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Kick-Boxing – Championnat du Monde Full Contact | Judex Jeannot : «Ce n’est pas suffisant»

Cette première expérience mondiale a été très enrichissante pour les Mauriciens.

Maurice a remporté deux médailles de bronze aux championnats du monde de full-contact qui se sont déroulés du 23 novembre au 1er décembre à Antalya, en Turquie. Cédrick Dinally en -51kg et Annaëlle Coret -56kg sont tous deux montés sur la troisième marche du podium. Mais ce résultat ne réjouit pas pour autant Judex Jeannot, l’entraîneur de Maurice, qui visait un titre de champion du monde pour ce dernier rendez-vous de la saison.

Un résultat mi-figue, mi-raisin. Il s’attendait à beaucoup mieux lors de cette participation aux championnats du monde de full-contact en Turquie et la déception est palpable chez Judex Jeannot. L’entraîneur mauricien ne cache pas sa déception d'avoir terminé la saison 2019 sans avoir pu offrir un titre majeur à Maurice.

 

«Nous avons remporté deux médailles de bronze. C’est bien, surtout pour une première participation à cette compétition mais ce n’est pas suffisant. Nous voulions plus, mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu», concède Judex Jeannot.

 

Lors de ce dernier déplacement de l’année, les boxeurs mauriciens espéraient rebondir après avoir manqué de peu le titre aux championnats du monde de low-kick en Bosnie en octobre dernier. Fabrice Bauluck, le tireur le plus expérimenté du groupe, est sorti en quart de finale des 57kg.

 

Vainqueur du Kazakh Surin Yevgeniy lors de son premier combat, le champion du monde low-kick de 2013 et 2017 senior a été est victime d’une coupure à l’arcade. Cette blessure sera un handicap pour lui lors de la suite de la compétition et en quart de finale, le Mauricien se retrouve face au Kirghiz Amanbekov Avazbek, celui-là même qui avait sorti Warren Robertson en demi-finale des mondiaux de low-kick.

 

«J’espérais beaucoup plus pour Fabrice. Je ne dis pas qu’il pouvait gagner la médaille d’or, mais j’espérais un meilleur rang pour lui. Cependant, cette blessure à l’arcade a tout changé, car il fallait avoir l’autorisation du médecin pour pouvoir monter sur le ring et l’arbitrage n’était pas net non plus. Fabrice avait les moyens de se retrouver en finale et bien sûr nous avons des regrets», déclare l’entraîneur mauricien.

 

S’il est déçu par cette performance, le technicien mauricien se dit tout de même satisfait du parcours de ses boxeurs. Il avance que Maurice était représenté par un tireur expérimenté et trois jeunes. Ces derniers sont appelés à jouer les premiers rôles dans les prochaines années, et ont tout de même réussi à impressionner face à des compétiteurs beaucoup plus aguerris.

 

«Si nous analysons les résultats de ces jeunes, nous verrons qu’ils ont fait un bon parcours. Warren, pour sa première année senior, tombe face au vainqueur de la catégorie. Idem pour Annaëlle qui a fait un beau parcours chez les dames. Nous n’avons pas été battus par des  ‘canassons’ mais des champions du monde. Ce qui prouve que nous avons de bons boxeurs», remarque Judex Jeannot.

 

Annaëlle Coret a tout de même marqué le coup pour Maurice puisqu’elle devient la première femme à remporter une médaille à ce niveau de la compétition. Elle a remporté le bronze après avoir été stoppée en demi-finale par la Britannique Tennesse Randall. Auparavant elle a sorti la Marocaine Belkasmi Chaimaa en huitième de finale et la Française Trioreau Jennifer, médaillée de bronze des derniers championnats d’Europe. Cette performance lui permet de monter sur le podium en 56kg. Une prestation remarquable pour celle qui a repris le kick-boxing fin 2018.

 

Quant à Cédric Dinally en 51kg, il a offert le bronze à Maurice après s’être incliné devant le Kazakh Baimuratov Dinmukhamed. Contrairement à ses compagnons du voyage, le Mauricien a été tiré directement en demi-finale.

 

Si ce dernier déplacement de la saison n’a pas eu le résultat escompté, Judex Jeannot dit tout de même avoir tiré des enseignements. Selon le technicien mauricien, ses jeunes poulains ont les qualités requises pour briller à ce niveau. Toutefois, il soutient que ces derniers ont besoin de plus de contacts avec le haut niveau pour arriver à s’imposer au plus vite.

 

«Ce que nous avons pu constater est que le niveau monte chaque année. Nous devons côtoyer le niveau européen le plus souvent pour être en mesure de nous imposer dans les prochaines années. Il faut aussi prendre son temps et ne pas se hâter non plus dans la préparation», souligne le tacticien national.

 

Cette saison terminée, les entraînements vont baisser d’un cran afin de permettre aux boxeurs de récupérer après une longue année de préparation, voire deux pour certains, et profiter des fêtes de fin d’année. Les prochaines échéances mondiales en seniors auront lieu en 2021 alors que ceux des juniors arrivent dès 2020.