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Le sport, arme politique

Il y a ceux qui servent le sport et ceux qui s’en servent ! Les deux sont diamétralement opposés, mais malheureusement, l’un ne marche pas sans l’autre.

À partir de jeudi soir, le monde sportif vibrera au rythme effréné et festif de la Coupe du monde pendant un mois. De notre lucarne, ce sont quatre ans d’attente pour des moments d’émotion. De la lucarne du Brésilien lambda, c’est une frustration grandissante, attisée par des largesses économiques.

À l’annonce de la Coupe du monde au Brésil, bien des Mauriciens ont dû se frotter les mains. Allier un tel événement à la nation qui a créé le foot-séduction et qui meurt pour ce sport aurait dû être la fête du football tout simplement. Remarquez, ça peut encore l’être. Mais devant le vent de fronde de la rue, la Coupe est pleine à ras bord. Les Brésiliens enchaînent les grèves et les manifestations. Qui trinque ? La FIFA (fédération internationale de football) évidemment.  

La Présidente du Brésil, Dilma Roussef, a déclaré récemment qu’à l’annonce de l’organisation du Mondial en 2007, la Fifa lui avait fait comprendre que «l’initiative privée» allait financer la construction des stades. Mais ne voyant rien venir, le gouvernement a dû débourser 11 milliards de dollars de sa poche. D’où la naissance de cette frustration sociale, quand le peuple réclame des investissements dans les transports publics, la santé ou l'éducation.  Au lieu de nourrir son peuple, le gouvernement brésilien le nourrit de chimères.

Le hic c’est que cette Coupe du monde aurait dû être la plus festive qui soit. Que fera le Brésilien à qui on demande de travailler plus ? Pas plus tard que jeudi dernier, les employés du métro de Sao Paulo ont annoncé une grève illimitée et elle concerne, quand même, quelque 4,5 millions d'usagers. Drôle de départ pour la mégapole du Brésil où se jouera le match d’ouverture. Allons-nous vers un Mondial tronqué ? On ose espérer que ce ne sera pas le cas.

Car, cette compétition est la plus grande qui soit. Le football est universel. Il ne connaît pas les frontières. Il ne connaît pas la barrière de langue. On ne va pas extrapoler sur les chances de chaque équipe, car chacun d’entre nous possède ses propres convictions et ses propres analyses. N’est-ce pas messieurs ? Ce que nous voulons simplement, nous supporters, c’est du spectacle, des moments d’émotions, des actions de légende pour alimenter le sport favori des Mauriciens : le sport labial, chaque matin, au bureau, à l’école, au marché, en famille, chez les amis, voire au Parlement, là où se décide toute politique du pays, y compris celle du sport.

On vous l’a dit, l’un ne marche pas sans l’autre…