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Police douteuse, interrogations légitimes !

Dans un autre contexte, les révélations de l’avocat Valayden sur une affaire de drogue, avec, comme toile de fond, des images de caméra de surveillance, auraient pu être anecdotiques. Dans un autre contexte, ces allégations de «planter» une certaine quantité de drogue chez des individus apparemment étrangers au trafic de drogue prêteraient à rire et ne susciteraient aucun intérêt.

 

Sauf qu’on est à Maurice, dans un contexte et dans un pays où la police a perdu toute crédibilité et tout respect du grand public ! Il y a ceux qui sont à la solde du pouvoir – à l’exemple de la démonstration de force lors de la comparution de Sawmynaden en cour –, d’autres qui brutalisent les détenus, un certain nombre de mafieux impliqués dans le trafic de drogue, sans oublier les brutes qui martyrisent leur compagne, jusqu’à les tuer. Bref, la force policière semble posséder un tas de voyous dans ses Casernes !

 

Doit-on souligner la conclusion hâtive du meurtre de Kistnen transformé en suicide, tous les manquements autour de ce cas et les critiques sévères de la magistrate Mungroo-Juggurnauth dans son rapport, qualifiant l’enquête policière de «new level of incompetence» ? 

 

C’est sous le prisme de ce regard dégoûté sur notre police que l’opinion publique prend connaissance de bruyantes descentes policières. S’il faut encourager la bataille contre les trafiquants, tant la drogue a pris des proportions démesurées et fait des ravages chez des consommateurs, en revanche, la police gagnerait à éclaircir des zones d’ombre qui contribuent au climat malsain du pays !

 

C’est ainsi que la fouille chez les Attock, avec toute la polémique qui s’en est suivie, fait écho à l’histoire de Bruneau Laurette qui se dit victime politique après qu’on a découvert quelque 45 kg de drogue dans sa voiture ! Si le mystère reste entier sur cette affaire où chacun semble avoir son idée, il appartient à la justice, un rempart crédible, d’aider l’opinion publique à voir plus clair. Et il serait salutaire que le gouvernement respecte nos institutions en laissant les cours de justice faire leur travail !

 

Dans une affaire aussi sérieuse qu’est une saisie de drogue, on s’attend à ce que la police prouve ses dires et découvertes (images de l’arrestation, preuves ADN, etc.) devant une cour de justice. Or, le Premier ministre, qui condamne et juge publiquement Laurette, en essayant d’atteindre Ramgoolam, avec une photo montrant l’activiste et le leader du PTr, agit de manière irresponsable, presqu’enfantine, d’autant qu’il existe également des photos des membres du MSM avec Laurette.

 

À force de s’acharner sur ce dernier, Jugnauth tombe dans la caricature et donne des raisons à une partie de l’opinion de s’interroger sur les agissements de la police ! Car le scénario inattendu depuis l’arrestation de  Laurette provoque d’incroyables hypothèses, allant vers une seule interrogation : est-il vrai que toute cette quantité de drogue appartient à Bruneau Laurette qui a été pris la main dans le sac ou la police l’a-t-il tendu un piège ? Et si oui, pour quelles raisons ? C’est toute la question qui importe aux yeux des citoyens !

 

Pendant que le Premier ministre essaie de nous infantiliser, un citoyen donne, lui, une vraie leçon de courage et d’engagement ! Nishal Joyram, enseignant, a entamé son douzième jour de grève de la faim et a participé (en fauteuil roulant) à la marche du 26 novembre. Bien qu’affaibli, le gréviste continue sa bataille pour une cause juste : la réclamation d’une baisse sur le prix du carburant. Jusqu’ici, le gouvernement, trop occupé à régler des comptes et à pratiquer de la petite politique, n’entend pas le cri du coeur de ce fils du sol qui mérite le respect et le soutien de chacun d’entre nous !

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