Rien à se mettre sous la dent, crise du Covid-19 oblige. Toutes les activités sportives ont été suspendues à travers le pays tout comme dans les stades, gymnases et les centres de sport.
Tout est à l’arrêt. Les terrains sont déserts, tout comme les vestiaires aussi bien que les secrétariats administratifs. Sans oublier que plusieurs évènements locaux ont dû être repoussés à une date ultérieure en raison de la pandémie du Covid-19 qui a atteint nos côtes et le confinement général Du coup, le ministère de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs, les fédérations sportives et les centres de sports ont dû mettre en veilleuse leurs diverses activités.
C’est l’ensemble de la communauté sportive qui se trouve à l’arrêt actuellement. D’autant que le gouvernement a décidé de fermer toutes les infrastructures sportives gérées par le Mauritius Sports Council (MSC). Du coup, plusieurs activités du ministère, telles que le carnaval des jeunes, l’événement Zeness Montre To Talan 2020 ont été annulées tout comme les programmes spécial vacances et Carrefour des jeunes pour le mois d'avril. Toutes les disciplines sportives, à l’instar du football, doivent faire une pause alors qu’on aborde actuellement la ligne droite en Super League aussi bien que dans les divisions inférieures. Toutes les compétitions, y compris celles en régional et à Rodrigues, ont été suspendues jusqu’à nouvel ordre.
«Le football est un sport de contact humain tant parmi les acteurs que des spectateurs. Nous ne pouvons pas prendre de risque pour continuer les compétitions d’autant que la situation a pris une autre tournure durant la semaine. La FIFA et la CAF ont aussi donné des directives dans ce sens », explique un dirigeant de football. De plus, le pays avait été choisi pour abriter le tournoi de la Cosafa 2019 destiné aux footballeuses des moins de 17 ans. L’instance régionale regroupant les pays de l’Afrique australe a pris la décision en début de semaine d’annuler cette compétition. Le match international amical entre Maurice et Djibouti, annoncé pour le 26 et 29 mars, au stade Anjalay a été annulé.
Outre l’instance fédérale du football mauricien, les diverses académies privées ont pris la décision de stopper leurs activités, notamment la NGF League, destinée aux jeunes footballeurs. Ce championnat a été suspendu jusqu’au 18 avril. «Il ne s’agit plus de sport mais du bien-être de tous, car des vies sont en jeu », précise Rodney Penny, directeur et membre fondateur de la NGF League Ltée. Même le Liverpool FC International Academy Mauritius a pris la décision de s’accorder une pause de deux semaines mais cela ne veut pas dire que les jeunes vont bénéficier de vacances. Cette structure regroupe 256 jeunes (garçons et filles).
«Tous les footballeurs vont bénéficier d’un plan d’entraînement personnalisé qu’ils vont pouvoir faire chez eux afin de rester en forme. Ils seront suivis par les entraîneurs de l’académie pour une évaluation. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous avons pris la décision de stopper nos activités sur le terrain», souligne un entraîneur de la ladite académie basée à Côte d’Or. Idem au niveau des centres privéss dédiés à la pratique du foot à cinq. Footfive Bagatelle, pionnier de ce dérivé du football chez nous, annonce la fermeture de ses locaux jusqu’au 2 avril en fonction de la situation.
Outre le football, toutes les disciplines sportives subissent un coup d’arrêt. La semaine dernière aurait dû avoir lieu chez nous le championnat d’Afrique cycliste sur route avec la participation d’une vingtaine de pays entre le 23 et 29 de ce mois. Cette compétition a été repoussée pour le mois de juin, tout comme le championnat d’Afrique d’haltérophilie, aussi bien que le Meeting international d’athlétisme (reprogrammé pour fin mai).
En sus des compétitions, pratiquer un sport pour être en forme, n’est plus possible jusqu’à nouvel ordre, du moins en public. Les divers MUGA de Mauritius Telecom ont cessé d’opérer. C’est aussi le cas pour les divers centres de sport privés de l’île. La santé des Mauriciens passe avant tout.
RÉACTIONS
Christopher Caserne (gardien de but du Roche Bois Bolton City et encadreur du Roche Bois Academy) : «C’est triste»
« Cela vient chambouler notre quotidien parce que le football est une passion pour nous et nous permet d’oublier nos problèmes. La situation est inédite. Déjà il y a eu quelques absences lors des dernières séances d’entrainements et même ceux présents ne pouvaient pas se concentrer. Chaque sportif ne peut pas être à son meilleur niveau et craint des contacts sur le terrain, doit réfléchir deux fois avant de célébrer un but et doit se préoccuper de nettoyer ses équipements plus rigoureusement. Maintenant on comprend la situation dans laquelle étaient plongés les footballeurs à l’étranger. C’était quelque chose que l’on ne pouvait pas imaginer. C’est triste pour le football et encore plus triste pour l’humanité ».
Dylan Redy (cycliste et médaillé au JIOI 2019) : « La santé est beaucoup plus importante que la passion »
«Tout porte à croire que nous ne pourrons plus nous entraîner, c’est-à-dire rouler sur les routes. En tant que compétiteurs nous devons nous maintenir en forme. A défaut de pouvoir être à vélo sur les routes on doit se contenter des home-trainers mais l’effort et la sensation ne sont pas les mêmes. La motivation n’est pas présente surtout que des compétitions comme le Championnat d’Afrique ont été renvoyées. De l’autre côté il y a la sante de tous et je crois que les autorités ont pris la bonne décision de faire renvoyer les activités sportives. La santé est beaucoup plus importante que la passion.»
Report d’IBL On The Move
Remplissant son devoir citoyen, la direction d’IBL souhaite prendre les précautions nécessaires afin de préserver la population mauricienne et être en phase avec les mesures de sécurité annoncées par les autorités. C’est pour cela que l’édition 2020 d’IBL On the Move a été reportée. 1 100 participants sont inscrits au départ des différentes épreuves prévues lors de cette édition. Ils seront contactés personnellement par les organisateurs, lorsqu’une nouvelle date sera fixée. Ces inscrits auront le choix entre se faire rembourser ou maintenir leurs inscriptions et soutenir financièrement l’ONG. Cette année, les fonds devraient revenir à TIPA (Terrain for Interactive Pedagogy through Arts).