinally (-54kg low-kick), Warren Robertson (-54kg full -contact) et une d’argent avec Annaëlle Coret (-56kg low-kick).

L’entraîneur national trouve satisfaisant le bilan de ses athlètes face à de sérieux concurrents.

Loups affamés

«La Coupe du monde n’est pas du même niveau que les Championnats du monde. Beaucoup de grosses pointures n’étaient pas présentes, mais nous avons quand même eu des adversaires costauds. Fabrice a eu un démarrage un peu lent, ce qui est compréhensible pour un athlète qui fait du haut niveau depuis plus de 17 ans. Cette coupure de deux ans l’a un peu crisper, mais il s’est repris. Ce n’était pas du gâteau pour lui face à l’Ouzbek même s’il a gagné par K.-O en demi-finale. Son concurrent était coriace mais l’expérience de Fabrice a primé», analyse le technicien.

Après avoir changé la manière de boxer de son champion il y a quelques années, le coach prévoit un retour à l’ancienne tactique. Judex Jeannot sait que Fabrice Bauluck sera opposé à une horde de jeunes loups affamés de victoires en Italie et souhaite passer à une boxe plus intelligente, mobile et fluide afin de marquer des points importants et faire la différence au plus vite.

Les prestations de Warren Robertson n’ont pas échappé à l’œil du technicien. «Warren a démontré beaucoup de qualité tout en étant à 60% de ses capacités. A Jesolo, il sera très fort. Il faudra le garder éveillé et en bonne condition. Il a faim et veut aller chercher son titre. Dommage que Cédric n’ait eu qu’un seul combat. C’est un bagarreur, il a besoin de ça et a envie d’aller chercher ce titre et prendre sa revanche sur le Russe Anton Salchak qui l’avait battu en 2019», avoue Judex Jeannot.

En ce qui concerne Annaëlle Coret, le tacticien trouve que la jeune femme a encore du travail à faire. Il estime que son manque d’expérience du haut niveau, seulement deux championnats du monde en deux ans, a pesé dans la balance. Néanmoins, l’entraîneur avance que la boxeuse peut progresser.

«La boxe féminine est encore récente chez nous. Elle a beaucoup de qualités physiques mais elle s’embrouille par moment. Elle a livré un combat difficile face à l’Ukrainienne en demi-finale et a bien démarré contre la Polonaise en finale. Mais cette dernière a usé de son expérience pour prendre le dessus», souligne Judex Jeannot.

Il est d’avis qu’une bonne préparation mentale va l’aider. Il n’écarte pas la possibilité que sa protégée puisse surprendre lors de l’échéance italienne.

L’équipe mauricienne poursuit sa préparation à Jesolo en attendant le début des Championnats du monde. Les choses sérieuses démarreront le 15 octobre avec les formalités d’usages suivies de la compétition les jours suivants.