Les meilleurs haltérophiles du continent convergeront vers Maurice en 2020 à l'occasion des Championnats d'Afrique qui se dérouleront au mois d'avril.
Et de trois pour Maurice. Les Championnats d’Afrique seniors reviennent une nouvelle fois sur les terres mauriciennes et ce en 2020. L’organisation de cet événement continental a été confiée à la Mauritius Amateur Weightlifters & Powerlifters Association (MAWPA) en août dernier par la Confédération africaine d’haltérophilie (CAH).
«Nous avons fait la demande en 2018 pour l’organisation de ces championnats d’Afrique sur notre sol et nous sommes heureux que l’événement nous ait été attribué. Cela fait quelque temps déjà que nous avons appris la nouvelle et nous nous réjouissons de pouvoir accueillir cette manifestation qui sera pour l’occasion qualificative pour les Jeux olympiques de Tokyo, en 2020. C’est un nouveau défi qui se présente à nous, et, à la fédération, nous allons tout faire pour que cet événement soit un succès. En même temps, la compétition nous offre à nouveau l’opportunité de présenter une équipe complète durant le tournoi, ce qui sera bénéfique pour les athlètes », commente Magarajen Moonien, président de la MAWPA.
L’échéance continentale est déjà annoncée sur le calendrier de l’International Weightlifting Federation (IWF) pour l’année 2020. La compétition se déroulera du 13 au 20 avril, au complexe sportif de Côte-d’Or. Si le rendez-vous et la date de l’événement sont déjà confirmés, par contre, en ce qui concerne le lieu, rien n’est encore définitif. La MAWPA entamera prochainement des démarches en ce sens, nous a fait comprendre le président de la fédération.
Au cas où le lieu du site de compétition sera maintenu, le complexe de Côte-d’Or accueillera un autre rendez-vous sportif important après les Jeux des îles de l’océan Indien en juillet. En ce qui concerne les championnats d’Afrique, ce sera la troisième fois que le pays abrite un rendez-vous de cette importance dans le milieu de l’haltérophile après les deux précédentes éditions qui se sont déroulées en 2017 et 2018.
Ce tournoi marquera aussi une occasion pour les athlètes, qui sont actuellement à la recherche d’une qualification olympique, de valider leur billet pour le Japon, notamment pour la meilleure leveuse de fonte du pays, Roilya Ranaivosoa. Si la jeune femme ne parvient pas à obtenir son ticket pour Tokyo jusqu’à la fin de l’année, elle aura, là, une belle opportunité de se rattraper. Ce sera aussi une occasion pour bon nombre de leveurs locaux en quête d’expérience de se mesurer au niveau africain et de glaner quelques précieux métaux pour le pays.
Jeux Africains : l’argent pour Alison Sunee ?
Il y a de fortes chances pour que les trois médailles de bronze remportées par la leveuse, Alison Sunee, aux Jeux africains à Rabat, en août dernier, changent de couleur. La Mauricienne avait pris la troisième place dans la catégorie 76kg après une performance 84kg à l’arraché, 105kg à l’épaulé-jeté et 189kg au total olympique. Elle avait terminé derrière la Camerounaise Eyenga Mbo-ossi Jeanne Gaelle, deuxième du concours et l’Egyptienne Sara Ahmed, vainqueur de la catégorie. Aux dernières nouvelles, six haltérophiles égyptiens ayant pris part aux Jeux de Rabat ont été contrôlés positifs pour dopage. Si l’Egyptienne Sara Ahmed figure parmi les athlètes contrôlés, Alison Sunee pourrait bien récupérer la deuxième place selon Magarajen Moonien, président de la fédération mauricienne d’haltérophilie. «Il y a de forte chance que les médailles soient redistribuées mais c’est encore trop tôt pour se prononcer. La nouvelle concernant les tests vient de tomber et il faudra attendre que les procédures de contre-expertise et d’appels soient terminées pour savoir un peu plus. Bien sûr, ce n’est pas reluisant pour la discipline d’apprendre que des athlètes ont été testés positifs pour dopage. L’haltérophile égyptienne passe par des moments difficiles ces derniers temps après la récente suspension de ce pays par la fédération internationale d’haltérophilie», déclare Magarajen Moonien.