• Boxe thaï : première édition de «La Nuit des Nak Muay»
  • Badminton : les Internationaux de Maurice à Côte-d’Or
  • Trois univers artistiques à découvrir
  • Handicap et vie professionnelle : un pas de plus vers l’inclusion
  • Mayotte au rythme des crises
  • Une rare éclipse totale traverse l’Amérique du Nord : des Mauriciens au coeur d’un événement céleste spectaculaire 
  • World Thinking Day : les guides et la santé mentale
  • Mama Jaz - Sumrrà : prendre des risques musicaux avec le jazz
  • Karine Delaitre-Korimbocus : Kodel, une nouvelle adresse dans le paysage de Belle-Rose
  • Oodesh Gokool, le taximan attaqué au couteau : «Mo remersie piblik»

Entraînement de l’élite : mobilisation pour un redémarrage

Les badistes de la sélection nationale ont retrouvé les courts cette semaine.

Pendant plus de 75 jours, les installations sportives du pays se sont retrouvées orphelines de leurs locataires, à savoir les sportifs. Après la levée du confinement et le feu vert des autorités pour reprendre la préparation au niveau de l’élite, les athlètes retrouvent peu à peu, et en petits groupes, les différents sites d’entraînement. 

Une reprise qui se fait dans des conditions nouvelles pour athlètes et entraîneurs, car la pandémie du Covid-19 reste une menace. Ces derniers doivent respecter les dispositions sanitaires imposées avec distanciation sociale, aucun contact physique et contrôle strict à l’entrée. Des officiers du ministère de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs (MAJSL) sont présents en permanence pour veiller que ces directives soient respectées lors des séances d’entraînements qui se sont déroulées à huis-clos.

 

Le tennis de table, le badminton, l’athlétisme et le cyclisme font partie des sports qui sont les premiers à avoir retrouvé le terrain. Un redémarrage qui a un effet positif sur le moral des athlètes et qui se tient dans des conditions un peu particulières, mais qui sera la norme à respecter dans les mois à venir selon Cédric Rouleau, Directeur technique national (DTN) de tennis de table. Les protégés du Français ont retrouvé le Centre national de tennis de table à Beau-Bassin lundi.

 

«Nous avons réuni une équipe de 15 présélectionnés en vue des différents événements qui nous attendent lorsque les compétitions internationales vont reprendre. Il y a un système de rotation qui a été mis en place afin de respecter le quota de 12 joueurs sur le terrain. Après le contrôle à l’entrée, les athlètes se désinfectaient les mains avant d’enlever le masque. Une chaise et un porte-serviette sont mis  à disposition de chacun, y compris une table de jeu et trois balles avec leurs noms dessus. Nous avons six tables dans la salle avec les séparations pour observer les 5m de distances imposés. L’aire de jeu est divisée en deux au niveau des filets afin que chaque joueur reste dans sa zone», explique Cédric Rouleau.

 

Lors des échanges, les balles perdues dans la surface opposée sont retournées avec les pieds ou la raquette. De ce fait les joueurs ne touchent pas la balle d’un autre pongiste avec les mains. Un moyen pour limiter les contacts et les entraîneurs équipés de masque et de gants sont présents pour intervenir en cas de besoin. Les joueurs sont appelés à désinfecter les matériels mis à leurs dispositions et l’aire de jeu qu’ils ont occupée après la séance d’entraînement.

 

Une disposition sans précédent dans le monde sportif, et qui a même été saluée par la Fédération Internationale de tennis de table. Il faut dire que Maurice fait partie des premiers pays Africain à avoir enlevé le confinement et à mettre en place de tels protocoles de sécurité. «Même en Europe, il n’y a pas de telles mesures. Ce sont des gestes auxquels  nos athlètes doivent s’habituer dès maintenant. Quand ils retrouveront les compétitions internationales à partir de décembre ou début 2021, ils vont devoir suivre ces règles. Le premier jour au gymnase était un peu inédit, mais, à partir de mardi, ils se sont rapidement habitués», souligne le DTN.

 

Les badistes mauriciens ont eux aussi retrouvé le Centre national de badminton à Rose-Hill depuis lundi. Comme les pongistes, la prise de température et la désinfection des mains restent le passage obligatoire des joueurs avant de pouvoir participer aux entraînements. Deux coaches assurent le suivi des athlètes à savoir Niresh Ramtohul et Agilan Ashoken de la New Vision Badminton Academy que dirige le head coach de Maurice Krishnan Yogendran.

 

Deux sessions ont lieu quotidiennement, l’une dans la matinée et la deuxième en fin d’après-midi. Sharma Nundah, président de l’Association mauricienne de Badminton (AMB), espère pouvoir passer à quatre sessions aussitôt que la situation lui permettra de le faire.

 

«Pour le moment c’est l’élite qui s’entraîne. Nous avons mis en place tout un protocole et tout va pour le mieux. Les joueurs sont contents de pouvoir jouer à nouveau, mais après le 15 juin nous allons pouvoir ouvrir aux autres équipes. Car il faut nous mettre au travail pour préparer les événements internationaux», remarque Sharma Nundah.

 

L’athlétisme, aussi, a retrouvé les pistes cette semaine. Le stade Maryse Justin étant en rénovation, les athlètes s’entraînent aux stades Germain Comarmond à Bambous, Auguste Vollaire à Flacq, Anjalay à Belle-Vue, Rose-Belle et le Complexe de Rose-Hill. Des installations mises à dispositions par le MAJSL.

 

«Comme partout, nous avons pris nos mesures pour la sécurité de nos athlètes, et nous remercions le ministère des pour l’accès à ces infrastructures. Ça se passe bien, mais nous faisons un appel aux autorités urbaines de mettre les stades à disposition des athlètes. Il y a beaucoup de sportifs dans ces régions, et si le système actuel ne leur convient pas, nous allons nous adapter aux dispositions qu’ils mettront et faire entraîner les sportifs en petits groupes», souhaite Vivian Gungaram, président de l’Association mauricienne d’Athlétisme (AMA).

 

Espérons qu’avec le retour à la normale annoncé par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, vendredi, les sportifs pourront à nouveau reprendre les entraînements normalement sur les différents sites.