L’Association mauricienne de boxe a nommé Bruno Julie au poste d’assistant-entraîneur national. L’unique médaillé olympique mauricien retrouve la sélection après avoir raccroché les gants en 2012.
The Mauritian Magician is back ! Neuf ans après avoir raccroché les gants et pris ses distances avec l’équipe nationale, Bruno Julie est de retour au centre de boxe à Vacoas. Pas comme boxeur, bien évidemment, mais comme entraîneur. Le puncheur de Rose-Hill vient d’être nommé au poste d’assistant-entraîneur national et fera désormais partie du staff technique de l’Association mauricienne de boxe (AMB).
La décision de nommer Bruno Julie à ce poste avait été prise depuis quelques semaines par le comité directeur de la fédération. L’instance vacoassienne a décidé de finaliser les démarches et d’informer le principal concerné avant de communiquer la nouvelle.
La venue de l’unique médaillé mauricien aux Jeux olympiques- le bronze en 2008 à Beijing- était attendue depuis longtemps. Vu le parcours et l’expérience du Mauritian Magician, plusieurs dans le milieu estiment qu’il a beaucoup à partager avec les jeunes boxeurs.
Celui qui exerce aujourd’hui comme entraîneur de l’École de boxe de Stanley-Trèfles est honoré par cette nomination. «On m’a fait la proposition depuis un moment, et j’accueille favorablement cette nouvelle. Je me suis accordé un temps de réflexion avant de prendre ma décision. Ce sera fait dans quelques jours. Il faut d’abord que je discute avec mon club. Je fais partie de l’équipe depuis 2016 et il y a un travail que nous avons commencé avec l’école de Stanley-Trèfles et qui commence à porter ses fruits. Je vais voir comment poursuivre ma collaboration avec eux tout en travaillant avec l’équipe nationale», commente Bruno Julie.
Faire ses preuves
Les résultats réalisés par les boxeurs de l’école ces cinq dernières années, témoignent de l’influence du technicien de 43 ans sur les jeunes. Ce dernier souhaite pouvoir garder un œil sur l’équipe où il a fait ses premières armes de coaching. «J’aurais toujours un œil sur eux, même quand je serai à Vacoas. Il y a un travail qui a été entamé avec ces jeunes, et je veux que nous atteignions les objectifs fixés même si je serais moins présent. De mon côté je vais voir comment je peux les aider», souligne un Bruno Julie soucieux de l’avenir de ses poulains.
Encadrer des jeunes a toujours fait partie des plans du Rosehillien. Qu’il soit en école de boxe ou en équipe nationale, Bruno Julie souhaite, avant tout, mettre ses compétences au service du noble art et le faire progresser.
Aujourd'hui divorcé et père de trois enfants, la boxe a toujours fait partie de la vie du Creole Crusher. Repéré à l’âge de 11 ans par feu ‘Ton’ Guy Bazerque, Bruno Julie a entamé sa carrière au Foyer de l’Amitié à Plaisance. Il a fait ses preuves à plusieurs échelons en tant que boxeur. Il a commencé par des médailles d’or aux Jeux de l’Avenir, aux Jeux de l’Espoir et aux Jeux de la CJSOI où il est désigné meilleur boxeur du tournoi. Ajouter à cela les médailles nationales.
Champion d’Afrique en 2007 à Madagascar et double médaillé d’argent à Maurice en 2001 et au Cameroun en 2003, Bruno Julie détient également une médaille d’or aux Jeux Africains de 2011 au Mozambique et une de bronze à ceux de 2007 en Algérie. Il a eu deux médailles aux Jeux du Commonwealth, l’une en argent à Melbourne en 2006 et la deuxième en bronze à New Delhi en 2010. Il a également décroché une médaille d’argent aux Jeux de la Francophonie en 2009 à Beyrouth.
Aujourd’hui, c’est à un autre niveau qu’il est appelé à évoluer, et sa venue en équipe nationale se fera sans doute sentir dans pas longtemps.
Indiren Ramsamy, président de l’AMB : «Une motivation pour les jeunes boxeurs »
Du côté de l’AMB, on se réjouit de cette nomination. Indiren Ramsamy, le président de la fédération, pense que la venue de Bruno Julie en équipe nationale apportera un plus à l’encadrement des jeunes. La fédération mise sur l’énorme expérience du boxeur pour faire progresser la boxe mauricienne. «Bruno Julie a fait ses preuves en tant que pugiliste puis comme entraîneur régional. Il mérite sa place en équipe nationale. Côtoyer un médaillé olympique sera une motivation pour les jeunes boxeurs. Il a fait son apprentissage ces cinq dernières années et le voilà prêt à franchir un nouveau cap. Les résultats de son club ces derniers années parlent en sa faveur car l’Ecole de Stanley-Trèfles a plusieurs fois été élue meilleure école de boxe de la région», déclare Indiren Ramsamy.