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Ecurie Rousset : Juglall en poste à partir de la 7e journée

L'entraîneur Patrick Shaw a été un des plus grands soutiens  de Nooresh Juglall à Singapour.

Il rentre au bercail. Après un peu moins de cinq années passées sur l’hippodrome de Kranji, Nooresh Juglall a décidé de ne pas renouveler sa licence auprès du Singapore Turf Club. Le Mauricien n’a, d’ailleurs, pas tardé à se trouver un nouveau point de chute, lui qui est attendu du côté de l’écurie Rousset, début mai, pour succéder à Robbie Fradd au poste de titulaire.

D’emblée, il faut préciser que tout l’hippisme singapourien a été pris de court par l’annonce de Nooresh Juglall. Le jockey mauricien, qui avait fait ses débuts à Kranji le 15 juin 2014, avec, notamment, une victoire sur Majestic Moments, était devenu une des valeurs sûres du championnat singapourien, en pilotant plus de 200 gagnants, terminant même dans le Top 5 du jockey’s log en 2015 et 2018 ainsi qu’en engrangeant une demi-douzaine de victoires au niveau Groupe 3 à son actif.

 

Pourquoi donc faire une croix sur un si beau parcours ? Se confiant à notre compatriote Michael Lee, journaliste free-lance, Nooresh Juglall a évoqué les difficultés de son épouse à faire renouveler son visa depuis l’année dernière. Sans cette dernière à ses côtés, de même que leur petit garçon Aryan, le Mauricien s’est dit «unsettled», d’où sa décision de mettre un terme à son aventure dans cette juridiction hippique de l’Asie du Sud-Est. Si sa licence expire le 30 juin, Nooresh Juglall fera cependant ses adieux au public de Kranji lors du meeting du 26 avril.

 

Pour relancer sa carrière, Nooresh Juglall a choisi, ni plus ni moins, que le challenge de remplacer Robbie Fradd au poste de titulaire de l’écurie Rousset. Le vétéran sud-africain, faut-il le rappeler, a éclaboussé de toute sa classe le turf mauricien l’année dernière, culminant avec le titre de jockey champion. D’aucuns s’accordent à dire que «those are big boots to fill» mais Juglall, de par son expérience singapourienne, et sa connaissance du Champ de Mars, semble être l’option la plus viable pour l’écurie championne en titre.

 

Qu’on se le dise, Nooresh Juglall n’a pas fait de la figuration à Singapour durant son séjour. Ce n’est, d’ailleurs, pas un hasard s’il a pu gagner la confiance des entraîneurs que sont Michael Clements, Leslie Khoo, Alwin Tan et jusqu’à tout récemment John O’Hara, lui qui a vécu une association fructueuse avec Patrick Shaw et Ricardo Le Grange à ses débuts sur le turf singapourien. Ses statistiques ne mentent, d’ailleurs, pas. Parmi les dix meilleurs jockeys depuis ses débuts en 2014, Nooresh Juglall a connu sa meilleure campagne en 2017, quand il a piloté 50 gagnants. La dernière saison fut également une source de satisfaction avec 46 victoires et une quatrième place au classement final.

 

Le Week-End International comme tremplin

 

Reste que la présente campagne n’a pas connu le même succès, démarrant même sur une fausse note avec une suspension assortie d’une amende de 2 000 dollars singapouriens «for failing a urine test». Côté piste, les choses n’ont fait qu’empirer pour le Mauricien, qui a été de moins en moins sollicité par Ricardo Le Grange. Les suspensions ont aussi miné sa saison, la dernière, longue d’un mois, intervenant en février dernier pour une monte négligente ayant entraîné la chute du cavalier John Sundradas.

 

Pointant actuellement à la 14e place du championnat, soit avec 46 victoires de moins que le leader Vlad Duric, Nooresh Juglall préfère ainsi tourner la page et tenter de se relancer au Champ de Mars. Si l’on se fie à sa prestation lors du dernier Week End International – il avait remporté trois courses – Nooresh Juglall devrait être en mesure de jouer les premiers rôles, surtout avec l’armada offensive de l’écurie Rousset. Mais Maurice pourrait bien ne pas être son dernier point de chute car on lui prête l’intention de peut-être tenter sa chance en Afrique du Sud, là où il avait été couronné deux fois champion apprentice.

 

«I take this opportunity to thank the Singapore Turf Club for giving me the privilege to ride here, and I hope I can come back and ride here again one day», a déclaré Juglall en évoquant son départ imminent. Si le talent de notre compatriote ne fait aucun doute, il serait intéressant de voir comment sa décision de ne pas renouveler sa licence sera accueillie au niveau de cette juridiction hippique. Car tenter de se faire une place au soleil à Singapour n’est pas une mince affaire. Espérons simplement que le choix de Juglall ne lui soit pas préjudiciable à l’avenir.

 


 

4e journée annulée: la sécurité avant tout

Les turfistes ont dû se faire une raison: il n’y aura pas de courses au programme ce week-end. Si le 3e acte avait pu être maintenu dimanche dernier, les averses enregistrées durant le courant de la semaine ont eu raison de l’état de la piste. Ainsi, à 10h30 vendredi matin, le pénétromètre affichait 3,7 unités, soit une piste lourde. Mais le gazon était beaucoup plus abîmé à certains endroits de la piste avec même des relevés de 5,0 unités. En accord avec les Rules of Racing et après consultation avec les commissaires de courses et le Track Manager, il a été décidé d’annuler le quatrième rendez-vous de la saison, et ce, afin d’assurer la sécurité des chevaux et de leurs cavaliers.