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Rendez-nous des comptes !

Le silence du ministre Sawmynaden – qui ne daigne pas répondre aux sollicitations des journalistes –, dont le nom circule depuis plus d’une semaine dans une affaire qui dépasse tous les scénarios politico-dramatiques, est inacceptable. La position du Premier ministre, qui déclare faire «antierman konfians» à son ministre en petit comité dans sa circonscription mais refuse de réagir sur ce sujet publiquement, est condamnable.

 

Encore plus inadmissible, la déclaration du chef du gouvernement qui dit avoir fait sa propre enquête pour conclure que Sawmynaden serait victime d’une cabale ! Que Pravind Jugnauth vienne dire à la population quelle est la méthodologie utilisée pour tirer ses conclusions alors qu’une enquête judiciaire est toujours en cours !

 

Une semaine après, six auditions plus tard, voilà donc un ministre de la République accusé, entre autres, de création d’emploi fictif, qui ne voit aucune urgence à s’expliquer, sinon à laver son honneur. Pourtant, la chose est simple : soit l’épouse de Kistnen a été trompée par la MRA, soit elle est réellement enregistrée comme Constituency Clerk du ministre et dans lequel cas, on devine la surprise de la veuve ! Si des bruits de couloir font état de paiements à l’époux décédé sur le dos d’un emploi fictif, cette allégation suscite tout autant des interrogations. Pourquoi est-ce qu’un ministre paierait le mari d’une fausse employée ? N’est-il pas temps que le ministre du Commerce assume ses responsabilités et nous éclaire ? Que l’on sache, ni Sawmynaden, ni Pravind Jugnauth ne sont au-dessus de tout questionnement.

 

Les deux colistiers du n° 8 réalisent-ils qu’ils ne peuvent continuer à se prévaloir de l’arrogance du pouvoir, qu’ils ont des comptes à rendre car étant payés des fonds publics ? Les citoyens, abasourdis devant cet épouvantable feuilleton, ne réclament aucune faveur mais uniquement le droit légitime d’avoir des réponses de la part de ceux qui se croient à tort intouchables, car se prenant pour les propriétaires du pays ! Cette affaire, parce qu’il y a mort d’homme (qu’il s’agisse d’un suicide – thèse privilégiée uniquement par la police – ou pas) est trop sérieuse pour qu’au sommet de l’État on continue à faire comme si de rien n’était.

 

Il est temps que dans les arcanes du pouvoir, on réalise la gravité de la situation tout en ne provoquant pas davantage les nerfs d’une population qu’on essaie d’infantiliser en refusant de répondre aux questions justifiées. Et ce ne sont pas les tentatives de répliques maladroites telles que les attaques, à travers une risible conférence de presse, contre le leader de l’opposition – qui a le devoir de déclarer ses avoirs et d’être au-dessus de tout soupçon – avec le soutien d’une malhonnête MBC, faisant largement écho à cette affaire mais ignorant les auditions de l’enquête judiciaire qui vont détourner l’attention du public.

 

Que dire de ces collègues ministres qui se sont ridiculisés en tentant de voler au secours de leur camarade, à l’exemple d’un Maneesh Gobin embarrassé qui, interrogé sur l’affaire Sawmynaden, devait lâcher «qu’il n’y a que des témoignages et pas d’accusé dans le box». N’est-ce pas là une posture qui s’apparente à un indécent esprit corporatiste ?

 

Toute cette controverse avec son lot de révélations, de coïncidences étonnantes, allant de la conclusion hâtive d’un suicide au rocambolesque récit de l’histoire des caméras en passant par des indices invisibles de nos limiers, donne à voir une toile de fond de l’entourage du pouvoir. Qui est fait de trafic d’influence, d’appels d’offres organisés, de la devise sakenn so bout, de circulation de grosses sommes d’argent, d’amitiés conjoncturelles quand celles-ci ne se dégradent pas en transformant l’ennemi de l’un en allié objectif de l’autre !

 

Pour une histoire révélant des pratiques douteuses, sinon frauduleuses, combien d’autres affaires restent ignorées. Jusqu’à la découverte d’un encombrant cadavre…

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