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Le remake de Jugnauth

Et bis repetita ! Tout comme la date des législatives de 2019 fut jalousement gardée jusqu’à la dernière minute, la même tactique est utilisée avec l’annonce des élections villageoises prévues le 22 novembre – alors même que le Budget n’avait fait aucune provision pour cette joute –, provoquant un effet de surprise.

 

Le Premier ministre réussit son coup en prenant tout le monde de court, spécialement une opposition qui réclame, depuis lors, quelques jours supplémentaires avant le nomination day. L’opposition n’a pas totalement tort de dénoncer la vitesse à laquelle ce scrutin est organisée. Elle a également raison de faire ressortir cette inacceptable manière de faire qui s’apparente effectivement à un manque de respect envers les citoyens, voire à une injustice face à ceux qui, faute de temps, ne pourront s’organiser efficacement.

 

Cela dit, dans le fond, devrait-on s’en étonner alors que nous vivons dans un pays où seul le Premier ministre détient le monopole du savoir des dates de toutes les élections, qu’il utilise – comme d’autres avant lui – à son avantage ? Quand l’on sait que chaque leader politique se sert de ce pouvoir – et c’est inadmissible –, c’est plutôt la surprise de l’opposition, qui n’a jamais proposé des élections à des dates fixes pour tous les scrutins, qui… surprend !

 

Car il paraît surréaliste de réclamer dans un même temps des élections, au nom de la démocratie, tout en voulant les repousser quand la date est annoncée !

 

Se dégage de cette réaction des leaders rouge-mauve-bleu une impression qu’ils ont été pris à leur propre jeu car ne pouvant réunir leurs forces pour dégager un plan d’attaque en vue de ce rendez-vous inattendu.

 

Par conséquent, cette attitude donne un avantage au gouvernement qui, stratégiquement, dans une conjoncture économique difficile, ne peut se permettre d’attendre davantage pour ces villageoises dont on nous prive depuis 2018.

 

Certes, que ce soit du côté de la majorité ou de l’opposition, tous affirment, pour la galerie, que leurs partis ne vont pas participer à ce scrutin. Bien évidemment, nous ne verrons brandir aucun symbole des partis traditionnels. Mais personne n’ignore que les leaders de ceux-là tenteront, à travers ministres et députés (toutes couleurs confondues), de jouer de leur influence, de soutenir des groupes avec qui ils ont des affinités, tout en gardant les yeux rivés sur l’objectif final qui reste le rapport de forces lors des élections aux Conseils de district.

 

Il faut reconnaître que, contrairement à l’opposition, l’équipe du MSM semble avoir une stratégie : profiter du privilège du chef de décider de la date en choisissant la période qui lui semble favorable, priver les opposants d’un temps de réaction en organisant ce scrutin de manière rapide, tenter de prendre le contrôle d’un maximum de villages contre la promesse de développement de la part d’un gouvernement central qui a encore quatre longues années lui permettant d’utiliser généreusement des leviers du pouvoir. Et l’obtention d’une majorité d’allégeance orange des futurs présidents des Conseils de district.

 

Le but du Premier ministre semble visible : réussir la démonstration de sa popularité à travers ce test qui survient une année après les législatives, montrer aux Mauriciens que, malgré les marches citoyennes qui ont attiré des foules mémorables, et indépendamment de tous les scandales qui secouent son parti, sa notoriété demeure intacte dans les villages. Et enclencher déjà le premier pas, en regardant bien plus loin que ces élections-là, avec en filigrane, à l’horizon, les prochaines législatives et un éventuel match Pravind-Navin !

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