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Le cadeau inattendu de l’opposition au gouvernement

C'est le Premier ministre qui doit se sentir béni des dieux. À quelques jours des célébrations de Maha Shivaratree, fête non négligeable dans la stratégie de communication de Pravind Jugnauth, annoncé comme invité d’honneur sur plusieurs plateformes religieuses, voilà que l’opposition vient diminuer, à tort, la pression dans laquelle la troublante affaire Kistnen a plongé le gouvernement MSM.

 

En décidant de fixer l’agenda politique sur une incompatibilité soudaine entre partenaires, en faisant des égos démesurés une priorité, les leaders des partis de l’opposition sauvent la tête de Pravind Jugnauth de la ligne de mire des critiques et poussent le curseur de l’actualité politique à l’intérieur des frontières de l’opposition.

 

L’absurdité veut que seulement deux semaines après avoir participé à la marche des citoyens où le slogan BZTD (Bour zot tou deor) ne leur a pas échappé, la priorité actuelle des chefs de ces partis demeure une affaire de place, pour ne pas dire de caste, de celui qui sera présenté (ou pas) au fauteuil de Premier ministre.

 

Pourtant, si les leaders de tous les partis avaient bien saisi les revendications de la population lors des différentes marches, ils auraient compris que la rue ne demande pas de remplacer Jugnauth par Ramgoolam, ou par d’autres noms qui ont, semble-t-il d’après leur indécent calcul, le profil sociologique pouvant prétendre au poste de Premier ministre. S’ils avaient bien tendu l’oreille, ils auraient compris que la préoccupation des citoyens est de débarrasser Maurice de tout un système nourri collectivement, débouchant sur des maux inacceptables, illustrés ces jours-ci par les incroyables révélations de l’affaire Kistnen qui démontre une série de dysfonctionnements de nos institutions. Faut-il ajouter le choquant enrichissement d’une bande proche du pouvoir, qui a confondu les fonds de l’État avec leur poche, en se servant à coup de millions sur le dos des contribuables ?

 

Ainsi donc, alors que la population apprend chaque jour à quel point le confinement a profité à des ami(es) d’enfance, transformé(es) en partenaires d’affaires du jour au lendemain, sans aucune expérience dans les domaines où ils se lancent, alors que toute l’attention doit être maintenue sur ces affamés qui se croient propriétaires de Maurice, des leaders de partis traditionnels sont plus inquiets par une candidature au poste de Premier ministre ! 

 

Tout ça pour des élections qui sont prévues dans quelque quatre ans alors que nous sommes à la veille des municipales. Doit-on rappeler cette ironie qui veut que le regroupement de l’opposition avait justement comme objectif de s’allier ensemble pour ce scrutin imminent ?

 

Cette désespérante distraction que nous impose l’opposition témoigne de la déconnexion entre les citoyens et les politiques, ceux-là plus intéressés par de dégoûtants jeux d’alliance. Ce, au lieu de s’interroger sur la gestion des mairies et de nous dire ce que leur parti prévoit en termes d’administration des villes qui méritent de retrouver leur autonomie d’antan.

 

Entre Ramgoolam qui, tel un enfant gâté (malgré deux défaites sonores et des voix réclamant son départ), s’accroche désespérément au fauteuil de Premier ministre qu’il croit pouvoir occuper à l’avenir et Bérenger, qui découvre une nouvelle carte en la personne de Bodha, pour qui il a du mal à cacher sa nouvelle affection, les deux leaders font paradoxalement le double jeu de Jugnauth. (1) L’impact du départ de Bodha du gouvernement est réduit car il fait plus de remous dans les rangs de l’opposition, provoquant des «blessures» insurmontables entre des chefs qui depuis quelques mois s’asseyaient à la même table. (2) L’ordre dispersé entre le PTr, le MMM et le PMSD prive l’opposition traditionnelle d’une dynamique au profit d’un MSM dont la stratégie peut être devinée : organiser le rendez-vous des urnes à un moment favorisant les intérêts orange, tout en gardant secrète, et de manière anti-démocratique, la date des élections, comme ce fut le cas pour les législatives et les villageoises. Qui a dit que Jugnauth regrette Bodha ?

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