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Les (nouvelles) cartes de Pravind Jugnauth

Respect des institutions, moralité, outrage à la Cour ? Ils s’en moquent ! Personne n’est dupe. La fuite d’information organisée du jugement (sous embargo) du Privy Council dans l’affaire Medpoint, doublée des félicitations d’un ministre de la République (sur sa page Facebook, post enlevé depuis) envers son leader, a tout l’air d’être une manipulation de l’opinion publique. 

 

Alors que les Law Lords sont outrés par cette tournure des choses, alors qu’une enquête a été instituée pour identifier les coupables de ce grave manquement, toute cette histoire démontre à quel niveau nous sommes tombés. Si en janvier, c’est le retournement de veste de l’ICAC et sa nouvelle prise de position, pour secourir le Premier ministre, qui avaient entaché la réputation d’un organisme censé combattre la corruption – sans compter l’incompréhensible présence de son directeur à Londres, assistant sans raison aux plaidoiries –, cette fois, au Privy Council, l’on se souviendra de Maurice comme étant le pays où la confidentialité d’une telle nature ne peut être respectée. À croire que tout ne se résume qu’à la politique et aux stratégies. 

 

Ainsi donc, si les indications circulées jusqu’ici s’avèrent et vont dans le sens d’une victoire du Premier ministre, nous serons alors officiellement dans une campagne préélectorale. Revigoré et lavé à jamais de cette tache Medpoint, Pravind Jugnauth aura, si le jugement lui est favorable, toute la légitimité du chef pour conduire son équipe aux législatives et se présenter comme challenger de Ramgoolam. Car jusqu’ici, contrairement au leader des Rouges qui ne rate aucune occasion pour annoncer sa candidature premier ministérielle, Pravind Jugnauth, de par l’épée de Damoclès du Privy Council, a toujours joué la prudence, sans vraiment annoncer sa candidature de manière claire. Sa stratégie ayant toujours été de jouer sur les réalisations dont il attend les dividendes cette année : Metro Express, organisation des Jeux des îles et bientôt un dernier Budget dont on n’a aucun doute sur l’aspect populiste.

 

Mais depuis quelques jours, le changement s’opère graduellement et, à Plaine-Magnien, le mardi 17 février, le leader du MSM a sollicité clairement un deuxième mandat. Il va même plus loin en donnant la réplique à Bérenger qui estime que les législatives auront lieu cette année : «Ena pe reve ki eleksion pou dime. Mo dir zot kontigne reve parski reve gratis sa. Mo pe travay pou al prezant mo prosin bidze (…)»

 

Profitant d’un système qui lui permet de décider de la date des prochaines élections, à la manière d’un propriétaire de notre calendrier électoral, il est clair que le leader du MSM choisira la période qui lui semble la plus favorable pour dissoudre l’Assemblée nationale. Ira-t-il avec son partenaire ML ? Est-ce que le MSM contractera une alliance ? Si les Rouges et les Mauves ont été les deux partis à affirmer qu’ils iront seuls aux urnes, le MSM n’a jamais ouvertement expliqué sa posture. Ce qui laissait alors la porte ouverte à des rumeurs de rabibochage MSM-PMSD. Sauf que les pluies torrentielles de dimanche dernier sont venues déterrer la hache de guerre de ces anciens partenaires de l’Alliance Lepep.

 

Alors que Xavier-Luc Duval a réclamé la démission du Premier ministre, celui-ci est sorti de ses gonds pour lister les «échecs» du chef des Bleus, allant de ses projets «infructueux» aux inondations de 2013 où plusieurs personnes avaient péri, alors que Xavier-Luc Duval était ministre des Finances. Conclusion du chef du gouvernement : le leader de l’opposition doit d’abord «analyser sa performance» avant de demander sa démission.

 

Bref, le ton est donné et il est clair que le jugement du Privy Council, attendu demain, le lundi 25 février, ou le mercredi 27 février, redessinera le paysage, permettant à Pravind Jugnauth de détenir de nouvelles cartes !

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