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Une énième «unité» pour affronter le pouvoir !

L’opposition parlementaire dicte l’agenda politique ! D’un côté, les yeux sont rivés sur les secousses que pourrait apporter le recount des votes des dernières législatives dans la circonscription n° 19. De l’autre, «l’unité» de l’opposition officielle provoque une multitude de spéculations. Est-ce que la tournure que prendraient ces événements chamboulera le paysage politique au point d’ébranler le pouvoir ?

 

En attendant le jugement de la cour sur un éventuel et probable recomptage des voix à Stanley/Rose-Hill, force est de constater que les failles notées – mises en lumière par les hommes de loi du MMM et concédées par la Commission électorale – créent un incroyable bouleversement. Et nous rappellent que les dernières élections étaient entachées de doutes. Faut-il rappeler les agitations qui avaient accompagné ce scrutin après que 6 800 votants n’avaient pu accomplir leur devoir civique ? Faut-il revenir sur ces deux bulletins découverts dans la nature, sans qu’on ne sache s’ils furent oui ou non comptabilisés ?

 

Aujourd’hui, avec le développement de taille en cour et un possible recount, les manquements découverts interpellent. Des réserves sont émises entre la quantité de bulletins comptés et le nombre d’électeurs (en surplus) inscrits dans les salles. Est-ce à dire que certains ont pu voter à deux ou trois reprises et/ou que d’autres auraient inséré plus d’un bulletin dans l’urne ? Si cette thèse paraît difficilement acceptable au vu de tous les moyens de contrôle dont nous disposons, les soupçons nourrissent les scénarios les plus surréalistes.

 

Quand l’on sait que seulement 92 voix séparaient la candidate Adebiro de Collendavelloo, quand l’on se souvient que plusieurs électeurs de cette circonscription étaient révoltés après avoir découvert que leurs noms n’étaient pas inscrits sur la liste électorale, les interrogations sont légitimes. Même si l’on ne peut présumer de la finalité de ces événements, l’on est en droit de se demander si, contrairement à tous les exercices de recount que le pays a connus jusqu’ici, l’issue à Stanley/Rose-Hill serait cette fois différente ?

 

Deux années après les dernières élections, cette décision de la cour vient aussi nous donner un enseignement sur la lenteur condamnable de notre système judiciaire dans pareil cas. Ne devrait-on pas saisir ce moment pour faire une refonte totale de notre structure et accompagner des demandes de pétitions électorales de certificats d’urgence ? Car si le recomptage des voix au no 19 est autorisé et qu’il devient favorable à Adebiro, qui lui rendra les deux ans de députation qu’elle a perdus ?

 

Toutes ces perturbations surviennent à un moment où, après avoir livré bataille entre eux, les partis de l’opposition traditionnelle tentent de retrouver une nouvelle «unité». L’objectif n’échappe à personne : tous ensemble pour faire partir le clan Jugnauth ! Alors que Boolell retrouvera, semble-t-il, son fauteuil de leader de l’opposition à la rentrée parlementaire, alors que les bruits de couloir font état d’une alliance déjà conclue entre la Plateforme de l’Espoir et le PTr, avec Ramgoolam comme candidat au poste de Premier ministre, les jours futurs nous diront si les électorats mauves et rouges accepteront de suivre leurs leaders. C’est d’ailleurs pour ne pas brusquer les militants, tout en envoyant un message à ses camarades rouges, qu’en conférence de presse ce samedi, Bérenger a affirmé que l’unité de l’opposition ne se fera pas à n’importe quelle condition ! 

 

Cette alliance sera-t-elle suffisamment solide pour faire face à un gouvernement impopulaire ? C’est au Parlement, en mars, que les premiers résultats seront observés ! Et si le jugement de la cour permet un recomptage suivi d’un revirement de situation au n° 19, l’opposition parlementaire dictera alors l’agenda politique !